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Avec Dynasty Warriors: Origins, Koei Tecmo tente un coup double : séduire les fans de la première heure tout en rendant la formule musō plus accessible aux néophytes. Ce reboot mise sur un retour aux fondamentaux : des batailles titanesques, des milliers d’ennemis à l’écran, et un héros capable de faire basculer le cours d’une guerre à lui seul. L’action est immédiate, massive, presque hypnotique. Mais derrière le défouloir se cachent aussi quelques efforts de modernisation et d’équilibrage. Pas de refonte totale, mais un gameplay peaufiné. Qui est pensé à la fois pour ceux qui veulent taper sans réfléchir et ceux qui aiment planifier leurs enchaînements. Alors, ce nouvel épisode peut-il réellement contenter tout le monde ?
Comment avons nous testés ce jeu ?
Ce test a été réalisé avec une version PS5 envoyé par Koei Tecmo sur une PlayStation 5, en mode qualité et sur un téléviseur TCL C89B.
Le scénario de Dynasty Warriors Origins : oui il y’a bien une histoire
Dynasty Warriors: Origins revisite les célèbres guerres des Trois Royaumes avec une approche narrative inédite. Exit les campagnes séparées par royaume ou les fiches historiques empilées sans liant. Ici, on incarne un jeune officier sans nom, personnage créé de toutes pièces. Qui se retrouve projeté au milieu des plus grandes batailles de l’époque.

Ce point de vue fonctionne aussi bien pour les novices que pour les fans chevronnés. Les premiers découvrent un monde complexe sans se noyer sous les références. Tandis que les seconds redécouvrent certains affrontements mythiques sous un nouvel angle. Ce fil narratif unique, plus fluide, plus incarné, donne une vraie structure à la campagne, ce qui manquait à plusieurs épisodes passés.

Le jeu soigne également sa mise en scène : les cinématiques sont plus fréquentes, mieux réalisées, et intégrées naturellement dans la progression. On assiste à de vrais moments de tension, à des alliances inattendues, à des trahisons classiques mais efficaces. Certains événements historiques sont revisités avec créativité, sans trahir les grandes lignes, mais en apportant une touche de fiction bienvenue.

Dynasty Warriors: Origins réussit là où la série pêchait souvent : proposer une scénarisation claire, continue et immersive. Ce n’est pas un RPG, mais c’est un musō qui assume enfin de raconter une histoire. Un vrai plus pour impliquer le joueur, plus pour ceux qui découvre la saga, que ceux qui la suive depuis vingt ans.
La jouabilité de Dynasty Warriors Origins : quand le bourrinage devient un art !
Dynasty Warriors: Origins revient aux bases du musō, mais le fait avec assez d’intelligence pour parler à deux publics bien distincts. Les joueurs occasionnels, qui veulent juste défourailler de l’ennemi par milliers. Les puristes, à la recherche de finesse dans leurs enchaînements et la gestion du champ de bataille. C’est là l’une des grandes réussites du jeu : proposer une prise en main immédiate, sans sacrifier la richesse en profondeur.

Dès les premières minutes, les sensations sont claires : ça tape, fort, et souvent. On affronte des centaines d’ennemis à l’écran, parfois même des milliers dans les batailles les plus intenses. L’impact des coups, la fluidité des animations et le rythme général des combats donnent un sentiment de puissance jouissif. Chaque personnage jouable dispose d’un style unique, avec combos, attaques spéciales et finaux spectaculaires. Les enchaînements sont simples à sortir, mais offrent des variations intéressantes si l’on prend le temps de les maîtriser.

Le jeu propose un système de formations dynamiques : on peut ordonner à des unités de se regrouper, de défendre ou d’attaquer un point clé. Ce mécanisme ajoute une couche tactique légère mais bienvenue. Ce n’est pas du Total War, mais cela suffit à briser la monotonie pour les joueurs plus expérimentés. Pour les nouveaux venus, l’interface est claire. Les commandes simples : attaques faibles, fortes, esquives, compétences spéciales, et soutien de troupes. La gestion de la mini-map et des objectifs est intuitive. On sait toujours où aller, quoi faire, et qui écraser. C’est un jeu qui se prend en main en 5 minutes.

Les vétérans ne sont pas oubliés. Le jeu propose des missions annexes plus corsées, des objectifs secondaires chronométrés, et un système de progression plus poussé. Chaque personnage peut monter en niveau, débloquer des capacités passives, des armes rares, et personnaliser son style. Certains boss, bien plus agressifs, demandent timing, placement et bonnes synergies de troupes pour être vaincus.

L’IA reste basique dans l’ensemble — les ennemis font souvent office de chair à canon — mais les officiers adverses sont plus retors. Ils enchaînent, esquivent, et peuvent punir une approche trop bourrine. C’est là que la stratégie légère prend tout son sens : foncer dans le tas, oui, mais pas sans réfléchir.
La technique Dynasty Warriors Origins
Techniquement, Dynasty Warriors: Origins ne vise pas le photoréalisme, mais une lisibilité optimale en pleine tempête de pixels. Et c’est bien le minimum quand on affiche jusqu’à 1000 ennemis à l’écran sans sourciller. Le jeu mise sur des graphismes propres, stylisés, avec un léger cel-shading pour les personnages qui rappelle les anime historiques. Ce choix visuel permet non seulement de coller à l’identité de la série, mais aussi de garantir une fluidité constante, même dans les moments les plus chargés.

Sur consoles de dernière génération (PS5 et Xbox Series X), le jeu tourne en 60 fps avec brio. Même lorsque l’écran est littéralement saturé de soldats, d’effets de lumière, de nuages de poussière et de frappes spéciales en simultané. Quelques baisses ponctuelles peuvent survenir dans les grandes batailles combinées à des effets météorologiques, mais rien qui entache l’expérience globale.

Côté modélisation, les personnages principaux sont de très belles factures. Les ennemis de base, eux, sont plus sommaires, presque clonés — mais c’est un choix assumé. Ce qui importe ici, ce n’est pas le détail des visages dans la foule, mais la sensation de déferlement et de chaos organisé. Et de ce point de vue, le jeu s’en sort très bien.

La lisibilité en combat est excellente. Chaque attaque spéciale, chaque coup de zone, chaque effet de buff ou de debuff est clairement visualisable grâce à des couleurs et des icônes bien visibles. Un vrai plus pour les néophytes qui ne maitrisent pas le genre. La mini-carte, les alertes et les objectifs sont bien visibles, et permettent de réagir rapidement.

L’ambiance sonore, elle, joue un rôle fondamental dans l’intensité des affrontements. Les musiques alternent entre rock martial, orchestre épique et inspirations asiatiques, dans une veine très shonen militaire. Le tout est efficace, même si les thèmes peuvent sembler répétitifs après quelques heures. Les bruitages sont réussis : lames qui s’entrechoquent, cris de guerre, charges de cavalerie, le tout amplifié par un mixage propre et dynamique.
Le doublage japonais est de qualité, avec des voix qui collent bien aux personnages. Tandis que les menus et sous-titres sont intégralement traduits en français. Dynasty Warriors: Origins n’est pas une vitrine technologique, mais il remplit parfaitement son contrat : fluide, lisible, stable, même quand le jeu déborde d’action. Une réussite technique à la hauteur des ambitions de ce musō.
Conclusion, prix et disponibilité
Dynasty Warriors Origins est disponible sur PC, PS5 et Xbox Series au prix de 69,99 euros sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.