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Près de dix ans après ses débuts dans le tout premier Life is Strange, Max Caulfield fait son grand retour dans Life is Strange Double Exposure. Si il est le cinquième opus de la série, il se veut la suite directe de l’épisode original. L’héroïne retrouve ses pouvoirs temporels dans un cadre plus sombre, plus adulte. L’histoire se déroule dans la continuité de la fin où Chloe a été sacrifiée, un choix lourd qui continue de hanter Max. Entre passé et présent, deux réalités parallèles se mélangent pour créer une enquête narrative entre deux mondes. Mais ce retour peut-il encore émouvoir et surprendre ?
Comment avons nous testés ce jeu ?
Ce test a été réalisé avec une version PS5 envoyé par Square Enix sur une PlayStation 5, en mode qualité et sur un téléviseur TCL C89B.
Le scénario de Life is Strange Double Exposure : d’un drame à l’autre
Life is Strange: Double Exposure marque le retour de Max Caulfield, plusieurs années après les événements de Life is Strange. Cette suite directe prend place dans un monde où Max a choisi de sauver Arcadia Bay au prix de la vie de Chloe. Une décision qui hante encore la protagoniste, désormais photographe en résidence dans une université artistique isolée du Vermont. On découvre une Max plus mature, plus introvertie, mais toujours rongée par la culpabilité.

L’histoire débute sur un choc : Safi, la nouvelle meilleure amie de Max, est retrouvée morte dans la neige. Mais ses pouvoirs refont surface sous une forme inédite. Elle peut désormais accéder à une réalité parallèle où Safi est encore vivante. Ce twist pose les bases d’un thriller surnaturel mêlant enquête, drame psychologique et réflexion sur les conséquences.

Max doit élucider le meurtre de Safi dans une chronologie, tout en interagissant avec son double vivant dans l’autre. Cette mécanique permet une narration en miroir bien pensée. Les différences entre les réalités offrent un terrain fertile aux rebondissement. Ce va-et-vient est central dans la progression de l’enquête et dans l’évolution des relations entre personnages.

L’université devient alors le théâtre d’un mystère tentaculaire. Étudiants, professeurs, activistes… chaque personnage a deux visages selon la réalité explorée. Des tensions politiques, des secrets intimes et de lourds passés se dessinent à mesure que Max creuse. Le jeu développe aussi une thématique forte du double : double vie, double deuil, double soi.

La qualité d’écriture suit globalement cette volonté de maturité. On retrouve une plume plus sobre que dans Life is Strange 2 ou True Colors, avec des dialogues plus adultes, des émotions mieux dosées. Les pensées intérieures de Max, souvent touchantes, réussissent à recréer ce lien intime avec le joueur, comme dans l’opus original. Cependant, la qualité d’écriture n’est pas constante. Certains échanges manquent de naturel ou de finesse, notamment avec des personnages secondaires parfois trop caricaturaux. L’intensité retombe dans les chapitres du milieu, où le rythme s’alourdit par manque d’enjeu immédiat. L’évolution n’est pas meilleure, laissant un gout de simplicité après un départ bien plus captivant.
La jouabilité : le multivers n’a jamais été aussi simple d’accès
Double Exposure reprend les fondations classiques de la série Life is Strange : exploration à la troisième personne, dialogues à choix multiples et énigmes intégrées à la narration. La nouveauté principale repose sur la capacité de Max à passer entre deux réalités parallèles à volonté – une évolution de ses anciens pouvoirs de rembobinage. Ce mécanisme donne lieu à des interactions inédites avec l’environnement et les personnages.

Chaque lieu peut être exploré dans ses deux versions. Dans l’une, Safi est morte et l’ambiance est froide, pesante. Dans l’autre, elle est encore en vie, et les relations entre les personnages sont tout autres. Cette dualité enrichit les phases d’enquête. Max peut trouver un indice dans une réalité, et s’en servir pour débloquer une situation dans l’autre. Les allers-retours sont fluides, et permettent de conserver un rythme narratif soutenu.
Le système de choix reste au cœur de l’expérience. Les dialogues offrent plusieurs réponses, certaines affectant les relations, d’autres influençant directement le déroulement de l’histoire. Les conséquences sont plus nuancées que dans les précédents volets. Il n’y a plus de “bon” ou de “mauvais” choix évident. Chaque décision ouvre une nouvelle voie ou ferme une autre, sans retour possible. Le rembobinage, emblématique du premier jeu, n’est ici plus utilisé, ce qui renforce le poids des décisions prises. Reste que cela reste très linéaire et les choix ont peu d’impact réels.

Les commandes sont simples : déplacement au stick, interactions contextuelles avec un seul bouton, menus intuitifs. Le passage d’une réalité à l’autre se fait d’une simple pression sur une touche, avec une transition visuelle fluide. C’est un gameplay accessible à tous, qui ne nécessite pas de réflexes ou de maîtrise technique. Une accessibilité renforcée par de nombreuses options d’aide visuelle, de sous-titrage et d’accessibilité (affichage des choix, couleurs ajustables, navigation simplifiée).

Même si l’ensemble reste très proche des épisodes précédents en termes de structure. L’ajout du système de réalités parallèles permet de renouveler l’expérience sans la dénaturer. Comptez une bonne dizaine d’heure pour terminer le jeu, un brin plus si vous rejouez différents embranchements.
La technique de Life is Strange Double Exposure :

Life is Strange: Double Exposure repose sur l’Unreal Engine 4, comme True Colors, mais le rendu global montre des progrès sensibles. La direction artistique reste fidèle à la série : réaliste, légèrement pastel, avec une touche picturale dans les éclairages et les textures. Les environnements sont plus détaillés que par le passé, surtout dans les scènes en extérieur. L’université enneigée du Vermont offre un cadre crédible, avec une atmosphère hivernale bien travaillée. Les arbres sont couverts de givre, traces de pas dans la neige, souffle de Max visible dans l’air glacial.

Côté modélisation, Max a bénéficié d’un soin particulier. Son visage affiche plus de nuances, ses expressions sont plus crédibles, et ses animations faciales accompagnent mieux ses dialogues intérieurs. Les personnages secondaires sont également plus expressifs qu’auparavant, même si certains restent rigides dans leurs mouvements. On note des améliorations sur les regards et les petites mimiques. Toutefois, nous n’avons pas encore de fluidité équivalente à ce que proposent les productions haut de gamme.

Les animations restent le point faible du jeu. Les déplacements de Max manquent de naturel, avec une sensation de flottement sur certains mouvements. Les transitions entre les actions sont parfois abruptes, et quelques bugs de collision peuvent survenir dans les interactions avec les décors. Les séquences de dialogue sont toujours très scriptées, avec des postures figées et une mise en scène un peu rigide.

Du côté sonore, en revanche, le jeu tient la barre haute. La bande-son mêle compositions originales et morceaux indépendants bien choisis, fidèles à l’identité de la série. Les musiques renforcent les moments de contemplation et soulignent les temps forts émotionnels. Les effets sonores sont précis et bien intégrés, que ce soit dans les environnements calmes (craquement de neige, bruissements d’arbre) ou lors des transitions entre réalités.

Double Exposure propose une présentation visuelle cohérente et une ambiance soignée, malgré quelques limites techniques. C’est un jeu modeste visuellement, mais proprement exécuté, qui privilégie l’ambiance à la démonstration graphique.
Conclusion, prix et disponibilité du jeu de Life is Strange Double Exposure :
de Life is Strange Double Exposure est disponible sur PC, PS5, Xbox Series et Nintendi Switch au prix de 49,99 euros sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.