Test Ecovacs Deebot Mini : le mini robot aspirateur qui a tout d’un grand

par Yaz
Publié : Dernière mise à jour le 9 minutes Lire
Test de l’Ecovacs Deebot Mini : le mini robot aspirateur qui a tout d’un grand

Sommaire

Le segment des mini robots a vu SwitchBot s’imposer avec les K10+, K10+ Pro et K11+, pensés pour les petits espaces et pour éviter les stations encombrantes. Cette famille a fixé le cadre : format réduit, aspiration solide, concessions sur le reste. Le Deebot Mini change le rapport de forces en ajoutant une fonction lavage crédible. Ses patins rotatifs ne se contentent pas d’humidifier le sol : ils frottent réellement et promettent un nettoyage plus sérieux. Le tout s’inscrit dans un châssis très compact, soigné, avec des dimensions inférieures à la moyenne. La base multifonction suit la même logique, complète et presque aussi compacte que le robot. La fiche technique empile les promesses pour un si petit gabarit. Il est temps de vérifier si elles se vérifient au quotidien.

Résumé du test

8

Pour

  • Station aussi complète que compacte
  • Aspiration solide
  • Cartographie et navigation précise
  • Format compact
  • Il se glisse presque partout
  • Un lavage des sols réellement efficace

Contre

  • Détection d’obstacles perfectible
  • Pas de mode aspirer puis laver
Comment sont testés les aspirateurs robots chez NomadeUrbain.fr ?

Nos tests d’aspirateurs robots allient mesures précises et usage réel. Nous analysons la qualité de conception (dimensions, matériaux, résistance, connectique), puis les performances de navigation (LiDAR, caméras, IA). Les tests d’aspiration s’effectuent sur différents types de saletés (poussière, riz, litière) et sols (durs, tapis). Le lavage est jugé sur la puissance, la pression ou vibration des patins ou serpillières. Nous mesurons également le bruit (en dB), l’autonomie, la recharge, et évaluons la base (vidage, lavage, séchage). Enfin, plusieurs profils d’utilisateurs testent le robot au quotidien pour juger de sa simplicité, efficacité, ergonomie et cohérence de l’appli.

Voir le protocole complet

Ce test a été réalisé avec un produit prêté par Ecovacs.

Design du Ecovacs Deebot Mini : un mignon concentré de puissance

Le Deebot Mini reprend l’idée du mini-format cher à la gamme K de SwitchBot, mais avec une exécution plus ambitieuse. Le châssis reste rond, pour un diamètre de 25,6 cm. À titre de repère, le K11+ mesure 24,8 cm, quand la majorité des robots tournent autour de 35 cm.

Design du Ecovacs Deebot Mini : un mignon concentré de puissance

La hauteur atteint 9,98 cmn c’est plus que les 9,02 cm du K11+, et dans la zone des 9,5 à 10,5 cm des modèles classiques.

Design du Ecovacs Deebot Mini : un mignon concentré de puissance

Ce supplément d’épaisseur limite le passage sous certains meubles par rapport au SwitchBot. Il s’explique par la mécanique dédiée aux patins rotatifs et par la présence d’un réservoir d’eau absent du K11+.

Les lignes paraissent douces et équilibrées. La robe blanche met en valeur une poignée supérieure discrète, pratique pour transporter le robot d’un étage à l’autre.

Derrière le dôme du télémètre laser, un capot donne accès au bac à poussière. Le bac à eau quant à lui est hors d’accès.

La base du Ecovacs Deebot Mini : aussi complète que séduisante, la couleur en plus

Ecovacs condense cinq fonctions dans une station de 32 × 38,5 × 40 cm. Ainsi, il recharge le robot, autovidange son bac à poussière, remplit son réservoir, lave la vadrouille et stocke les eaux usées.

La base du Ecovacs Deebot Mini : aussi complète que séduisante, la couleur en plus

Notez que le lavage à l’eau chaude et le séchage à l’air chaud sont bien présent, une première à ce niveau de gabarit. La base du SwitchBot K11+ est certes plus petite (24 × 18 × 25 cm), mais elle se limite à l’autovidange et la recharge du robot.

La base du Ecovacs Deebot Mini : aussi complète que séduisante, la couleur en plus

Côté style, Ecovacs soigne l’objet avec des courbes discrètes, des arêtes adoucies par de jolies courbes et une belle finition blanche. Le module supérieur dédié à l’eau adopte un plastique translucide décliné en bleu, violet ou vert. Une touche de couleur qui apporte du peps à la base. Cela l’éloigne des codes un peu tristounets ou trop classiques du marché, et peut parler à un public plus jeune sans heurter les intérieurs sobres.

L’architecture interne privilégie l’efficacité. Un seul bac partitionné remplace le duo habituel. La cuve d’eau propre de 2,6 L se remplit via un cache latéral gauche. Au centre, un compartiment isolé de 1,7 L recueille l’eau sale issue du nettoyage des patins. Le capot avant donne accès à un sac à poussière de 1,8 L, qui est très simple à extraire.

La base du Ecovacs Deebot Mini : aussi complète que séduisante, la couleur en plus

La rampe d’accès guide le robot pour la recharge et l’autovidange. La vadrouille est lavée à l’eau chaude puis séchée à 45 °C, ce qui limite les odeurs et l’humidité résiduelle entre deux cycles. La zone d’entretien des patins est amovible, pratique pour la rincer et retirer les dépôts.

Technologies embarquées du Ecovacs Deebot Mini : solides mais sans caméra

Technologies embarquées du Ecovacs Deebot Mini : solides mais sans caméra

Côté perception, la cartographie repose sur le Lidar situé sous le dôme du robot. Des capteurs infrarouges à l’avant et sur les côtés, ainsi que des capteurs anti-chute sous le robot, complètent l’ensemble. Aucune caméra n’est intégrée, l’identification et l’évitement des obstacles s’appuient donc sur ces capteurs.

Technologies embarquées du Ecovacs Deebot Mini : solides mais sans caméra

Pour l’aspiration, la configuration aligne une brosse latérale en nylon et une brosse centrale en V mêlant pales en caoutchouc et fibres de nylon. La technologie ZeroTangle 2.0 vise à réduire les nœuds de cheveux et de fils. La puissance d’aspiration grimpe à 9 000 Pa (6 000 Pa pour le K11+), pas si loin de certains robots classiques.

À l’arrière, deux patins rotatifs annoncent un lavage réel des sols, là où celui du K11+ reste très limité. En revanche, les patins ne se relèvent pas sur tapis et moquettes, et le robot ne les détecte pas. Il faut définir ces zones manuellement dans l’application.

Application et gestion du Ecovacs Deebot Mini : l’élégance au service de l’accessibilité

Pour exploiter pleinement le Deebot Mini, l’application Ecovacs Home est indispensable.

La page dédiée au Deebot affiche une ergonomie connue chez Ecovacs. Design épuré, agencement clair, couleurs sobres, le résultat est élégant et clair. Les deux tiers supérieurs sont consacrés à la cartographie. En haut à droite, une icône Paramètres ouvre les options avancées.

Le tiers inférieur regroupe le panneau de contrôle. Ce dernier permet d’ajuster la stratégie de nettoyage, à commencer par le mode : Aspiration seule, Serpillière, ou Aspiration et serpillière. Le mode Aspirer puis laver n’est pas proposé tel quel, mais reste reconstituable via une routine. La puissance d’aspiration se règle sur Silencieux, Standard ou Max, modifiable à la volée pendant un cycle. Le débit d’eau de la serpillière offre trois niveaux. La vitesse de nettoyage se décline en Standard ou Rapide.

Par défaut, un cycle couvre l’ensemble du domicile. Il suffit de sélectionner des pièces sur la carte ou de dessiner une zone pour restreindre l’intervention.

Un second onglet en bas d’écran pilote la station. Trois commandes manuelles sont disponibles : autovidange, lavage des patins et séchage à l’air chaud.

Le menu Paramètres rassemble les fonctions avancées du robot et de la base, également accessibles depuis le panneau principal. Parmi elles nous avons le nettoyage en profondeur des coins et l’amplification de l’aspiration sur tapis. Un Journal d’activité retrace les passages en détail, et un planning permet d’automatiser les cycles. L’onglet Personnaliser autorise des scénarios sur mesure, d’indiquer les pièces à traiter, l’ordre dans lequel elles le seront, le niveau d’aspiration et de lavage, et le nombre de passages.

Entretien et accessoires du Ecovacs Deebot Mini : plus efficace que prévu

Entretient du robot

La brosse anti-enchevêtrement fait exactement ce qu’Ecovacs promet. La technologie ZeroTangle limite nettement l’accumulation de cheveux et de fils. Dans un foyer avec animaux et cheveux longs, un nettoyage mensuel suffit largement. La brosse latérale se déclipse en quelques secondes, pratique pour libérer un fil récalcitrant.

Entretien et accessoires du Ecovacs Deebot Mini : plus efficace que prévu

Le filtre HEPA du bac à poussière demande un entretien périodique. Un coup de soufflette et un rinçage léger tous les un à deux mois, selon votre environnement, maintient l’efficacité du filtre.

Entretien de la base

Côté station, le réservoir à double compartiment tient une semaine de lavage des sols pour un studio.

Au-delà de 30 m², prévoir de remplir la cuve d’eau propre deux fois par semaine, parfois davantage, et de vider l’eau sale sur le même rythme. Le sac à poussière de 1,8 L tient environ 60 jours dans un studio ou un petit deux-pièces occupé par un couple. Dans un logement plus vaste, ou avec plus de deux personnes, viser 30 à 45 jours paraît plus réaliste.

Le lavage de la vadrouille reste passif. Ainsi, les patins rotatifs frottent contre les picots de la zone de nettoyage et le résultat est très correct. Lavée à l’eau chaude4, la serpillière voit la majorité des traces et résidus éliminés. Ce n’est pas irréprochable, mais dans la bonne moyenne à ce niveau de prix et surtout vue la taille de la base. Pour un entretien nettement supérieur, il faut en général regarder des stations avec système actif, mais elles sont au-delà des 800 €…

Entretien et accessoires du Ecovacs Deebot Mini : plus efficace que prévu

Pensez à retirer la plaque de lavage de la vadrouille. Un brossage mensuel suffit à enlever les dépôts qui s’accumulent entre les picots avec le temps. Dans un foyer très actif, passez à deux fois par mois pour éviter les accumulations excessives, qui nuiront au résultat final. L’onglet Paramètres de l’application affiche l’état des consommables (brosses, filtre, patins) et rappelle les moments opportuns pour les remplacer.

À l’usage du Ecovacs Deebot Mini : une navigation fluide, précise, mais prudence avec les petits objets

Cartographie :

Le LiDAR du Deebot Mini produit une carte détaillée et lisible. Chaque pièce apparaît sous forme de cadre. À l’intérieur, les zones claires indiquent les surfaces accessibles, les zones grises celles qui ne le sont pas.

Son format compact lui ouvre des recoins inaccessibles aux robots plus larges. Petit bémol au premier repérage : la pièce test, dissimulée derrière une porte entrouverte, n’a pas été vue. Ce n’est que lors du premier cycle complet que le robot l’a détectée, nettoyée, puis ajoutée à la carte.

Le découpage automatique des pièces tient la route et les ajustements restent mineurs. L’application permet de les fusionner, scinder et renommer très simplement. Autre option utile, déclarer les seuils et le robot sait alors qu’il faut augmenter l’effort pour les franchir.

Navigation et identification des obstacles :

Le déplacement est méthodique. Le robot longe d’abord les bordures, puis couvre le centre en zigzag serré. Les bords sont traités en deux temps. Ainsi, il effectue un léger décalage à droite pour favoriser la brosse latérale.

Puis enchaine un autre retour à gauche, pour rapproche les patins de la vadrouille des plinthes. Le résultat est de bon ton, même si imparfait, mais les angles restent en retrait. Lorsque les seuils hauts sont renseignés sur la carte, le passage se fait sans difficulté, grâce à une puissance accrue au moment opportun.

La détection d’obstacles s’appuie sur un système LiDAR complété par un pare-chocs frontal. Les objets volumineux, comme un sac ou une chaussure, sont identifiés puis contournés après un ou deux contacts. Les petits objets posent davantage problème. Playmobil, voitures miniatures ou pièces de Lego sont souvent poussés. S’ils sont très fins, le robot peut passer dessus et les éléments les plus petits risquent alors d’être aspirés.

Côté câbles, les plus épais sont surtout déplacés, rarement contournés. Un câble USB fin peut se glisser sous le châssis. Il n’a pas été happé par la brosse centrale lors du test, mais peut s’enrouler autour de la brosse latérale. Le blocage reste peu probable à court terme, toutefois la progression se dégrade. Mieux vaut sécuriser les fils ou tracer des zones interdites autour des nids de câbles.

Aspiration et nettoyage du Ecovacs Deebot Mini : enfin un mini robot aspirateur réellement laveur

Si nous avions peu de doutes sur la qualité d’aspiration, c’est le lavage des sols qui nous interrogeait le plus.

Aspiration :

Avec 9 000 Pa, le Deebot Mini rejoint le niveau des modèles haut de gamme d’il y a deux à trois ans. Il prend 3 000 Pa d’avance sur le SwitchBot K11+. La brosse centrale fait le reste.

Le protocole de test démarre en aspiration seule, puissance Normale, vitesse Standard, face à des amas de poussière, de maïzena, de chapelure et de litière pour chat.

La poussière disparaît en un passage. La maïzena est aspirée en grande partie et les traces restantes s’effacent au second passage ou si vous avez activé la puissance maximale. La chapelure ne résiste pas et part du premier coup. La litière demande plus d’attention. En effet, la brosse latérale éparpille parfois les grains les plus lourds. En mode Standard, le robot finit par les récupérer lors de ses passages suivant, même si peut demeurer quelques grains au sol après le cycle. SI vous activez la puissance Max, le résultat devient nettement meilleur et n’exige que rarement de second passage.

Les mesures de récupération confirment ces résultats. Sur sol dur, le robot récupère 90 à 95 % des résidus. Sur les tapis à poils ras, le score atteint 92 %. Quant aux tapis à poils longs, le Deebot Mini trébuche logiquement, mais fait mieux que le K11+ avec près de 75 % contre 70%. Au quotidien, il est donc très efficace, mais face aux incident domestique important, il faudra le pousser au plus haut de ses capacités.

Lavage des sols :

Le Deebot Mini utilise deux patins rotatifs ronds. Le détergent s’ajoute directement dans le réservoir d’eau propre, la base ne disposant pas de distributeur automatique. Pour l’évaluation, des taches séchées de café, de cola, de maquillage et un tracé au feutre ont servi de référence.

Le feutre et le café disparaissent le plus souvent en un seul passage. Sur les taches sucrées comme le cola, l’ajout de détergent réduit la pellicule collante laissée après l’essuyage. Mais il ne sera pas rare de lancer un cycle en deux passages pour un traitement efficace. Ce qui ne fait que souligner l’absence d’une option cycle avec deux passages depuis le panneau de contrôle.

Comme toujours, le maquillage reste le cas le plus délicat. La trace est partiellement « écrémée » et a tendance à s’étaler, même après un second passage. est-ce décevant ? A ce niveau de prix, sans même évoquer la taille, seuls quelques modèles très haut de gamme obtiennent un meilleur résultat. Toutefois, le résultat est de toute façon sans aucune comparaison possible avec la médiocrité du système de lavage du SwitchBot K11+.

Pollution sonore du Ecovacs Deebot Mini :

Le bruit reste maîtrisé malgré la puissance contenue dans un si petit volume. En mode Silencieux, le son mesuré atteint 54 dB à 1 mètre, et 58 dB en mode Normal.

Pollution sonore du Ecovacs Deebot Mini :

En mode Max, il monte à 65 dB, ce qui est légèrement plus que le K11+, sans pourtant devenir trop gênant.

Autonomie du Ecovacs Deebot Mini : une jolie endurance

Côté autonomie, comptez environ 155 minutes en aspiration seule, en mode de puissance Normale, avec un déplacement méticuleux. Prévoir environ deux heures si vous optez pour la puissance Max, et presque trois heures en mode Silencieux.

Autonomie du Ecovacs Deebot Mini : une jolie endurance

Quand nous passons en mode Aspiration + lavage (puissance Moyenne, humidité moyenne et vitesse Standard), l’endurance atteint alors les 2 h 30. Malgré son format et ses capacités, l’endurance est ici des plus honorables. En tout cas plus que suffisante pour un studio et même envisager de traiter des appartements de plus de 65 m².

Conclusion, prix et disponibilité du :

Le du Ecovacs Deebot Mini est disponible en trois coloris au prix de 499 euros, sur le site du constructeur et chez les revendeurs partenaires.

FAQ Ecovacs Deebot Mini

L’aspiration de l’Ecovacs Deebot Mini est-elle réellement puissante ?

Les patins rotatifs lavent-ils mieux que les serpillières classiques ?

L’Ecovacs Deebot Mini reconnaît-il les tapis et évite-t-il de les mouiller ?

Le robot gère-t-il bien les petits objets, jouets ou câbles au sol ?

Le Ecovacs Deebot Mini passe-t-il vraiment sous les meubles bas ?

La station est-elle aussi complète que pratique au quotidien ?

Le lavage à l’eau chaude et le séchage à l’air chaud sont-ils efficaces ?

La base a-t-elle un distributeur automatique de détergent ?

La brosse anti-enchevêtrement empêche-t-elle vraiment les cheveux de s’enrouler ?

La navigation et la cartographie du Ecovacs Deebot Mini sont-elles précises ?

L’application Ecovacs Home offre-t-elle un vrai contrôle personnalisé ?

L’entretien de la base demande-t-il beaucoup de temps ?

Quelle autonomie réelle l’Ecovacs Deebot Mini propose-t-il ?

L’Ecovacs Deebot Mini vaut-il son prix face au SwitchBot K11+ ?

Photo de Yazid Amer

À propos de Yazid Amer :

Journaliste depuis 1999, Yazid Amer couvre les technologies, la culture, le lifestyle et la mobilité. Il a collaboré avec Le Parisien Week-End, Men’s Health, FHM, Frandroid, Plugged, Le Journal du Geek, Apollo Magazine, Vivre Paris et JVTech. Fondateur de NomadeUrbain.fr, il explore le quotidien connecté avec rigueur et passion.

Contact : Yazid.Amer@nomadeurbain.fr

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