Test Death Stranding 2: On the Beach : une œuvre plus accessible mais toujours à part

par Yaz
6 minutes Lire

Death Stranding 2: On The Beach, exclusif à la PlayStation 5, est la suite directe du jeu imaginé par Hideo Kojima en 2019. L’action se déroule quelques mois après les événements du premier épisode, dans un monde toujours marqué par le Death Stranding et ses conséquences surnaturelles. Sam Porter Bridges reprend du service pour relier de nouveaux territoires, avec des outils élargis, une narration plus dense, et toujours des choix parfois difficiles. Ce jeu veut traduire les mutations d’un monde déconnecté. Kojima affine ses thèmes de prédilection du premier opus, solitude, reconstruction et responsabilité, tout en modifiant de façon importante le gameplay. Moins cryptique, plus tendu, ce deuxième voyage tente de conserver l’ADN de la série, tout en étant plus accessible. Une bonne idée ?

Résumé du test

7,9

Pour

  • Une direction artistique marquante
  • Présentation soignée
  • Gameplay enrichis et plus souples, sans perdre en exigence
  • Un scénario mieux rythmé
  • Ambiance sonore immersive

Contre

  • Le rythme lent, toujours clivant
  • Des animations rigides
  • Une exigence logistique forte
  • Ne convaincra pas ceux rebutés par le premier opus
Comment sont testés les jeux vidéo chez NomadeUrbain.fr ?

Chaque jeu est évalué avec une grille de test précise mêlant rigueur technique et plaisir de jeu. Nous analysons la configuration, la direction artistique, les graphismes, les performances (résolution, fluidité), le gameplay, la richesse de l’univers, et la qualité de l’écriture. Les tests sont réalisés sur PC et toutes les consoles next-gen en conditions réalistes, avec un affichage calibré et plusieurs types de son (casque, home cinéma).

Voir le protocole complet

Ce test a été réalisé avec une version PC envoyé par PlayStation.

Scénario et écriture de Death Stranding 2 : une plume toujours aussi censée qu’acérée

Death Stranding 2 reprend l’histoire de Sam Porter Bridges, le top des livreurs post-apocalyptipse. Dans le premier opus, une catastrophe surnaturelle appelée Death Stranding avait brisé la frontière entre vivants et morts. Libérant des entités spectrales et des pluies qui influent sur le temps. Sam avait accepté une mission imposée par les UCA, les United Cities of America, pour reconnecter les cités isolées via le réseau chirale, un système de transmission de données exploitant une matière extra-dimensionnelle.

Scénario et écriture de Death Stranding 2 : une plume toujours aussi censée qu'acérée

Cette suite s’ouvre sur un monde encore instable. Sam vit isolé avec Lou, sa fille, jusqu’à ce que Fragile, ancienne cheffe de la société de livraison Fragile Express, vienne lui demander de reprendre la route. Sa nouvelle mission, reconnecter le monde en installant des portails de téléportation à longue distance. Trois personnages structurent cette tension. Tomorrow, que vous découvrirez bien assez tôt. Neil Vana, ancien porteur marqué par les abus de Bridges, défend une reconstruction décentralisée. Enfin, nous avons le Président des UCA qui prône une expansion rapide du réseau chirale.

Scénario et écriture de Death Stranding 2 : une plume toujours aussi censée qu'acérée

Le scénario tisse une progression plus lisible que dans le premier jeu. Chaque personnage a une fonction claire, avec des enjeux définis. Leurs trajectoires croisent celle de Sam de manière progressive, sans précipitation ni sur-explication. L’écriture évite les longueurs. Les dialogues sont plus directs, l’humour mieux placé. Les aspirations philosophiques sont davantage ancrées dans l’action que le verbiage. Nous sommes sous le charme et restons captivé par chaque évolution et choix scénaristiques. Certains risquent de vous choquer mais tout est toujours cohérent, et repose sur une réelle réflexion sur l’âme humaine.

Jouabilité de Death Stranding 2 : itinéraires ouverts, systèmes affinés

Death Stranding 2 conserve le socle du premier opus, mais le transforme aussi assez radicalement. Sam reste un porteur, chargé de livrer cargaisons ou d’installer des équipements à travers des régions accidentées. Première nouveauté, la géographie, en effet l’Australie propose un relief plus vertical, avec des environnements tropicaux, désertiques ou rocheux offrant plus de variété.

Les déplacements s’articulent toujours autour de l’équilibre de sa cargaison. Pour pallier cela, le jeu propose plusieurs outils. L’Active Skeleton stabilise les pas, les gants et bottes renforcés limitent l’usure, et la tyrolienne évolue pour couvrir de plus grandes distances. La nouvelle corde de rappel, rétractable et orientable, permet d’aborder les falaises sans détour.

Le système de construction permet toujours d’aménager le terrain pour faciliter les trajets. Grâce aux ressources récupérées sur le terrain, Sam peut ériger des abris contre la pluie, des générateurs pour recharger ses équipements, ou des rampes pour franchir des obstacles. Ces structures apparaissent également dans le monde d’autres joueurs, comme les leurs peuvent apparaître dans le vôtre.

Le système de likes permet, quant à lui, de valoriser les installations les plus utiles, donnant à l’aménagement du monde une vraie portée collective. Ne prenez pas cela pour un simple gadget, cette coopération peut radicalement modifier la façon d’appréhender le jeu. En effet, une autoroute construite de cette façon profitera vraiment à tous.

Oui, une route… Car nous avons désormais moult véhicules à notre disposition. Et ils deviendront indispensables très vite avec la masse de marchandises à transporter. Toutefois, cela change l’approche, qui devient plus accessible. Nous ne passons plus autant de temps à préparer les trajets à pied avec précision. Ici, c’est plus de la gestion, de l’optimisation des trajets et des dangers. Le sentiment de contemplation en pâtit, mais le jeu gagne en fun… Enfin, « fun », cela reste Death Stranding.

Les missions sont mieux rythmées que dans le premier jeu. La répétition des trajets est atténuée par des variations de météo, de terrain, et par la présence de groupes hostiles. Les MULES, porteurs devenus voleurs, utilisent désormais des drones ou des leurres. Les Échoués apparaissent dans des zones spécifiques, mais leurs comportements sont moins prévisibles. Tout ce qu’il faut pour renforcer la tension.

Les combats restent optionnels, mais ils ont gagné en souplesse. Les projectiles à charge chirale permettent de neutraliser sans tuer, et les exosquelettes permettent des esquives plus dynamiques. L’objectif reste d’éviter la confrontation, mais ceux qui choisissent d’y entrer y trouvent un système réactif et clair.

Technique de Death Stranding 2 : corps ancrés, monde hanté

Death Stranding 2 quitte les paysages nord-américains du premier épisode pour un continent resté isolé : l’Australie. Ce cadre inédit donne à la direction artistique une force nouvelle. Plateaux arides, littoraux battus par le vent, grottes rouges, zones tropicales ou champs dévastés par le sel composent un territoire accidenté, plus vertical et plus contrasté. Chaque biome bénéficie d’une palette propre, parfois dessaturée, parfois éclatante, mais toujours lisible. L’éclairage naturel évite les effets artificiels, tout en soulignant les reliefs.

Les textures de sol, de roche, de végétation ou de métal sont plus nettes que sur la version PS4 du premier opus, mais restent comparables à celles de la Director’s Cut sur PS5. Le framerate reste stable en mode performance, même dans les zones chargées ou en présence d’Échoués. Aucun effet de popping visible ne perturbe la navigation. Les transitions entre cinématiques et gameplay sont immédiates, sans écran de chargement ni variation visuelle. Les effets liés à la matière chirale, comme le goudron liquide ou les reflets fixes sur les surfaces humides, semblent presque palable.

Côté audio, chaque environnement sonne juste. Les bruits de pas, les bourrasques, la tension des câbles et les cliquetis mécaniques construisent une ambiance physique. La bande-son, déclenchée par les mouvements du joueur, reste discrète, presque intime. Death Stranding 2 ne cherche pas l’épate graphique. Il construit une présence, physique et mentale, qui nous maintient en éveil constant et en totale immersion.

Un Collector qualitatif, dont la statuette nous a étonnamment séduite

Nous avons ici un Collector qui équilibre bien contenus physique et numérique. Ainsi, il contient :

  • Le jeu (en téléchargement)
  • Accès anticipée de 48h
  • Une statuette de l’homme Magellan de 38cm de haut
  • Une figurine porte-clé de 8cm de Dollman

Avis sur le Collector

8

Pour

  • Une boite réussie
  • Une statuette qui accroche
  • Des bonus numériques intéressants

Contre

  • Pas de version physique
  • Un peu moins riche que le collector précédent
  • Des arts cards
  • Une lettre de Hideo Kojima
  • Des bonus in-game
  • Des bonus de précommandes in-game
  • Une boite collector

Proposé à 249,99 euros, ce Collector est une jolie pièce pour les amateurs de cet univers. La statuette est un vrai coup de cœur, comme le packaging. Mais un peu déçu aussi, le Collector du premier opus était un peu plus riche à notre avis.

Amateurs de Collectors ?
Alors, consultez notre Guide des meilleurs Collectors Jeux Vidéo

Conclusion, prix et disponibilité :

Death Stranding 2 One The Beach est disponible en exclusivité sur PS5 au prix de 69,99 euros.

FAQ – Death Stranding 2: On The Beach

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

[script_21]