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D’année en année, la gamme Motorola Edge se bonifie. Ces smartphones gagnent en compétitivité et développent un charme certain. Cet attrait repose en grande partie sur leur design soigné et surtout l’utilisation des coloris Pantone. Le Motorola Edge 50 Neo vient se positionner dans cette lignée. Il entre sur le marché du milieu de gamme, un segment qui est assurément l’un des plus concurrentiels du moment.
Son prédécesseur, le Edge 40 Neo, avait déjà laissé une bonne impression lors de sa sortie. Il peinait toutefois à se hisser au niveau des meilleurs, restant en retrait face à la concurrence directe. Une année de travail supplémentaire s’est écoulée. Il s’agit désormais de vérifier si Motorola a réussi à bonifier sa formule.
Résumé du test
Pour
- Design soigné
- Les coloris Pantone
- Résultats photo corrects en journée
- Charge 68W efficace
- Double certification IP68 et MIL-STD 810H
- Interface logicielle épurée et suivi des mises à jour
Contre
- Performances en retrait et légers ralentissements
- Photographie de nuit décevante
- Protection d’écran (Gorilla Glass 3) datée
- Autonomie juste pour une journée intensive
- Luminosité HDR limitée
- Augmentation de 100 euros par rapport au prédécesseur
Comment sont testés les aspirateurs robots chez NomadeUrbain.fr ?
Nos tests d’aspirateurs robots allient mesures précises et usage réel. Nous analysons la qualité de conception (dimensions, matériaux, résistance, connectique), puis les performances de navigation (LiDAR, caméras, IA). Les tests d’aspiration s’effectuent sur différents types de saletés (poussière, riz, litière) et sols (durs, tapis). Le lavage est jugé sur la puissance, la pression ou vibration des patins ou serpillières. Nous mesurons également le bruit (en dB), l’autonomie, la recharge, et évaluons la base (vidage, lavage, séchage). Enfin, plusieurs profils d’utilisateurs testent le robot au quotidien pour juger de sa simplicité, efficacité, ergonomie et cohérence de l’appli.
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Ce test a été réalisé avec un produit prêté par Motorola.
Design du Motorola Edge 50 Neo : une esthétique qui cache une robustesse inattendue
La face avant privilégie une apparence épurée, qui laisse la part belle à l’écran de 6,30 pouces. Celui-ci est entouré de bordures visibles mais assez fines. Ce qui permet à la dalle d’occuper 88,9 % de la surface avant. Elles ne montrent aucun déséquilibre flagrant, y compris au niveau du menton. Un poinçon central, situé en haut de l’écran, dissimule la caméra selfie.

Sur le pourtour, les tranches sont cerclées de métal brillant. Le côté droit regroupe les boutons de contrôle, à savoir le volume et la mise en marche. La tranche inférieure accueille le connecteur USB-C, le port pour la carte SIM et les aérations dédiées au haut-parleur.


À l’arrière, Motorola reprend les codes esthétiques de la gamme pour ce modèle. Le dos, entièrement plat, s’avère particulièrement réussi. Il procure un rendu visuel très agréable, aidé par sa surface en cuir végan. Enfin, c’est la description officielle, car au toucher, la sensation évoque plutôt un caoutchouc texturé qu’un véritable cuir. Cette distinction n’empêche cependant pas cette surface d’être très plaisant en main.

Le bloc optique s’intègre de manière presque organique avec le reste de la coque. La fusion se fait sans la moindre aspérité, offrant un rendu cohérent et élégant. L’un des atouts charme récurrents des Motorola Edge provient du partenariat noué avec Pantone. Ce Edge 50 Neo se décline ainsi en Grisaille, Latte, Nautical Blue et, notre favori testé ici, le coloris Poinciana.

La protection de l’affichage est confiée à une vitre Gorilla Glass 3. Il s’agit d’une version qui semble un peu ancienne au vu des standards actuels. En revanche, le smartphone se rattrape avec une certification IP68 et MIL-STD 810H. Cette dernière est une norme militaire qui assure un bon fonctionnement sous des températures extrêmes. Elle garantit également une résistance accrue aux chocs et aux vibrations.
Prise en main du Motorola Edge 50 Neo : fashion et pensé pour tous
Une fois l’appareil posé à plat, le bloc optique fait naitre un déséquilibre certain. L’usage reste possible tant que la saisie s’effectue dans la zone du clavier numérique. Si les appuis montent plus haut sur l’écran, le smartphone bascule trop pour garantir un usage précis, et encore moins confortable.

La prise en main générale est confortable, avec des boutons très bien placés. Même les personnes dotées de petites mains devraient pouvoir manipuler ce smartphone avec aisance, grâce à des mensurations de 154,1 x 71,2 x 8,1 mm pour 171 g. Ce Edge 50 Neo se présente comme un produit terriblement fashion, pensé pour le plus grand nombre et capable de s’adapter à presque toutes les morphologies.
Écran du Motorola Edge 50 Neo : une belle finesse qui manque de lumière
Le Motorola Edge 50 Neo s’équipe d’une dalle pOLED de 6,4 pouces. Celle-ci affiche une définition de 2 760 x 1 256 pixels. La finesse d’affichage est donc excellente avec une densité de pixels qui atteint 474 ppp. L’utilisation de la technologie LPTO garantit en plus un taux de rafraîchissement dynamique, qui ici s’ajuste automatiquement de 1 Hz jusqu’à 120 Hz.



Sur les trois modes d’affichage proposés par l’appareil, celui nommé Vif est celui ui assure le rendu le plus naturel. toutefois, une dérive vers les bleus apparaît. Elle reste légèrement perceptible sur les fonds blancs. Le rendu colorimétrique demeure globalement correct dans cette gamme de prix, mais pas parfaitement juste.

Côté luminosité, la dalle offre un confort de lecture dans presque toutes les conditions. Par beau temps, l’écran reste exploitable, mais en plein soleil il faudra plisser les yeux ou chercher une zone ombragée. Les contenus HDR sont bien gérés, à condition d’être dans un environnement peu lumineux.
Logiciel du Motorola Edge 50 Neo : l’interface épurée se double d’un excellent suivi
L’animation du système est confiée à Android 14, accompagné de la surcouche Motorola UI. Le résultat offre une interface très épurée. L’expérience globale se rapproche ainsi fortement de ce que propose un Android Stock, c’est-à-dire sans ajouts majeurs.


Toutefois, Motorola ne se contente pas du minimum syndical. Le constructeur enrichit la formule avec des options de personnalisation. Celles-ci sont plus nombreuses que celles offertes par Android 14 de base. À cela s’ajoutent de nombreux outils et des gestes spécifiques, pensés pour simplifier l’utilisation quotidienne.


Sur le terrain, l’adoption de ces ajouts reste une affaire de goût personnel. Chaque utilisateur devrait cependant y trouver une ou deux fonctions réellement pratiques. L’appareil propose aussi un espace dédié aux enfants, qui permet de leur confier le mobile en toute tranquillité. Motorola va même plus loin en intégrant une interface d’échange avec les PC Windows. L’objectif est de faciliter le transfert de fichiers, en garantissant une opération à la fois rapide et légère.


L’expérience logicielle avec ce produit se révèle plaisante. Elle s’accompagne surtout d’une véritable tranquillité d’esprit sur le long terme. En effet, Motorola s’engage à fournir cinq ans de mises à jour majeures et de sécurité pour ce Edge 50 Neo. C’est une offre très appréciable dans un segment de marché qui a plutôt habitué les consommateurs à trois ans de mises à jour majeures, quatre dans le meilleur des cas.
Fonctions réseau et communication du Motorola Edge 50 Neo : une connectivité complète et fiable
La connectivité du Motorola Edge 50 Neo couvre les réseaux 4G et 5G. L’appareil assure une prise en charge complète de toutes les bandes de fréquences utilisées en France. À cela s’ajoute une compatibilité Wi-Fi 6E, la présence du NFC et du Bluetooth 5.3. Le support GPS est exhaustif (GPS, AGPS, LTEPP, SUPL, Glonass, Galileo). Le téléphone dispose également d’un support eSIM, qui vient en complément du port nano SIM physique. Durant la phase de test, aucun problème particulier n’a perturbé les appels, que ce soit en émission ou en réception.
Audio et qualité d’appel du Motorola Edge 50 Neo : un équilibre qui s’efface à haut volume
Côté audio, le smartphone embarque deux haut-parleurs. Ils bénéficient de la certification Dolby Atmos et affichent une bonne tenue générale. Le rendu global est assez équilibré et l’appareil parvient même à restituer une sensation de basses.

En revanche, un déséquilibre se crée lorsque le volume augmente. Dès que le niveau sonore dépasse 50 %, les voix ont tendance à s’effacer légèrement. Ce retrait reste léger, mais il est néanmoins perceptible.
Performances du Motorola Edge 50 Neo : la puissance est trop juste pour convaincre
Le Motorola Edge 50 Neo s’architecture autour d’un SoC MediaTek Dimensity 7300. Cette puce est épaulée par 12 Go de mémoire vive LPDDR4X. La partie graphique est, elle, confiée à un GPU Mali G-615. Pour le stockage, l’appareil embarque 512 Go. Sur le papier, cette configuration est mise à mal par les tests. Les performances mesurées par les benchmarks se montrent très moyen. Il se situe même légèrement en dessous de ce que l’utilisateur est en droit d’attendre d’un smartphone vendu 499 euros.
Benchmarks




À l’usage, ce déficit ne se ressent pas de manière rédhibitoire. Android et les applications s’exécutent avec une certaine fluidité. L’expérience n’est toutefois pas exempte de reproches. De très légers lags surviennent parfois, ainsi que des ralentissements plus notables. Ces accrocs demeurent rares, mais cela est toujours taquin.
Performances gaming :
En ce qui concerne le jeu vidéo, le bilan est contrasté. Fortnite, configuré en mode graphique « Moyen », parvient à maintenir un framerate assez stable de 30 fps.
Benchmarks Gaming




En revanche, si l’utilisateur tente le mode « Épique » pour améliorer la qualité visuelle, le framerate s’effondre. Il chute alors dans une fourchette comprise entre 14 et 17 fps. Sur Genshin Impact, en qualité graphique moyenne, l’animation oscille entre 42 et 48 fps.

Ces résultats correspondent à des performances moyennes. Elles s’avèrent suffisantes pour les joueurs occasionnels. Les autres profils risquent d’être un peu déçus.
Le throttling :
Un point positif émerge cependant. En effet, le Edge 50 Neo gère très bien la chauffe et la température du processeur ne dépasse jamais 40 °C.

Dans les pires conditions, le bridage du SoC est limité à 36 %. Concrètement, même lors d’un usage intensif, les performances restent assez proches de l’état initial. Sur Fortnite par exemple, en activant le mode graphique « élevé », le framerate se maintient alors stablement à 30 fps, avec seulement quelques baisses occasionnelles à 25 fps.
Photo du Motorola Edge 50 Neo : une fiche technique solide mais sensible à la lumière
Le bloc photo réunit un flash LED et trois capteurs complémentaires :
- un grand-angle 50 Mpx en f/1,8,
- un ultra grand-angle 13 Mpx en f/2,2
- et un téléobjectif 10 Mpx en f/2,0.

À l’avant, la caméra selfie s’appuie sur un capteur 32 Mpx en f/2,4. La configuration reste classique pour ce niveau de prix ; l’intérêt repose donc sur la façon dont Motorola fait travailler cet ensemble.
Photos de jour :
Commençons par la photographie de jour !
Capteur principal :
Le capteur principal de 50 Mpx fournit des clichés qui affichent un piqué appréciable. La formule de Motorola s’améliore par rapport à l’année précédente. Le niveau de détail se montre très bon pour ce prix. Il est assez fin pour retranscrire correctement les aspérités et le relief des différentes surfaces. Un regret émerge cependant : la colorimétrie penche systématiquement vers des tons un peu trop sombres.













En revanche, dès que la luminosité n’est plus excellente, la situation se dégrade. La gestion de la colorimétrie devient plus approximative. À ce défaut s’ajoute une perte de détail notable. Celle-ci provient de traitements numériques qui accentuent les contrastes de manière excessive. Ce choix de traitement a un double effet négatif. Il réduit d’abord le niveau de détail, puis il amoindrit la clarté générale des clichés.
Capteur ultra grand-angle
Côté ultra grand-angle, les déformations optiques sont assez bien maîtrisées. Le résultat d’ensemble suscite en revanche plus de doutes.


Sur le terrain, les scènes restent claires, mais l’œil remarque très vite des contrastes poussés à l’excès. Le traitement numérique se montre trop agressif. Cette intervention a pour effet direct de gommer les détails. Le résultat demeure cependant acceptable, mais pas plus.





De plus, l’appareil reproduit ici un défaut déjà constaté sur le capteur principal. La colorimétrie perd en naturel dès que le niveau de luminosité ambiante faiblit.
Les différents niveaux de zoom :
Le Edge 50 Neo est équipé d’un téléobjectif 3x qui procure une expérience d’utilisation plaisante. Ce module fournit une bonne netteté d’image.


Toutefois, les travers logiciels déjà observés sur les autres capteurs réapparaissent. Le traitement numérique force un peu trop le trait. Malgré cela, le niveau de détail reste convaincant à ce niveau de zoom.


Le passage au zoom 6x, qui est donc numérique, s’inscrit dans la même logique. La dégradation devient cependant évidente. Une perte de détail marquée s’installe dans l’image. En parallèle, le traitement logiciel reste trop agressif et continue de durcir les contrastes.


L’utilisation du zoom 10x devient très limitée. Il ne peut être envisagé que dans des conditions de luminosité parfaites. Et même dans ce scénario idéal, il souffre des mêmes défauts que le zoom 3x, tout en voyant sa précision générale chuter.


Zoom x20 et Zoom x30
Il est inutile d’aller plus loin, au-delà de ce palier de x10 le rendu est trop dégradé pour être réellement utilisable.
Photo de nuit
Capteur grand-angle :
Le mode nuit fournit un résultat satisfaisant, mais à une condition, que l’éclairage urbain soit important. Dans ce cas, le rendu est correct, avec une colorimétrie qui demeure assez naturelle et des contrastes bien maîtrisés.


L’exception concerne les zones les plus sombres qui sont alors rapidement noyées sous le bruit numérique.






Il se fait d’ailleurs ressentir y compris dans les meilleures situations. Dès que les conditions lumineuses se dégradent davantage, ce phénomène s’accentue. Le résultat final reste acceptable mais ce Ege 50 Neo est clairement en retrait par rapport aux meilleurs concurrents.
Ultra grand-angle :


Le module ultra grand-angle convainc peu de nuit. En effet, le bruit est omniprésent et le lissage empêche les textures fines de s’exprimer.







Les différents niveaux de zoom :
Le zoom 3x décroche nettement. Alors qu’il était convaincant en journée, il peine à faire la mise au point une fois la nuit tombée. Le traitement numérique aggrave la situation en privilégiant le lissage.



Zoom x3, x6 et x10
Dans le même temps, le bruit numérique devient omniprésent. Dans ces conditions, chercher à utiliser les niveaux de zoom supérieurs ne présente que peu d’intérêt.
Portrait et Selfie :
Côté portraits, le Edge 50 Neo s’en sort globalement bien. L’appareil réalise un détourage propre. Il rencontre toutefois des difficultés prévisibles sur les chevelures les plus rebelles. Les effets de flou (bokeh) sont appliqués avec douceur et affichent une belle progressivité.

Le tableau est cependant gâché par plusieurs défauts. La colorimétrie se révèle systématiquement trop pâle. Ce qui affecte directement la carnation, qui manque alors de naturel. De plus, le lissage appliqué par le traitement logiciel s’avère un peu trop important. Ce choix gomme certains détails du visage, à l’image d’une pilosité qui manque de définition.
La caméra frontale suit la même tendance. Les selfies restent corrects. Ils affichent même un niveau de détail légèrement supérieur à ce que produit le capteur dorsal en mode portrait. En revanche, les défauts s’accentuent.

La colorimétrie est encore plus pâle que sur le module principal. Le lissage devient ici excessif, au point de dénaturer les textures de peau. Il faut toutefois noter que, sur ce capteur avant, le détourage et l’effet bokeh sont bien maîtrisés. Les clichés qui en résultent sont nets et bien définis.
Autonomie et charge du Motorola Edge 50 Neo : une endurance moyenne sauvée par une charge véloce
La capacité de la batterie du Edge 50 Neo atteint 4 310 mAh. Ce chiffre se situe en retrait par rapport à la moyenne actuelle du marché, qui avoisine plutôt les 5 000 mAh. Pour autant, cet écart n’empêche pas le smartphone d’offrir une endurance très honorable. Les tests révèlent une autonomie d’environ quinze heures dans le cadre d’un usage normal. Lorsque l’usage devient plus intensif, ce score se fixe entre 9 et 10 heures.

Pour donner des exemples concrets, une session de trente minutes sur Genshin Impact ponctionne 10 points sur la batterie. C’est un prélèvement assez élevé. À l’inverse, le visionnage d’une heure de série Netflix, en sélectionnant le meilleur niveau de qualité et avec une luminosité à 50 %, ne consomme qu’environ 5 points de batterie. Dans ces conditions, l’appareil devrait tenir une bonne journée de travail. Il nécessitera cependant probablement une petite recharge d’appoint en fin de soirée.
C’est là que la recharge rapide de 68 Watts entre en jeu. Elle permet de récupérer :
- 9 % en 5 minutes ;
- 22 % en 10 minutes ;
- 44 % en 20 minutes ;
- 67 % en 30 minutes ;
- 96 % en 45 minutes.
La charge complète, pour atteindre les 100 %, est finalisée environ deux minutes après ce dernier palier. Ces mesures ont été obtenues avec le chargeur fourni par Motorola, qui est vendu en option.
Conclusion, prix et disponibilité du :
Le Motorola Edge 50 Neo est disponible en Grisaille, Latte, Nautical Blue et en Poinciana, dans une seule configuration de 12 Go + 512 Go pour 499 euros.