Test du Xiaomi Redmi 15 5G : équilibré et une endurance de marathonien

Xiaomi a dévoilé, fin août 2025, ses nouveaux Redmi 15C (4G) et Redmi 15 (4G et 5G). Ces modèles d’entrée de gamme se placent juste sous le Redmi Note 15. L’idée est simple, proposer une famille complète et abordable. Nous passons donc ici le Redmi 15 5G, affiché à 253 euros, au banc d’essai. Le tarif est séduisant quand le budget est limité. D’autant que le téléphone embarque une batterie de 7 000 mAh et que Xiaomi promet des performances qui ne sont pas au rabais.

Ce test a été réalisé avec un produit prêté par Asus.

Design du Xiaomi Redmi 15 : un grand format bien conçu

Le Redmi 15 assume son grand format. Ainsi, son écran mesure 6,9 pouces et son châssis affiche des mensurations de 171,08 × 82,05 × 8,55 mm. Le gabarit est imposant sans excès d’épaisseur, et le poids de 224 g reste raisonnable.

La face avant est tout ce qu’il y a de plus classique. Elle présente des lignes sobres et des bordures bien visibles mais raisonnables. Toutefois, l’écran n’occupe donc que 85,7 % de la surface. La caméra selfie prend place dans un poinçon central, en haut de la dalle.

Sur les côtés, les tranches totalement plates offrent une prise correcte. À droite, les boutons d’alimentation et de volume tombent juste, ni trop hauts ni trop bas pour des mains moyennes à grandes. La tranche basse réunit le port USB-C et les sorties de l’unique haut-parleur.

Au dos, la surface est plate, avec des bords légèrement courbés qui adoucissent la prise. Le revêtement satiné est agréable au toucher et, à la différence de l’écran, marque peu les traces de doigts. Trois coloris sont proposés, vert, gris et noir. Le vert se distingue par un effet marbré discret qui ajoute un peu de caractère.

Le bloc photo occupe une belle surface, encapsulé dans un panneau effet métal totalement lisse. Le rendu est soigné. Xiaomi livre un produit joliment conçu et assemblé avec soin. La certification IP64 assure une résistance aux éclaboussures et à une pluie légère. En revanche, aucune indication n’est donnée sur le niveau de protection de l’écran.

Prise en main du Xiaomi Redmi 15 : ergonomique mais pas pour les petites mains

Au quotidien, l’usage à deux mains apporte plus de précision. Au dos, la surface marque peu les traces de doigts. Ce qui n’est pas le cas de l’écran qui adore les capturer…

Posé à plat, le téléphone perd en stabilité. Ainsi, si la saisie reste confortable, cela ne vaut que si nous nous limitons à l’usage du clavier virtuel. Mais dès que l’on monte plus haut sur l’écran, l’appareil bascule facilement et rend l’usage inconfortable.

L’écran du Xiaomi Redmi 15 : il mise sur un LCD 144 Hz, mais peine en HDR

Xiaomi opte pour un grand écran LCD de 6,9 pouces en 2340 × 1080 px. La densité atteint 374 ppp, ce qui donne un affichage d’une belle finesse. La fréquence varie entre 60 et 144 Hz, ce qui apporte de la fluidité dans l’interface. Pour les jeux, cela est une autre histoire…

Nous avons une colorimétrie assez naturelle mais imparfaite. Ainsi, le rendu manque un peu de jsutesse, avec une dérive dans les bleus perceptible. le niveau de nuance est bon, sans être marquant.

La luminosité et le contraste sont dans la moyenne des écrans LCD entrée de gamme. En intérieur ou dehors par temps couvert, la lecture reste confortable. En plein soleil, la lisibilité baisse. De plus, les contenus HDR ne profitent pas d’un vrai gain, même dans le noir complet.

Logiciel du Xiaomi Redmi 15 : un bon OS mais trop de pourriciels

Le Redmi 15 tourne sous Android 15 avec HyperOS 2. L’ensemble est fluide et offre une personnalisation poussée : thèmes, icônes et polices se modifient en quelques gestes.

L’équipement logiciel tient la route pour ce budget. En revanche, l’intelligence artificielle reste limitée. Xiaomi se contente de Gemini et de Circle to Search. À ce niveau de prix, les fonctions IA plus avancées demeurent rares.

Au premier démarrage, un écran vous laisse sélectionner les applications à installer. Ce filtre évite une partie des pourriciels et des notifications publicitaires. Il en reste toutefois une petite dizaine préinstallées par Xiaomi, que vous devrez désinstaller manuellement si vous n’en voulez pas. Pour le suivi logiciel, la marque annonce 4 ans de mises à jour Android et 6 ans de correctifs de sécurité. Pour un smartphone à moins de 250 €, c’est une durée correcte et rassurante pour l’usage quotidien.

Réseau et communication du Xiaomi Redmi 15 : complet pour la France, Wi-Fi 6 au menu

Le Redmi 15 5G prend en charge toutes les bandes 4G et 5G utilisées en France. Le tiroir accepte deux cartes SIM ou une SIM et une microSD. La géolocalisation s’appuie sur GPS, Beidou, Galileo et GLONASS.
Les connexions de proximité incluent le NFC, le Bluetooth 5.1 et le Wi-Fi 6.

Audio et qualité d’appel du Xiaomi Redmi 15 : il fait regretter l’absence de jack

Le Redmi 15 embarque un seul haut-parleur. Le rendu met clairement les médiums au premier plan. Les basses manquent d’assise et les aigus deviennent durs à haut volume, jusqu’à paraître criards.

Quand on pousse le niveau, la saturation arrive rapidement. Ce haut-parleur s’utilise donc avec parcimonie. L’absence de prise jack accentue la déception. Un casque Bluetooth reste possible, mais celles et ceux qui préfèrent l’écoute filaire resteront frustrés.

Performances du Xiaomi Redmi 15 : il tient son rang au quotidien, pas en 3D

Le Redmi 15 s’appuie sur un Snapdragon 685 gravé en 6 nm. Cette puce octa-core est associée à 8 Go de LPDDR4X, un GPU Adreno 619 et 256 Go de stockage UFS 2.2, extensible en microSD. Dans cette tranche de prix, les scores se tiennent. Le Redmi 15 ne creuse pas l’écart, mais reste au niveau de ses rivaux.

Benchmarks

À l’usage, Android se comporte bien. L’interface est fluide et les applications s’ouvrent sans lenteur marquée. Des micro-lags apparaissent toutefois régulièrement. Pour la navigation, le streaming et les réseaux sociaux, c’est suffisant. En revanche, retouche photo lourde ou montage 4K restent hors de portée. La puce n’a pas la réserve nécessaire pour ces tâches.

Performances gaming :

Côté jeu, Fortnite met vite la limite. En qualité moyenne, le framerate vise 30 fps, mais tourne plutôt autour de 20 fps avec des chutes fréquentes à 7-10 fps, même sans action soutenue.

Benchmarks Gaming

En qualité faible, la stabilité progresse. On atteint 30 fps, mais en combat nous oscillions entre 20 et 30 fps, avec des passages sous 20 fps qui ne sont pas rares.

Vous l’aurez compris, pour les gros jeux 3D, mieux vaut passer votre chemin. Pour du jeu occasionnel ou des titres 2D, c’est jouable. Et à 223 €, difficile d’exiger beaucoup plus dans ce segment.

Bon point pour finir : le bridage thermique reste limité. Les performances se maintiennent stables, à de rares exceptions. Le smartphone chauffe peu, même lors de longues sessions.

Photo du Xiaomi Redmi 15 : il assure de jour, décroche la nuit

Le module photo réunit deux capteurs. Un grand-angle 50 Mpx ouvrant à f/1,8. Et un capteur auxiliaire “IA” dont les spécifications ne sont pas communiquées.

Sur le papier, nous disposons donc d’un grand-angle avec zoom numérique jusqu’à 10x. À ce niveau de prix, nous n’attendion pas à un téléobjectif. Realme fait toutefois mieux sur le C67, qui en propose un pour quelques euros de moins.

Photos de jour :

Capteur principal :

Quand la lumière abonde, le Redmi 15 produit des images propres. La balance des couleurs vise un rendu neutre, parfois un peu plat. L’exposition reste prudente et a tendance à assombrir la scène, ce qui atténue l’impact visuel. Le niveau de détail tient la route. En revanche, les structures très fines se perdent rapidement, par exemple les pistils d’une fleur. Un grain léger demeure présent et émousse les micro-textures.

Les textures délicates sont les plus pénalisées. Les matières plus marquées, comme la pierre, s’en sortent mieux. Le contraste progresse en douceur, sans grande précision. En contre-jour, nous observons régulièrement du flare lié à la position du soleil, avec en plus une tendance à brûler les hautes lumières.

Les différents niveaux de zoom :

Le zoom est intégralement numérique, du 2x au 10x. Dès 2x, le rendu change. Les tons paraissent un peu plus pâles que sur le capteur principal. La perte de qualité reste mesurée, mais elle se voit. Lire de petites inscriptions devient déjà plus difficile. L’image demeure toutefois cohérente et vraiment exploitable.

En 4x, la dégradation saute aux yeux. Le bruit numérique s’installe doucement. Les détails perdent en précision.

La colorimétrie évolue encore, elle devient plus claire, moins pastel, sans rupture franche.

Zoom x8 et x10

Au-delà, en 8x et 10x, il faut une lumière exemplaire. Dans ces conditions, nous pouvons encore sauver des clichés. Dans le cas contraire, le niveau de détails s’effondre. Si le Redmi 15 garde une certaine cohérence, mais le manque de finesse domine.

Photo de nuit

Capteur grand-angle :

Dès que l’éclairage baisse, le Redmi 15 montre ses limites. Sous un fort éclairage urbain, l’image reste exploitable, mais le bruit devient visible, y compris sur l’écran du téléphone, sans parler d’un lissage agressif..

Si le renfort lumineux faiblit, le piqué s’effondre et le grain envahit la scène. La colorimétrie, plutôt neutre lorsque la lumière est bonne, dérive vers l’orangé quand la scène s’assombrit.

Le mode Nuit n’aide vraiment que dans de bonnes conditions. Sinon, mieux vaut passer son tour. Il faut également tenir le smartphone bien stable au déclenchement, sous peine de clichés flous.

Les différents niveaux de zoom :

De nuit, les limites apparaissent très vite. Le capteur principal peine déjà en mode nuit. Le zoom numérique hérite des mêmes faiblesses.

Sur une place bien éclairée, le bruit arrive rapidement, accompagné d’un lissage marqué.

Zoom x4, x8 et x10

En 4x, tous ces défauts s’accentuent, avec en plus la disparition de tout effet de relief et une image finalement trop artificiel et peu agréable.

Portraits et Selfies :

Les portraits convainquent d’entrée. Le détourage est net, y compris sur des zones délicates. La colorimétrie reprend les limites vues au grand angle. Elle reste plutôt juste, mais trop sage, même en pleine lumière. On retrouve une légère sous-exposition, sans doute liée à une gestion prudente des hautes lumières.

Quand la scène s’assombrit, le niveau reste propre. Les micro-détails sont correctement captés… tant que nous n’agrandissons pas l’image. Dès que nous zoomons, le bruit numérique apparaît et floute les détails fins. Les textures d’une veste ou d’une barbe perdent alors en définition. L’effet bokeh est propre, mais plus progressif et mieux maîtrisé lorsque l’éclairage est généreux.

Le module selfie signe l’un des meilleurs résultats du téléphone. Le détourage est propre et se trompe rarement, même dans des zones compliquées. Il faut une chevelure vraiment indisciplinée pour le mettre en défaut. La netteté progresse nettement par rapport au capteur arrière. Les poils de barbe ressortent correctement. Le lissage logiciel reste présent, mais modéré. Il atténue les pores sans effacer la texture de la peau.

Les micro-détails existent, tout en manquant parfois de précision. Cela se voit surtout sur les textiles, avec une veste qui perd un peu de relief. L’effet bokeh est bien dosé et évite le flou envahissant. Côté couleurs, le rendu tire légèrement vers le sombre, mais reste naturel. La carnation tombe juste le plus souvent. Ce n’est pas parfait, toutefois le résultat se situe clairement au-dessus de la moyenne dans cette gamme de prix.

Autonomie et charge du Xiaomi Redmi 15 : Il a du souffle, pas comme sa recharge

Avec 7000 mAh sous la barre des 300 euros, peu de smartphones rivalisent. Au test PCMark Battery, le Redmi 15C atteint 17 h 56, un score excellent. En usage réel, le Redmi 15 tient ses promesses. Si vous avez un usage mixte (navigation web, réseaux sociaux, photo, streaming, un peu de jeu), il peut tenir une journée et demie, voire deux jours selon les habitudes.

En rythme intensif, il dépasse tout de même une journée complète sans recharge. En streaming, avec la luminosité à 250 nits et le volume à 50 %, il est possible d’enchaîner près de 27 heures de visionnage.

La recharge 33 W est bien présente. Les mesures donnent 6 % en 5 minutes, 19 % en 15 minutes, puis 50 % en moins de 50 minutes. La charge complète demande entre 1 h 30 et 1 h 40, selon les conditions. Rien d’exceptionnel au regard de la capacité, mais un résultat cohérent et confortable au quotidien.

Conclusion, prix et disponibilité du Xiaomi Redmi 15 :

Le Xiaomi Redmi 15 est proposé en vert, bleu et noir. Il est vendu 253 euros dans une unique version combinant 8 Go de RAM et 256 Go de stockage sur le site du constructeur et chez les revendeurs partenaires. D’autres variantes existent dans le commerce et sont listées dans le tableau ci-dessous.

FAQ Xiaomi Redmi 15