Test Oppo Find X9 Pro : Un maître de la photo, un pro du zoom, un champion de l’endurance, mais une puissance à nuancer

Le Find X9 Pro arrive ! Il incarne la dernière génération de la famille de produits la plus représentative de l’excellence d’Oppo. Un smartphone qui se veut un vaisseau amiral surpuissant et très talentueux en photographie.

Ici, Oppo semble repartir presque de zéro. Le design a été entièrement repensé, tout comme le bloc photo. Ce dernier intègre désormais un téléobjectif de 200 Mpx, offrant une configuration inédite chez la marque. Une fiche technique qui a de quoi séduire tous ceux qui recherchent un smartphone très haut de gamme dans tous les domaines. Le Find X9 Pro est lancé au prix de 1 299 € et veut bousculer la concurrence sur le segment haut de gamme. Voyons maintenant s’il a les moyens de ses ambitions.

Ce test a été réalisé avec un produit prêté par Oppo.

Design de l’Oppo Find X9 Pro : un dandy aussi séduisant que résistant

Oppo opère une rupture stylistique marquée avec le Find X9 Pro. La marque abandonne les choix esthétiques de la génération précédente. Le bloc photo circulaire et protubérant disparaît, tout comme le dos à effets marbrés du Find X8 Pro. Le constructeur privilégie un design plus sobre et résolument contemporain. Ce nouveau style colle mieux aux tendances actuelles. Les lignes se montrent nettes et franches, sans jamais être tranchantes. Des courbures placées avec soin adoucissent l’ensemble du châssis.

À l’avant, l’écran OLED de 6,78 pouces est totalement plat. La caméra selfie se loge dans le poinçon central, en haut de l’affichage. Oppo signe les bordures les plus fines de son histoire, 1,15 mm. Grâce à cela, la dalle occupe plus de 91 % de la surface avant.

L’ensemble est souligné par des tranches en aluminium brossé, au rendu élégant et doux au toucher. Bien que plates, leurs bords sont légèrement courbes. Cette finition évite une prise en main trop tranchante. La tranche gauche accueille le bouton « Snap Key ». Une simple pression lance l’appareil photo. Il peut aussi être réassigné à une autre fonction. Sur la tranche inférieure, se trouvent la sortie haut-parleur, le port USB-C et le tiroir double SIM. Celle de droite réunit bouton photo, volume et mise en marche.

Le dos est une réussite. Entièrement lisse, recouvert d’un verre mat. Trois coloris sont proposés : blanc nacré, gris et rose fuchsia. Le toucher est très agréable, doux, presque velouté. Seul le logo Oppo crée un léger relief perceptible sous les doigts. Visuellement, le module photo est une réussite. Il semble sculpté dans le châssis, et non ajouté après coup.

En main, l’objet est parfaitement fini. Les matériaux respirent la qualité, l’assemblage est réalisé avec maestria. Le tout bénéficie d’une triple certification IP66, IP68 et IP69. Enfin, du verre Gorilla Glass Victus 2 protège les deux faces. Non content d’être un dandy très séduisant, il s’avère aussi particulièrement résistant.

Prise en main du Oppo Find X9 Pro : confort et style

Malgré son grand écran, le smartphone reste relativement compact. Ses mensurations atteignent 161,26 × 76,46 × 8,25 mm et son poids 224 g. La répartition de la masse est uniforme. Un très léger déséquilibre se perçoit au niveau du module photo, sans gêne en pratique. Sur la droite, Oppo place trois boutons dont ceux dédiés au volume et la mise en marche en haut de la tranche. En bas, nous avons le bouton photon qui sert autant pour l’accès rapide à l’appareil photo, qu’à déclencher une prise de vue ou jouer avec le zoom. Leur positionnement est pertinent, mais un peu haut pour de petites mains. Bien que lisse et en verre, le dos n’est pas vraiment glissant. Mieux vaut sécuriser la prise en cas de fortes chaleurs ou avec les mains mouillées.

Oppo insiste sur le repositionnement de son bloc optique. Placé dans le coin supérieur gauche, il doit apporter plus d’équilibre au produit. Il est aussi censé limiter les risques que des doigts se place sur ou devant les objectifs. En pratique, si l’utilisateur a cette habitude, le X9 Pro ne changera pas grand-chose.

Posé à plat, le téléphone reste assez stable. Taper du texte en mode portrait ne pose aucun souci. L’appareil ne bascule presque pas, même en interagissant au-dessus du clavier virtuel. Il basculera davantage en cas de pression trop franche sur l’écran. Ce n’est qu’une habitude à prendre et alors le déséquilibre ne vous gênera quasiment jamais au quotidien.

Écran du Oppo Find X9 Pro : un bel écran au peps lumineux juste honnête

Oppo dote son X9 Pro d’une dalle AMOLED LTPO de 6,78 pouces d’une définition de 2 272 × 1 272 pixels. Ce qui nous donne une résolution de 450 ppp et garantit un affichage d’une très belle finesse. Attention, l’appareil est réglé par défaut en 2 354 × 1 080 pixels pour réduire la consommation électrique. Il faut donc passer par les Paramètres pour activer le rendu le plus fin. La technologie LTPO assure un taux de rafraîchissement dynamique de 1 à 120 Hz.

L’appareil propose trois modes colorimétriques : Standard, Naturel et Vif. Ce dernier offre le meilleur rendu. Nous constatons toutefois une légère dérive vers les bleus, surtout sur les zones blanches ou très claires. Dommage, car la palette est riche et les dégradés nuancés.

Côté luminosité, le résultat est correct, sans plus. La consultation quotidienne reste confortable. Il faut un plein soleil ou une source très forte dans le dos pour gêner la lecture. Pour les contenus HDR, mieux vaut la pénombre, voire le noir complet, pour en profiter pleinement. Pour un smartphone de ce prix, nous sommes dans la bonne moyenne.

Logiciel du Oppo Find X9 Pro : une personnalisation poussée et une IA encore perfectible

L’animation du Find X9 Pro est confiée à Android 16 et ColorOS 16. L’expérience logicielle demeure plaisante au quotidien. L’interface offres de belles possibilités de personnalisation, de la taille des tiroirs d’applications, au thème global, en passant par le style des icônes. Un bémol persiste cependant, la présence de quelques pourriciels (bloatware) qui restent une hérésie à ce niveau de prix.

L’intelligence artificielle est omniprésente, sans pour autant chercher à s’imposer. À côté des standards Gemini et Circle Search, Oppo propose ses propres outils d’assistance à la rédaction. Une barre latérale intégrée à l’interface permet d’ailleurs d’accéder rapidement à des applications. Elle sert surtout de lanceur pour les outils d’IA liés au texte, comme Résumer IA, Traduction IA et Parole IA.

À cela s’ajoute AI Space. Ce hub est censé centraliser les captures d’écran, les annotations et divers contenus. Son objectif est d’organiser tous ces éléments de manière automatique. Il doit aussi proposer des actions en lien avec le contenu, par exemple ajouter un rendez-vous dans Calendar après un mémo vocal ou la capture d’un mail. Sur le papier, la promesse est séduisante. Dans les faits, l’outil manque encore de fiabilité pour convaincre totalement.

Un passage par les Paramètres s’impose pour configurer le bouton Snap Key. Il peut servir à lancer une capture d’écran, à ouvrir l’application photo (en programmant un mode de prise de vue spécifique) ou à accéder directement à AI Space.

En ce qui concerne la politique de mises à jour, l’appareil bénéficie d’un suivi solide : 5 ans de mises à jour Android et 6 ans de patchs de sécurité.

IA et photos :

Dans le domaine de l’image, la fonction Erase AI est complétée par l’outil Supprimer les reflets. Le résultat n’est pas parfait, et si le traitement se montre assez efficace, le rendu final demeure très aléatoire. Il permettra néanmoins de sauver certains clichés. Une fonction Améliorer la netteté est aussi présente. L’effet est peu perceptible sur des zones complexes ou riches en détails. À l’inverse, le résultat peut être étonnant lorsqu’il est appliqué à des caractères d’imprimerie. Au final, ce sont des outils d’appoint. Ils ne font pas de miracles, mais ils peuvent faire la différence.

Pour les amateurs de selfie, la fonction Prise de vue analyse la galerie. L’application cherche différentes variantes du visage photographié. Elle permet alors de remplacer le visage capturé par l’une des variantes stockées. L’outil est assez efficace. Il nécessite toutefois de travailler sur des photos prises le plus de face possible. Il faut aussi disposer d’une galerie contenant une variété suffisante de son propre visage. Oppo propose enfin d’autres outils, comme Studio IA, qui génère des illustrations de styles variés à partir de photos existantes.

Réseau et communication du Oppo Find X9 Pro : une fiche technique complète

Côté connectivité, l’Oppo Find X9 Pro affiche une fiche technique complète. L’appareil prend en charge toutes les fréquences 5G utilisées en France. S’ajoutent à cela le NFC, le Bluetooth 6 ainsi que le Wi-Fi 7. La partie géolocalisation n’est pas en reste. Le smartphone assure le support des systèmes Beidou, GPS, GLONASS, Galileo, QZSS et NavIC.

Audio et qualité d’appel du Oppo Find X9 Pro : une bonne surprise

La partie audio repose sur deux haut-parleurs dont le rendu global est plaisant. La restitution est de très bon niveau, avec des aigus joliment ciselés et d’une jolie clarté. Les médiums restent sont très bien définis, une précision qui assure des voix claires et intelligibles. Plus bas dans le spectre, les bas médiums sont ce qui se rapprochent le plus des basses, honnête mais sans plus. Le tout est complété par une spatialisation réussie et très plaisante, et un risque de saturation très faible.

Le téléphone propose aussi une réduction de bruit dédiée aux communications. Elle n’est pas active par défaut. Il faut l’enclencher dans les Paramètres. Dans de bonnes conditions, cet outil peut apporter un gain de clarté pendant les appels. Son efficacité dépend toutefois de l’environnement. Si le fond sonore est très bruyant, il ne fera pas de miracle.

Performances du Oppo Find X9 Pro : une puissance de pointe qui manque d’endurance

Le Find X9 Pro est architecturé autour du nouveau MediaTek Dimensity 9500, une puce gravée en 3 nm. Son architecture se compose d’un cœur à 4,1 GHz, de trois cœurs à 3,5 GHz et de quatre cœurs à 2,7 GHz. Il est épaulé par 12 Go de RAM LPDDR5X, 16 Go d’espace de de stockage en UFS 4.1 et un GPU Mali-G1 Ultra MC12. L’IA n’est as oubliée avec des jeux d’instructions dédiés au traitements locaux. La fiche technique promet une puissance monstrueuse, capable de rivaliser avec le dernier Snapdragon 8 Elite Gen 5, du moins en théorie. Les mesures de puissance brute confirment ce potentiel avec des résultats dans nos benchmarks de très haut niveau, et cela dans tous les domaines.

Benchmarks

Le système Android bénéficie d’une fluidité parfaite, et les applications lourdes suivent la même tendance. Le Find X9 Pro ne montre aucun signe de ralentissement, qu’il s’agisse de gérer un montage 4K ou d’exécuter des retouches photo.

Performances gaming :

Le jeu vidéo bénéficie du même niveau de performance. Par exemple, Fortnite affiche un bon 120 fps en qualité graphique faible. Le framerate ne tombe jamais sous la barre des 110 fps, y compris durant les actions les plus intenses.

Benchmarks Gaming

En passant en mode Épique, nous avons un 60 fps assez stable, avec seulement quelques chutes à 57 fps lorsque l’affichage se charge.

Genshin Impact ou Call of Duty répliquent ce comportement avec un solide 60 fps en qualité graphique maximale. Le mode 120 fps de COD en mode graphique moyen se maintient entre 112 et 120 fps en fonction de l’action à l’écran.

Bridage et chauffe

Toutefois, la situation n’est pas aussi idyllique que ces tests peuvent le laisser présager. En effet, si le Dimensity 9500 s’impose un throttling (bridage des performances pour limiter la chauffe thermique) comme tous ses concurrents. Ici, il se révèle particulièrement sévère. Ainsi, lorsque toutes les ressources du SoC sont sollicitées, les 100 % de puissance se maintiennent pendant une dix petites minutes seulement et les performances passent ensuite à 80 %. 20 à 30 minutes d’effort plus tard, la puissance disponible chute entre 60 et 70 %.

Le seuil des 50 % de puissance disponible est atteint après 40 minutes. Malgré cela, la chaleur est bien présente. La chambre à vapeur de X9 Pro remplit correctement son office avec une température extérieure au maximum de 45 °C. Une pointe qui se mesure surtout à droite du bloc photo. La chauffe reste donc contenue, elle est bien présente mais ne deviendra gênante que si vous y êtes très sensible.

Sur le terrain, ce bridage se ressent lors des longues sessions gaming. Fortnite ou Genshin Impact affichent donc un solide 60 fps en qualité graphique maximale… Mais seulement pendant 20 minutes… Passé ce cap, le framerate chute à 50 fps et passe à 38 à 45 fps après 30 minutes de jeu. Le même phénomène s’observe avec un encodage 4K. Ainsi, le temps de rendu annoncé initialement se voit rallongé si la tâche dépasse 20 minutes.

Nous sommes donc face à une situations à nuancer. En effet, au quotidien, la majorité des utilisateurs ne verront aucune différence. Leur besoin en haute puissance est finalement très ponctuelle. Les baisses de performances ne seront alors ressentis que par les joueurs qui peuvent jouer pendant plus de 20 minutes d’affilés dans les transports en commun par exemple. Toutefois, si vous investissez dans une Ferrari, ce n’est pas pour qu’elle ne dépasse les 120 hm/h que pendant 20 minutes… De plus les créatifs seront aussi pénalisés sur la durée. Oppo nous a annoncé que ce problème serait « corrigé » via de futures mises à jours. A suivre…

Photo du Oppo Find X9 Pro : une nouvelle configuration matérielle qui fait le show 

Oppo revoit sa formule photographique pour le X9 Pro. Le bloc optique s’articule désormais autour de trois capteurs :

• Un grand-angle de 50 Mpx ouvrant à f/1,5,
• Un ultra grand-angle de 50 Mpx avec une ouverture de f/2,0,
• Et enfin la grosse nouveauté un téléobjectif de 200 Mpx ouvrant à f/2,1.

Nous perdons donc le second téléobjectif du X8 Pro, toutefois le passage à un seul téléobjectif, en particulier, suscite de fortes attentes. Pour achever ce panorama technique, la caméra avant dédiée aux selfies est un modèle de 50 Mpx ouvrant à f/2,0.

Photos de jour :

Capteur principal :

Lorsque la luminosité est bonne, comme en plein jour, le capteur grand-angle produit des clichés au piqué de très bonne tenue. Le rendu colorimétrique est naturel, avec un bel équilibre dans la durée. Les contrastes sont gérés avec précision et surtout avec une belle finesse. Les détails et les micro-détails sont très bien traités. Cela grâce à un traitement numérique qui reste léger. Sur les clichés, nous avons une belle précision dans l’image, même lorsque nous zoomons dedans.

Cette maîtrise s’applique aux micro-détails, ce qui permet une restitution des textures simplement excellente. Roches, peintures, textiles, végétaux, nous ne pouvons qu’apprécier les jolies nuances offertes. La gestion de la lumière est également une réussite, avec en plus un talent certain pour éviter la surexposition.

Ultra grand-angle :

Le module ultra grand-angle délivre des images de très bonne facture. L’appareil évite toute surexposition, y compris sur des scènes à fort contraste. Par contre, le profil colorimétrique est un peu plus clair que celui du capteur principal.

La correction de la distorsion est excellente, même dans les environnement avec des bâtiments. Si le niveau de détail est de bon niveau au centre de la photo. Mais plus nous nous en éloignons, et plus nous pouvons remarquer une perte dans leur restitution. Malgré ce bémol, le cliché final offre un joli piqué et une restitution équilibré. Ce capteur se place indéniablement dans le haut du panier sur ce segment.

Le module ultra grand-angle offre une prestation d’ensemble très solide. Il génère des images bien structurées, où la gestion de la lumière est maîtrisée. L’appareil évite toute surexposition, y compris sur des scènes à fort contraste. La colorimétrie s’avère un peu plus claire que celle du capteur principal, mais l’ensemble conserve une bonne cohérence.

La correction de la distorsion est excellente, préservant les lignes architecturales. Au centre de l’image, le niveau de détail se montre élevé. Une légère perte de précision s’observe toutefois sur les bords. Ce défaut affecte particulièrement les textures fines, comme le feuillage. Malgré ce bémol, le cliché final reste agréable et équilibré. Ce capteur se place indéniablement dans le haut du panier sur ce segment.

Les différents niveaux de zoom :

Le téléobjectif 3x de 200 Mpx de l’Oppo Find X9 Pro était très attendu. Sa capacité à gérer la précision et la restitution des détails était un point de curiosité majeur.

L’expérience au zoom 3x est d’emblée positive. La gestion des couleurs, à quelques nuances pret, reste cohérent avec celle du capteur principal. L’image ne montre aucun signe d’affaiblissement qualitatif. Mieux encore, les détails sont bien mieux rendus qu’avec un simple recadrage du capteur grand-angle.

Le passage au zoom 6x nous conforte dans nos impressions. La constance est de mise pour les contrastes et les couleurs. Les détails préservent leur précision et le traitement numérique reste encore léger.

Au niveau de zoom x10, le lissage commence à devenir perceptible. Les clichés restent équilibrés, lisibles et nous apprécions une gestion de la lumière toujours aussi efficiente.

Le lissage s’accentue en passant au zoom 20x. L’essentiel des détails demeure, comme le texte sur les panneaux qui conserve sa netteté. Idem avec certaines moulures ou grille, qui parviennent à conserver un peu de relief.

Le zoom x30 s’inscrit dans la continuité du palier 20x. Certes le lissage s’intensifie, mais les textures restent assez bien restituées toutefois impossible de ne pas noter un phénomène d’aplat. Les clichés restent corrects, mais manquent de volume.

Le traitement logiciel devient trop agressif au palier x60. Si la fidélité des couleurs est maintenue, le rendu global perd en précision. Certains détails, comme le texte, certaines moulures gardent une clarté surprenante pour ce niveau de zoom, mais ils manquent de nuance ou sont trop lissés.

Un superzoom étonnant :

Le zoom x120 crée une vraie surprise avec un écart de qualité faible comparé au zoom x60. Quelques micro-détails parviennent à survivre au traitement numérique pourtant agressif.

Ce niveau 120x peut donc faire des miracles, comme le montre les exemples ci-dessus et ci-dessous. Son efficacité dépendra du sujet photographié et du niveau de lumière.

Jusqu’à 30x, ce téléobjectif s’impose comme un outil polyvalent, précis, et qui se situe bien au-dessus de la moyenne. Au delà, il démontre un talent certain, mais il faut bien choisir ses cibles.

Photo de nuit :

Capteur grand-angle :

Le comportement du capteur est différent lorsque la nuit survient. Dans des scènes très sombres, il cherche à forcer la montée en lumière. Cette compensation peut générer un rendu peu naturel, avec des couleurs plus claires qu’elles ne le devraient. De plus, malgré un traitement d’image propre, les détails ont du mal à s’en sortir.

Par contre, en milieu plus lumineux, avec un éclairage urbain de bon niveau, le grand-angle se montre bien plus performant. La colorimétrie devient alors beaucoup plus naturelle, fidèle. Les contrastes sont fin et cela aide à offrir des détails de très belles factures. Le piqué est là, les clichés cohérents, bien défini et plus que plaisant. Sur l’écran du smartphone, le résultat est riche. Seule une inspection plus poussée (en zoomant) révèle un léger bruit numérique et un lissage sans excès.

Ultra grand-angle :

La nuit, les performances sont correctes. Elles marquent cependant un net recul par rapport au capteur principal. Le niveau de détail chute de manière significative, et si le bruit numérique demeure contenu, le lissage se montre en plus envahissant. Ce qui a tendance à effacer la majorité des micro-détails.

Le X9 Pro parvient à conserver une luminosité honorable, à l’inverse l’arrière-plan se révèle bien plus flou. La situation s’améliore nettement en environnement urbain, quand l’éclairage est de bon niveau. Ainsi, nous obtenons un joli piqué nocturne.

Seuls les micro-détails subissent un recul du au traitement numérique. Le centre de l’image est précis, bien défini, toutefois les zones périphériques sont moins précises. Par contre, la colorimétrie s’avère aussi plus naturelle dans ces conditions, avec des tons justes.

Les différents niveaux zooms :

Les performances du zoom 3x déclinent quand la nuit vient. En zone très sombre, le résultat est correct, mais la netteté se concentre exclusivement sur le premier plan. Un léger bruit apparaître en arrière-plan, brouillant ainsi les détails les plus fins. En zone urbaine, la donne change avec des clichés au piqué bien plus appréciable.

La perte de détails devient plus visible au zoom 6x. À ce stade, le traitement logiciel commence à gommer les textures les plus planes et les détails les plus fins.

Ce phénomène s’intensifie au-delà de 10x, où le rendu devient plus floue, sans aucune aspérité et bien moins agréable à l’œil.

L’image reste réellement exploitable jusqu’aux paliers 20x ou 30x.

Dans certains cas, même les zooms 60x et 120x peuvent s’avérer utilisables.

Cela vaut le coup d’expérimenter, il peut arriver qu’une bonne surprise s’affiche si la zone ciblée n’est pas trop riche en détails.

Portraits et selfies

Le bilan du mode portrait est excellent. L’appareil réalise un détourage impeccable que seule quelques boucles sauvages peuvent parfois le tromper? Nous profitons également d’une exposition irréprochable.

Toute la subtilité du traitement réside dans les contrastes. Ils restent fins, ce qui permet de préserver un niveau de détail élevé. Les textures sont restituées avec une grande précision. L’appareil parvient à conserver les plus petits éléments comme les imperfections d’un tissu en lin, par exemple, ou les irrégularités d’une barbe, demeurent parfaitement perceptibles.

La justesse se retrouve aussi dans la colorimétrie. Le rendu des couleurs est naturel. La carnation, en particulier, est très convaincante. Le logiciel applique bien un léger lissage, mais celui-ci reste maîtrisé. Il n’efface pas le grain de peau.

Le capteur frontal du X9 Pro fournit un travail de grande qualité. La gestion des couleurs s’avère très naturelle. La carnation en profite directement, bien que parfois imparfaite. L’application de l’effet bokeh est également soignée avec des flous à la fois propre, progressif et fluide.

La précision du détourage est impeccable et les erreurs sont rares. La restitution des détails est d’un très bon niveau. Les poils de barbe, par exemple, ressortent avec une bonne définition. Un léger lissage s’applique, empêchant l’image d’atteindre une netteté irréprochable, mais l’ensemble demeure très propre.

Les micro-détails ne sont pas en reste. Leur restitution permet d’apprécier la finesse de textures complexes, à l’image d’une chemise en lin. Le bilan global est d’un très bon niveau. L’appareil prouve sa maîtrise y compris en contre-jour. De plus, sa bonne gestion de la luminosité lui permet de capturer des clichés très propres.

Autonomie du Oppo Find X9 Pro : l’endurance est au rendez-vous, la charge 80 W reste à confirmer

Oppo a équipé le X9 Pro d’une batterie de 7 500 mAh. Il s’agit d’une nette augmentation par rapport aux 5 910 mAh qui équipaient le X8 Pro.

L’impact de cette batterie plus conséquente est tangible au quotidien. L’endurance en usage mixte atteint sans peine une bonne vingtaine d’heures. Lorsque l’utilisation devient plus intensive, l’autonomie se maintient entre 12 et 15 heures. Ces mesures de terrain sont en accord avec le score du benchmark PCMark Battery, qui a enregistré un solide 17 h 23.

Les usages spécifiques confirment cette bonne gestion. Regarder le film Wonder Woman 84 (durée 2 h 30, luminosité à 250 nits, volume à 50 %) ne ponctionne que 11 % de la batterie. Les longues séances de binge-watching sont donc tout à fait envisageables. Le jeu vidéo est logé à la même enseigne : une demi-heure de Fortnite ne consomme que 5 % d’autonomie. Ces performances sont plus que satisfaisantes.

La compatibilité avec la charge 80 W est annoncée. Faute de chargeur adéquat, cet essai n’a pu être mené. Les mesures ont donc été réalisées avec un bloc 66 W, en partant de 0 %. Il faut 20 minutes pour récupérer 30 % d’autonomie, et 30 minutes pour atteindre 50 %. Le palier des 90 % est franchi après 70 minutes (1 h 10). La charge complète (100 %) exige 20 minutes supplémentaires.

Conclusion, prix et disponibilité du :

L’Asus Zenfone 12 Ultra est disponible en vert, noir et blanc, et dans une seule configuration de 16 Go de Ram et 512 go pour 1099 euros.

FAQ Oppo Find X9 Pro

À propos de Yazid Amer :

Journaliste depuis 1999, Yazid Amer couvre les technologies, la culture, le lifestyle et la mobilité. Il a collaboré avec Le Parisien Week-End, Men’s Health, FHM, Frandroid, Plugged, Le Journal du Geek, Apollo Magazine, Vivre Paris et JVTech. Fondateur de NomadeUrbain.fr, il explore le quotidien connecté avec rigueur et passion.

Contact : Yazid.Amer@nomadeurbain.fr

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