Test SwitchBot K10+ Pro : le mini robot aspirateur gagne en puissance

SwitchBot, marque chinoise née du financement participatif, s’est imposée en un temps record dans l’univers de la maison connectée. D’abord avec un petit module pour tirer vos rideaux. Puis avec toute une gamme : serrures connectées, stores automatiques, purificateurs d’air… et bien sûr, des robots aspirateurs. Le plus marquant ? Le K10+, un aspirateur au format minuscule, avec à peine 25 cm de diamètre. Un design presque irrésistible, pensé pour les petits espaces. Ce modèle a surpris, conquis, malgré une fiche technique modeste. Avec le K10+ Pro, SwitchBot reprend exactement la même recette. Mais cette fois, elle muscle sérieusement la puissance. On passe de 2500 Pa à 3000 Pa. C’est encore loin des 6000 Pa du modèle haut de gamme de la marque, le S10. Mais pour un robot aussi compact, ce gain n’est pas anodin. Reste à savoir si cette montée en puissance se traduit réellement dans les usages du quotidien.

Ce test a été réalisé avec un produit prêté par SwitchBot.

Design du SwitchBot K10+ Pro : Toujours aussi mimi et presque inchangé

Le SwitchBot K10+ Pro reprend fidèlement le design de son prédécesseur, le K10+. Il conserve ce format compact et irrésistible qui a fait son succès. Visuellement, il ne change pas, mais ce n’est pas un problème. Ce design fonctionne toujours. Avec seulement 24,8 cm de diamètre et 9,2 cm de hauteur, il reste l’un des plus petits robots aspirateurs du marché. C’est un atout réel. Là où la majorité des modèles atteignent les 34 cm, lui passe là où d’autres bloquent.

Cette compacité lui permet de nettoyer entre les pieds de chaises, sous certains buffets ou autour des plantes sans jamais s’enliser. Sa silhouette ronde, son télémètre laser intégré et sa finition blanche laquée sont toujours là. Le tout respire la sobriété et l’élégance. Malgré sa petite taille, il n’est pas exempt de limites. Sa hauteur reste un peu trop importante pour les meubles les plus bas. Toutefois, il s’en sort mieux que de nombreux modèles concurrents, même plus onéreux.

Sur la partie supérieure, deux boutons physiques sont présents. Le premier lance un nettoyage, le second renvoie l’appareil à sa base. Une interface simple, mais efficace. Par ailleurs, la qualité d’assemblage ne laisse pas de doute. Les matériaux sont bien ajustés, les plastiques solides, et les finitions parfaitement contrôlées. Derrière ce look mignon, le SwitchBot K10+ Pro cache une conception sérieuse. Ce n’est pas un gadget. C’est un robot bien pensé, avec une vraie solidité à l’usage.

La base : compacte, discrète, et loin d’être minimaliste

Le SwitchBot K10+ Pro conserve la même base d’autovidange que son prédécesseur. Ce n’est pas un défaut. Bien au contraire. Avec seulement 26,1 cm de large, 21 cm de profondeur et 32,3 cm de hauteur, elle fait partie des plus petites du marché. Elle s’impose comme une solution idéale pour les intérieurs modernes où l’espace est compté.

Son design sobre et ramassé tranche avec les stations imposantes de la concurrence. Aucun effet tape-à-l’œil. Pas de matériaux brillants. Juste une silhouette compacte, pensée pour se fondre dans n’importe quelle pièce, même une entrée ou un coin de chambre. Elle peut même se glisser sous certains meubles hauts, selon l’agencement.

Sous le capot, on retrouve un sac à poussière d’une capacité confortable de 4 litres. Il peut tenir plusieurs semaines sans remplacement, selon la fréquence de nettoyage. ce compartiment permet de stocker les lingettes humides pour le lavage.

Un petit outil de nettoyage est intégré directement dans le logement du sac. Il comprend une mini lame coupe-fil, parfaite pour retirer cheveux ou fibres coincées dans la brosse. Un détail simple, mais qui évite bien des galères au quotidien.

Technologies embarquées du SwitchBot K10+ Pro : l’essentiel, bien intégré

Le SwitchBot K10+ Pro ne se contente pas d’une puissance d’aspiration revue à la hausse. Il profite aussi d’un ensemble de technologies embarquées nettement amélioré. L’ajout le plus notable : un capteur PSD. Contrairement aux classiques capteurs infrarouges, ce composant offre une détection d’obstacles plus précise et plus réactive. Selon SwitchBot, la précision est multipliée par dix par rapport au modèle K10+ classique. Une évolution discrète sur le papier, mais qui transforme l’expérience au quotidien.

Ce capteur PSD fonctionne en complément du télémètre laser situé sur le dessus du robot. Ce système LiDAR cartographie votre intérieur en temps réel, pièce par pièce. Il permet au robot d’établir une carte détaillée et de planifier son itinéraire avec logique. Résultat : des déplacements optimisés et peu d’oublis.

À l’avant, un bumper mécanique fait office de sécurité passive. Il absorbe les petits chocs et avertit l’aspirateur en cas de contact inattendu. Une solution simple, mais efficace, surtout dans les environnements encombrés.

Le K10+ Pro intègre aussi plusieurs capteurs infrarouges positionnés sur ses flancs et sous sa coque. Ils servent à détecter les obstacles fins, comme les pieds de chaises ou les câbles. Surtout, ils préviennent les chutes dans les escaliers ou les descentes de niveau, garantissant une navigation sûre sur plusieurs étages.

Sous l’appareil, la configuration reste classique. On retrouve une brosse latérale pour le long des murs, une brosse centrale à pales en caoutchouc, et plusieurs capteurs antichute. Le bac à poussière, d’une capacité de 150 ml, se cache sous le capot. Il est équipé d’un filtre HEPA, facile à retirer et à nettoyer.

Hormis le capteur PSD, la disposition des composants et le système de navigation restent identiques à ceux du K10+ standard. Ce qui change vraiment, c’est le cœur du moteur. Le K10+ Pro passe de 2500 à 3000 Pa de puissance d’aspiration. Ce gain semble anodin, à vérifier plus bas donc…

Application du SwitchBot K10+ Pro : claire, rapide, mais sans fioritures

L’application SwitchBot ne change pas. Elle reste fidèle à l’esprit de la marque : une interface simple, rapide à prendre en main, mais un peu austère visuellement. L’esthétique manque de chaleur, mais la lisibilité est exemplaire. Le plus important : tout fonctionne, et sans accroc.

L’installation se fait en quelques minutes via le Wi-Fi 2,4 GHz. Aucun bug, aucune étape complexe. Une fois connectée, la carte du logement s’affiche immédiatement. En haut, l’état du robot et sa batterie sont visibles d’un coup d’œil. Sur les côtés, des icônes donnent un accès direct aux fonctions clés : mode d’aspiration ou de lavage, déclenchement de la vidange, création de zones interdites, ou encore gestion de la cartographie.

La partie basse de l’écran récapitule le dernier cycle : surface nettoyée, durée, mode utilisé. Juste en dessous, quatre icônes essentielles. La première renvoie le robot à sa base. La seconde lance un nettoyage. La troisième permet de régler la puissance (Silencieux, Standard, Puissant ou Max). Enfin, un bouton “Plus” ouvre le menu avancé.

Ce menu regroupe les fonctions supplémentaires : programmation horaire, édition de la carte, historique, télécommande virtuelle, et même une fonction pour faire sonner le robot s’il est bloqué. Un onglet affiche l’usure des accessoires, mais ces données restent estimatives, basées sur le temps d’utilisation. Le SwitchBot K10+ Pro peut aussi être contrôlé à la voix via Google Assistant ou Alexa. Mieux encore : grâce à la puce NFC intégrée, il suffit d’un SwitchBot Tag pour lancer un cycle sans ouvrir l’application. Une option maligne, parfaite pour les routines rapides.

Entretien du SwitchBot K10+ Pro : minimal mais à ne pas négliger

Entretient du robot :

L’entretien du K10+ Pro reste simple. Il concerne surtout les brosses. Le système utilisé ici est classique. Comme souvent, il est sensible aux cheveux et poils qui s’enroulent autour des axes. Les pales en caoutchouc, bien qu’efficaces, finissent par accrocher la poussière avec le temps.

SwitchBot fournit un petit outil bien pensé. Il intègre une lame coupe-fil, idéale pour retirer les saletés coincées. Dans un logement classique, un nettoyage mensuel suffit. Mais si vous vivez avec des animaux à poils longs ou des enfants, mieux vaut nettoyer deux à trois fois par mois.

Entretien de la base :

La base du K10+ Pro ne lave pas le robot. Mais elle assure l’essentiel : la vidange automatique du bac à poussière. Le sac intégré offre une belle capacité de 4 litres. De quoi tenir entre 60 et 70 jours dans un foyer standard.

Avec des enfants ou des animaux, ce chiffre chute logiquement. Dans ces cas, prévoyez plutôt de changer le sac tous les 30 à 45 jours. Le remplacement est rapide, sans poussière, et l’ouverture du capot donne accès à un petit rangement pour les lingettes de lavage.

À l’usage du SwitchBot K10+ Pro : aussi efficace, que mini

Cartographie : précise, mais pas parfaite

Le SwitchBot K10+ Pro établit une carte fidèle de votre intérieur. Elle reste un peu moins détaillée que celles des robots très haut de gamme. Rien de gênant pour autant : l’efficacité globale ne s’en ressent pas. Le robot se déplace avec rigueur et couvre les zones sans oubli, même dans les coins. Son format compact l’aide beaucoup. Il passe là où d’autres butent. En revanche, comme le K10+, il segmente parfois mal certaines pièces. Il peut, par exemple, scinder un grand salon en deux zones ou regrouper cuisine et couloir.

Heureusement, l’application permet de reprendre facilement la main. Vous pouvez fusionner des zones mal découpées, puis redessiner des pièces plus logiques. Une étape nécessaire si vous souhaitez programmer un nettoyage ciblé, pièce par pièce. Ajouter des zones interdites se fait aussi très simplement. Un clic sur la carte, un glissement de curseur, et c’est fait. Idéal pour protéger des espaces sensibles comme une litière, un coin nourriture, ou une zone de jeu pour enfant. Une fois définies, ces zones sont respectées à chaque cycle.

Navigation et identification des obstacles : mignon, mais pas idiot

Le SwitchBot K10+ Pro a l’allure d’un jouet, mais son comportement est tout sauf enfantin. Malgré son look sympathique, il navigue avec précision et rapidité. Il démarre chaque session par un passage le long des murs, puis enchaîne avec des mouvements en zigzag bien calibrés. Chaque bande de nettoyage couvre environ la moitié de la largeur du robot. Ce double passage garantit une bonne couverture des surfaces. Ses déplacements sont fluides, sans hésitation. Grâce à son format réduit, il se faufile facilement entre les pieds de chaise, sous certaines étagères et autour des meubles étroits. Même les zones complexes ou mal agencées ne le ralentissent pas.

Pour la détection, le bumper frontal fait le travail avec les meubles et objets volumineux. Mais face aux petits obstacles – câbles, chaussettes, jouets au sol – le robot montre ses limites. Il tente souvent de les aspirer, sans réussir à les éviter. Il faut donc préparer un minimum le terrain avant chaque passage, surtout dans un intérieur vivant. Heureusement, ses collisions restent douces. Il freine avant l’impact et contourne sans brutalité. Il réussit à passer là où de nombreux concurrents échouent, ce qui en fait un excellent candidat pour les recoins difficiles d’accès.

Aspiration : une montée en puissance mesurée

Le SwitchBot K10+ Pro a été soumis à un protocole rigoureux, basé sur un mélange de poussière fine, chapelure et litière minérale. Le test a été réalisé sur sol dur et sur tapis à poils courts, en mode de puissance normale avec deux passages programmés.

Dès le premier aller, il élimine l’essentiel des poussières légères. Son second passage termine le travail avec efficacité, en particulier dans les angles et le long des murs. Pour les particules plus lourdes comme la litière ou les miettes, un aller simple ne suffit pas toujours. Heureusement, le retour en zigzag améliore nettement la couverture.

Pour atteindre un résultat impeccable, il vaut mieux activer un second passage ciblé. Avec le mode Max activé, la donne change : le robot aspire une grande majorité des résidus dès le premier passage. Même les grains les plus lourds sont récupérés sans difficulté, tant que le sol reste dur et régulier.

Face au K10+ classique, la version Pro affiche une nette progression en puissance. Mais cette différence reste modeste dans les faits. En mode normal, il atteint le niveau d’efficacité du K10+ en mode Max. Le gain est donc bien là, mais sans révolution.

Les résultats chiffrés confirment ces impressions. Sur sol dur, le K10+ Pro atteint un taux de récupération compris entre 86 et 93 % selon la densité et le type de débris. Sur tapis à poils ras, les performances chutent légèrement, entre 86 et 88 %, ce qui reste satisfaisant pour ce gabarit. En revanche, sur tapis à poils longs, les limites apparaissent : le taux d’aspiration ne dépasse pas 73 %, même en mode Max. Le gain de puissance annoncé par SwitchBot est réel. Mais il ne transforme pas radicalement l’usage quotidien, surtout sur surfaces textiles. En revanche, sur les sols lisses et les zones ouvertes, il se montre rapide, efficace, et très régulier.

Lavage : un appoint plus qu’un vrai nettoyage

Le SwitchBot K10+ Pro ne propose pas de véritable fonction de lavage. Pas de bac à eau intégré, ni de diffusion d’eau contrôlée. Il se contente d’un support basique à fixer sous le robot, sur lequel on clipse une simple lingette humide.

Sans surprise, le résultat reste très limité. Une tache sèche de café lui résiste facilement. Pire, une salissure humide ne sera pas nettoyée, mais plutôt étalée. Le robot frotte un peu, mais ne lave pas. En demandant un deuxième passage, le rendu s’améliore légèrement, mais rien de révolutionnaire. En réalité, cette fonction de lavage ne remplace pas un bon vieux coup de serpillière. Elle apporte un léger rafraîchissement du sol, utile après un cycle d’aspiration, mais elle ne peut pas se substituer à un vrai nettoyage en profondeur. Il s’agit davantage d’un complément cosmétique que d’un outil d’entretien efficace.

Pollution sonore du SwitchBot K10+ Pro : un gain de puissance sans tapage

Bonne surprise : l’augmentation de puissance ne s’accompagne pas d’un vacarme assourdissant. Le SwitchBot K10+ Pro reste remarquablement discret, même lorsqu’il monte en régime. En mode normal, les relevés affichent 49 dB à un mètre de distance. C’est peu pour un robot aspirateur, surtout à cette puissance. À 5 mètres, le niveau chute à 42 dB. Dès que vous changez de pièce, le bruit devient à peine perceptible. Le robot se fait vite oublier, même pendant un cycle complet.

En mode Max, le volume grimpe, mais reste contenu. Nous avons mesuré 56 dB à un mètre, 48 dB à cinq mètres, et seulement 41 dB depuis une pièce adjacente. Ce ne sont pas des chiffres record, mais le résultat reste très confortable à vivre, surtout si vous travaillez ou regardez un film pendant son passage. Le K10+ Pro ne prétend pas être totalement silencieux. Mais à l’usage, il se positionne clairement parmi les modèles les plus discrets du marché à puissance équivalente. Une vraie qualité au quotidien, surtout dans les petits espaces ou les logements partagés.

Autonomie du SwitchBot K10+ Pro : correcte, mais perfectible

L’autonomie est d’un bon niveau, avec environ 3 h 45 en mode standard, et elle chute à 1 h 30 environ en mode Max+. Une fois son travail accompli, comptez environ 3 h 30 pour une recharge complète. Notez qu’il est possible de décaler la recharge pour la réaliser durant les heures creuses.

Conclusion, prix et disponibilité du SwitchBot K10+ Pro :

Le SwitchBot K10+ Pro est disponible uniquement en blanc, au prix de 499 euros, sur le site du constructeur et chez les revendeurs partenaires.

À propos de Yazid Amer :

Journaliste depuis 1999, Yazid Amer couvre les technologies, la culture, le lifestyle et la mobilité. Il a collaboré avec Le Parisien Week-End, Men’s Health, FHM, Frandroid, Plugged, Le Journal du Geek, Apollo Magazine, Vivre Paris et JVTech. Fondateur de NomadeUrbain.fr, il explore le quotidien connecté avec rigueur et passion.

Contact : Yazid.Amer@nomadeurbain.fr

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Fiche auteur

Photos : Nomade Urbain