Test Switchbot K11+ : le plus petit des robots aspirateur double sa puissance

par Yaz
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Test Switchbot K11+ : le plus petit des robots aspirateur double sa puissance

Sommaire

Le K10+ et le K10+ Pro nous avait convaincus par son format mini, son look attachant et une aspiration déjà solide. Le lavage restait anecdotique, mais ce petit robot avait laissé sa trace. Avec le K11+, SwitchBot conserve la même philosophie et pousse les curseurs là où cela compte. Le gabarit ne bouge pas mais l’aspiration grimpe à 6000 Pa, contre 2500 Pa sur le K10+. La navigation progresse et la brosse centrale évolue elle aussi. Bonne nouvelle, le tarif de lancement reste fixé à 399 €. Même taille, plus de souffle, et pas un euro de plus à l’achat. Avec cette nouvelle configuration, le K11+ peut-il faire oublier le K10+ au quotidien, malgré un lavage toujours secondaire ? C’est ce que nous allons vérifier en usage réel.

Résumé du test

7,5

Pour

  • Le format ultra-compact
  • Son look tout mimi/li>
  • La puissance d’aspiration doublée à taille égale
  • La base, encore plus compacte
  • La cartographie précise/li>
  • L’efficacité de la brosse anti-enchevêtrement

Contre

  • La fonction de lavage, purement accessoire
  • L’identification d’obstacles, trop limitée
  • Le niveau sonore, plus élevé que l’ancienne version
Comment sont testés les aspirateurs robots chez NomadeUrbain.fr ?

Nos tests d’aspirateurs robots allient mesures précises et usage réel. Nous analysons la qualité de conception (dimensions, matériaux, résistance, connectique), puis les performances de navigation (LiDAR, caméras, IA). Les tests d’aspiration s’effectuent sur différents types de saletés (poussière, riz, litière) et sols (durs, tapis). Le lavage est jugé sur la puissance, la pression ou vibration des patins ou serpillières. Nous mesurons également le bruit (en dB), l’autonomie, la recharge, et évaluons la base (vidage, lavage, séchage). Enfin, plusieurs profils d’utilisateurs testent le robot au quotidien pour juger de sa simplicité, efficacité, ergonomie et cohérence de l’appli.

Voir le protocole complet

Ce test a été réalisé avec un produit prêté par SwitchBot.

Design du Switchbot K11+ : Un mini-robot qui garde le look

Le K11+ reprend les mêmes lignes que le K10+, et conserve la même robe blanche laquée. Il affiche donc le même gabarit que son ainé, avec 24,8 cm de diamètre pour 9,2 cm de hauteur. À titre de repère, la plupart des robots tournent entre 34 et 35 cm de large, pour environ 9,5 cm de haut.

Design du Switchbot K11+ : Un mini-robot qui garde le look

Grâce à ce format miniature, il garde les forces de son prédécesseur. Il passe sous des meubles où de nombreux robots concurrents restent bloqués. Il se faufile aussi dans des zones étroites, comme l’espace entre une plinthe et le pied d’un canapé ou sous un buffet bas. Sur ce type de passages, les modèles plus larges échouent souvent.

Sur le capot supérieur, nous avons deux boutons physiques rétroéclairés. Le premier lance un cycle d’aspiration. Le second ordonne le retour à la base. Sous le capot, on retrouve un bac à poussière de 150 ml avec filtre HEPA, comme sur le K10+. Le K11+ profite d’une belle qualité de fabrication. L’assemblage est de bon ton, mais sans être non plus exceptionnel, mais nous en avons pour notre argent sans aucun doute.

La base : encore plus compacte et du bois en prime

La base du K10 + Pro était déjà compacte avec 26,1 cm de largeur, 21 cm de profondeur et 32,3 cm de hauteur. Avec le K11+, SwitchBot va plus loin et la nouvelle station, toujours équipée de l’auto-vidange, passe à 24 cm de large, 18 cm de profondeur et 25 cm de haut. Elle occupe moins d’espace au sol et se cale encore plus facilement dans de petits coins.

La base : encore plus compacte et du bois en prime

Le design reste proche de celui du K10+ Pro avec un ensemble qui demeure blanc et monobloc. La différence se au niveau de son capot supérieur, qui passe du plastique au bois. Il est d’ailleurs gravé du nom de la marque, ce qui apporte une touche un brin plus chaleureuse.

La base : encore plus compacte et du bois en prime

Sous ce capot, on accède au sac à poussière de 4 litres. Le constructeur annonce jusqu’à 90 jours d’autonomie selon la surface nettoyée et la fréquence des cycles. La vadrouille se range à l’intérieur, dans un espace dédié sous le capot. Elle se fixe ensuite sous le robot, après avoir installé une lingette humide.

Les consommables trouvent leur place dans la base. Le paquet de rechange des lingettes se stocke directement à l’intérieur, sans gêner l’auto-vidange. On y trouve aussi un petit outil de nettoyage avec coupe-fil, placé à côté du système d’extraction du sac à poussière pour rester sous la main.

Technologies embarquées du Switchbot K11+ : il muscle le fond

La navigation évolue par rapport au K10+, qui se contentait d’un LIDAR seul. Ici, SwitchBot reprend la base du K10+ Pro, qui associe un télémètre laser et un capteur PSD. Ces éléments travaillent avec des capteurs infrarouges latéraux et frontaux, ainsi qu’avec des capteurs anti chute placés sous le châssis.

Sous le robot, la brosse latérale en nylon reste identique. La brosse centrale change et adopte une conception en V pour être anti enchevêtrement. Autre évolution majeure, la puissance d’aspiration monte à 6000 Pa. Le K10+ se limitait à 2500 Pa, le K10 Plus Pro à 3000 Pa et à ce jour, c’est le mini robot aspirateur le plus puissant du marché.

Pour le lavage, SwitchBot conserve la même approche. Il faut insérer un petit module sous le robot, en ayant préalablement fixé une lingette humide jetable.

Ce système n’a pas vocation à récurer, mais il devrait suffire pour un entretien ponctuel entre deux nettoyages complets.

Application du Switchbot K11+ : une gestion simplifiée et personnalisable

L’application SwitchBot propose une interface qui peut paraître un peu datée, mais elle demeure très lisible. Nous nous y retrouvons vite, même sans être à l’aise avec la maison connectée. L’installation est exemplaire, avec une détection automatiquement du robot ou un appairage Wi-Fi très rapide.

L’écran d’accueil met la carte en avant, avec en haut, l’état du robot et le niveau de la batterie en temps réel. Pour accéder aux fonctions dédiées à la cartographie, il faut utiliser l’icône placée sur le côté gauche. Le panneau de commande sous la carte se divise ensuite en deux parties. D’abord, trois onglets permettent de définir le champ d’action du robot. Ensuite, trois icônes principales gèrent les actions directes. La première icône en forme de maison est dédiée à la base et sert notamment à interrompre un cycle en y renvoyant le robot. La deuxième icône ’bouton lecture) lance un nettoyage standard. La troisième, enfin, ouvre le réglage de la puissance d’aspiration, qui propose quatre niveaux : Silencieux, Standard, Puissant et Max.

Le menu des Paramètres donne accès un planning des nettoyages, d’utiliser une télécommande virtuelle ou consulter l’historique détaillé des cycles de traitement des sols. Enfin, l’écosystème maison connectée n’est pas oublié et ainsi le robot se pilote à la voix via Alexa et Google Assistant, sans oublier les tags NFC de la marque.

Entretien du Switchbot K11+ : simplicité et outils bien pensés

Côté entretien, rien d’exotique. La base vide automatiquement le bac à poussière du robot, et le sac de 4 L permet de tenir entre 60 et 70 jours sans remplacement. Ce chiffre baisse si le foyer compte des animaux ou des enfants. Prévoyez alors une réduction d’un tiers, voire de moitié. La nouvelle brosse anti-enchevêtrement fait le travail. Elle récupère les résidus et limite l’accumulation de fils et de cheveux autour de l’axe. Le résultat n’est pas parfait, mais il espace les corvées.

Dans un usage standard, un coup d’outil coupe-fil une fois par mois suffit, parfois une fois par trimestre si les sols sont peu chargés. Le scénario change avec des animaux ou des cheveux longs à la maison. Dans ce cas, programmez un entretien plus fréquent pour éviter les blocages et garder une aspiration régulière.

À l’usage du Switchbot K11+ : aussi efficace, que mini

Cartographie :

Le SwitchBot K11+ hérite de la configuration technique de son prédécesseur le K10+ Pro. Il associe un télémètre laser, un capteur PSD et d’autres infrarouge. Le résultat est une cartographie d’une précision de très bon niveau. La carte obtenue est détaillée, et le robot a même réussi à détecter notre « pièce piège » cachée derrière une porte entrouverte, un exercice où certains de ses concurrents, y compris haut de gamme, échouent parfois.

Le format compact de l’appareil est un atout indéniable. Il lui permet d’explorer des recoins souvent inaccessibles à la majorité des autres robots, maximisant ainsi la surface de nettoyage. En revanche, le K11+ souffre d’une faiblesse récurrente chez SwitchBot : la reconnaissance automatique des pièces reste approximative. Heureusement, ce défaut est facilement contourné grâce à l’application. Celle-ci offre des outils simples pour fusionner, scinder ou renommer les pièces. La même simplicité s’applique à la création de zones interdites, qui se fait à la volée en quelques gestes.

L’application propose une autre option pratique, la possibilité d’indiquer l’emplacement des seuils de porte. Si ceux-ci sont hauts, le robot utilisera cette information pour fournir un supplément de puissance au bon moment et les franchir sans difficulté.

Navigation et identification des obstacles :

La navigation du K11+ est irréprochable. Il suit un schéma méthodique, commençant par le traitement des bords de la pièce avant d’enchaîner avec un mouvement en zigzag. L’écart entre ses passages est d’ailleurs très faible, ce qui lui permet d’assurer une couverture dense, équivalente à presque deux passages sur chaque zone en un seul cycle.

La détection d’obstacles est, en revanche, le point faible de cet appareil. Il faut garder à l’esprit que le K11+ fonctionne sans caméra, il est donc inutile d’en attendre des miracles. Sa perception des objets repose exclusivement sur son pare-chocs avant. Les obstacles de grande taille, comme une paire de sneakers ou un sac, ne sont identifiés qu’après avoir été heurtés. Le robot a besoin de deux ou trois chocs avant de finir par les contourner.

Le sort réservé aux petits objets est plus problématique. Le K11+ percute, pousse, voire aspire les câbles USB, les câbles fins et les petits jouets de type Lego ou Playmobil. Cette vulnérabilité s’explique par la conception du robot : l’espace entre le sol et le châssis est très réduit. Si cet attribut l’empêche d’emporter des éléments épais, il rend en contrepartie les objets les plus fins particulièrement susceptibles d’être avalés.

Aspiration :

La puissance d’aspiration du K11+ est doublée par rapport au K10+ Pro, grimpant de 3000 Pa à 6000 Pa. Cette montée en puissance est d’autant plus impressionnante que le robot conserve un châssis de dimensions identiques et sur le terrain la différence se ressent.

Notre protocole de test habituel (poussière fine, maïzena, chapelure, litière pour chat) a mis le K11+ à l’épreuve. En mode Normal et sur un seul passage, les poussières et la quasi-totalité de la chapelure sont éliminées. La maïzena et la litière, plus tenaces, laissent quelques résidus, mais rien de problématique. Un second passage, dans les mêmes réglages, suffit à obtenir un sol parfaitement propre.

Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de lancer un double passage. Une simple augmentation de la puissance suffit à aspirer la totalité des résidus en une seule fois. La navigation s’est révélée minutieuse, laissant très peu de zones oubliées.

Nous avons noté une progression sur le traitement des angles par rapport au K10+. Un bémol persiste toutefois : les plinthes et les bords de meubles restent encore imparfaitement nettoyés.

Sur sol dur, nos tests plus généralistes montrent un taux de récupération des résidus compris entre 90 et 94 %. Les tapis à poils ras affichent un score d’environ 89 %. La chute est plus marquée sur les tapis à poils longs, où le score tombe à 70 %, ce qui reste une performance habituelle pour cette catégorie d’appareil.

Lavage : un appoint plus qu’un vrai nettoyage

Le SwitchBot K11+ hérite de la fonction de lavage des sols du K10+, et malheureusement, il en hérite aussi de toutes les limitations. Il ne s’agit pas d’un vrai système de lavage, mais d’un support à installer manuellement sous le robot. Sur ce support vient se fixer une simple lingette humide, qui est ensuite traînée passivement sur le sol.

L’installation de cet accessoire demande d’ailleurs de la vigilance : s’il est mal fixé, la lingette peut se détacher durant le cycle et finir par s’enrouler dans la brosse centrale ou les roues du robot. Nous avons mis ce système à l’épreuve sur le sol carrelé d’une cuisine, après y avoir laissé sécher des taches toute une nuit. Le résultat confirme nos craintes : les salissures sont au mieux atténuées, et le nettoyage reste purement superficiel.

Il est d’ailleurs déconseillé de l’utiliser sur des taches liquides ou simplement fraîches. Dans cette configuration, le robot aura plus tendance à étaler la saleté qu’à l’effacer. Il faut donc considérer cette fonction pour ce qu’elle est : un simple « coup de lustre » pour finaliser une aspiration, mais il ne faut en aucun cas compter sur le K11+ pour réellement laver vos sols.

Pollution sonore du Switchbot K11+ : un gain de puissance sans tapage

Le gain de 3000 Pa par rapport au K10+ Pro ne fait pas grimper les décibels. Nos mesures en mode Normal relèvent 55 dB à 1 mètre et 49 dB à 5 mètres, le rendant quasi imperceptible depuis une pièce voisine.

Le mode Max grimpe à 61 dB (1m) et 50 dB (5m), tout en restant sous les 45 dB à travers une cloison. En conclusion, bien que le K11+ soit plus bruyant que ses prédécesseurs, il se classe toujours parmi les robots les plus silencieux du marché.

Autonomie du Switchbot K11+ : correcte, mais perfectible

L’autonomie est un autre point fort. Nous avons mesuré environ 200 minutes, soit un peu plus de 3 heures, pour un cycle d’aspiration en mode Normal et avec deux passages.

Conclusion, prix et disponibilité du Switchbot K11+ :

Le Switchbot K11+ est disponible uniquement en blanc, au prix de 399 euros, sur le site du constructeur et chez les revendeurs partenaires.

FAQ SwitchBot K11+

Le SwitchBot K11+ aspire-t-il vraiment mieux que le K10+ et le K10+ Pro ?

La puissance de 6000 Pa change-t-elle la donne sur sols durs et tapis ?

La brosse centrale anti-enchevêtrement limite-t-elle bien les cheveux et les fils ?

Le mini format du SwitchBot K11+ passe-t-il sous plus de meubles qu’un robot standard ?

La cartographie reste-t-elle précise malgré l’absence de caméra ?

Le SwitchBot K11+ gère-t-il correctement les obstacles du quotidien sans caméra ?

Les petits objets comme les Lego ou les câbles posent-ils problème ?

Les bords et les coins sont-ils bien nettoyés avec ce format mini ?

La fonction lavage avec lingette a-t-elle un intérêt réel au quotidien ?

La base d’autovidange du SwitchBot K11+ tient-elle vraiment 90 jours ?

L’application SwitchBot permet-elle des réglages pièce par pièce simples ?

Le niveau sonore augmente-t-il avec la puissance par rapport au K10+ Pro ?

Quelle autonomie réelle obtient-on selon les modes ?

L’entretien au quotidien est-il simple ?

À 399 €, le SwitchBot K11+ offre-t-il le meilleur rapport qualité/prix des mini-robots ?

Photo de Yazid Amer

À propos de Yazid Amer :

Journaliste depuis 1999, Yazid Amer couvre les technologies, la culture, le lifestyle et la mobilité. Il a collaboré avec Le Parisien Week-End, Men’s Health, FHM, Frandroid, Plugged, Le Journal du Geek, Apollo Magazine, Vivre Paris et JVTech. Fondateur de NomadeUrbain.fr, il explore le quotidien connecté avec rigueur et passion.

Contact : Yazid.Amer@nomadeurbain.fr

Fiche auteur

Photos : Nomade Urbain

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