Test WWE 2K25: Un grand cru pour les fans… tant qu’ils ne jouent pas en solo

par LeNomade
Publié : Dernière mise à jour le 4 minutes Lire

Après l’échec critique et technique de WWE 2K20, la licence a opéré un virage prudent mais nécessaire. Avecc 2K22 ont été reconstruit de nouvelles bases, avec un moteur plus stable et un gameplay repensé. WWE 2K25 s’inscrit dans cette logique de continuité : plus fluide, plus dense en contenu, et pensé pour couvrir un large éventail de profils, des fans de simulation aux amateurs de spectacle. Cette édition propose une expérience complète avec un roster gigantesque, plusieurs modes narratifs ou scénarisés, des outils de personnalisation avancés, et un gameplay annoncé comme plus technique que jamais. Voyons donc ce qu’il donne sur le ring.

Comment avons nous testés ce jeu ?

Ce test a été réalisé avec une version PS5 envoyé par 2K Games sur une PlayStation 5, en mode qualité et sur un téléviseur TCL C89B.

Modes de jeu de WWE 2K25 : contenu massif, qualité inégale

WWE 2K25 mise une fois encore sur un contenu massif, mais si la quantité est là, la qualité varie. Le mode Showcase, cette année centré sur The Rock, permet de revivre les grands moments de sa carrière à travers des affrontements scriptés et des extraits vidéo. Techniquement bien ficelé, ce mode reste très dirigiste. Le joueur exécute des séquences imposées sans réelle marge de manœuvre. Ce qui limite son intérêt celui d’un documentaire interactif. C’est propre, amusant, mais une fois l’effet nostalgie passé, peu de chance d’y revenir.

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Le mode MyRISE, soit le mode carrière, se divise en deux campagnes distinctes selon le genre du catcheur créé. La trame masculine (Unleashed) propose un scénario plus nerveux, autour d’un rookie arrogant issu du circuit indépendant. Le scénario féminin (Undisputed), lui, prend le temps de développer un personnage plus nuancé, avec une montée en puissance mieux structurée. Les dialogues sont mieux écrits qu’avant, mais restent inégaux, oscillant entre tension bien dosée et cliché de soap opera. Reste que le rythme général est plus fluide que dans les éditions précédentes.

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Du côté de la gestion, le mode MyGM progresse timidement. On y retrouve une meilleure gestion des blessures, des objectifs de saison et des interactions entre managers. Le contenu est plus riche, avec plus de catcheurs, plus de showrunners, mais l’IA reste basique. Trop prévisible, elle bride les possibilités tactiques et rend certaines décisions sans enjeu. Ce mode séduit par son potentiel, mais ne décolle toujours pas.

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MyFACTION revient dans WWE 2K25 comme un mode indépendant, basé sur un système de cartes à collectionner. L’objectif : créer sa propre faction de catcheurs et catcheuses à partir de superstars actuelles ou légendaires, en utilisant des cartes obtenues via des packs ou des défis.

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Enfin, le mode Universe reste fidèle à lui-même : un bac à sable pour ceux qui veulent tout contrôler. Création d’événements, rivalités, alliances… c’est un rêve de booker amateur. Mais la mise en scène est rigide, les scripts peu évolutifs. C’est un mode pour les initiés, qui savent quoi en attendre. En parallèle, les outils de création sont toujours aussi puissants : catcheurs, entrées, ceintures, arènes… la communauté reste un pilier du jeu, avec un système de partage fluide et réactif.

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Le roster est colossal, dépassant les 200 superstars réparties entre RAW, SmackDown, NXT et les légendes historiques de la WWE. Chaque division est représentée avec ses ceintures, ses entrées officielles, ses animations spécifiques. On y retrouve des noms mythiques comme The Undertaker, Hulk Hogan, Trish Stratus ou Stone Cold, aux côtés de figures récentes comme Roman Reigns, Cody Rhodes ou Rhea Ripley.

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Le jeu propose aussi une sélection étoffée de matchs à stipulations : Hell in a Cell, Iron Man Match, TLC, Royal Rumble à 30, matchs à 6 ou 8 superstars, tournois à élimination… Certains sont sous licence officielle avec des règles de PPV (Survivor Series, Money in the Bank). Chaque format bénéficie d’animations et d’arènes spécifiques. C’est un vrai point fort : la diversité des affrontements multiplie les façons de jouer et de construire ses propres rivalités. Si WWE 2K25 brille par l’abondance, mais pas par l’équilibre. Chaque mode a des qualités, mais aucun ne sort du lot de manière marquante.

Les VC, monnaie utile… mais pas envahissante

Les VC (Virtual Currency) sont la monnaie virtuelle de WWE 2K25. Elles servent principalement à débloquer du contenu dans certains modes, en particulier MyFACTION et MyRISE. On peut les obtenir en jouant normalement — en remportant des matchs, en remplissant des objectifs ou en progressant dans les modes — ou en les achetant avec de l’argent réel. Dans MyFACTION, les VC permettent d’acheter des packs de cartes ou d’améliorer ses combattants. Dans MyRISE, elles peuvent faire progresser les attributs de son personnage. Mais ne bloquent jamais la progression du joueur.

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L’influence des VC est donc très ciblée. Elles ne sont jamais nécessaires pour profiter des modes principaux comme Showcase, Universe ou MyGM/ Elle n’interfèrent pas avec l’équilibre global du jeu. Les microtransactions existent, mais restent cantonnées à des zones précises du jeu. Ce qui n’empêchent pas une progression honnête sans payer. Donc oui, les VC sont présentes, mais elles ne gâchent pas l’expérience, pour ceux qui préfèrent jouer sans sortir leur carte bancaire.

La jouabilité de WWE 2K25 : solide en surface, poussive en profondeur

Depuis 2K22, la série WWE a basculé vers un gameplay plus fluide, plus technique, sans renier totalement son ADN arcade. WWE 2K25 continue dans cette voie, en peaufinant ses mécaniques plutôt qu’en les bouleversant. Les matchs sont globalement plus dynamiques. Avec des animations mieux enchaînées, et un tempo des affrontements qui peut varier selon votre style : combat intense entre poids lourds, duel acrobatique rapide, ou affrontement tactique au sol.

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Chaque catcheur dispose de son propre set de mouvements, bien adaptés à son gabarit. Les high flyers (comme Ricochet) misent sur la vitesse et les attaques aériennes. Là où les colosses (comme Brock Lesnar) privilégient l’impact et les projections lourdes. Le système d’endurance fonctionne bien, et la gestion du momentum (barre de domination) permet des retournements crédibles en plein match. Les contres, parades et bris de prise sont plus lisibles que par le passé, ce qui évite les frustrations injustes.

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Côté commandes, la prise en main reste accessible. Un bouton pour les coups légers, un pour les coups forts, un pour les prises, le tout combinable avec des directions pour varier les enchaînements. Les finishers et mouvements signatures se déclenchent de façon fluide.

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Mais malgré cette progression, le gameplay manque encore de nerf. L’inertie de certains catcheurs est trop prononcée. Les transitions sont parfois lentes, et surtout, l’intelligence artificielle est à la peine. En solo, les adversaires sont souvent passifs, incapables de s’adapter à votre style. Ils répètent des patterns trop prévisibles et peinent à enchaîner des phases crédibles. En match multijoueur local ou en ligne, le dynamisme revient…

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Les matchs à plusieurs souffrent aussi d’un manque de lisibilité. À trois ou quatre joueurs, il devient difficile de suivre l’action. Les collisions sont parfois hasardeuses, et les repères visuels manquent. L’arbitrage, toujours aussi symbolique, n’a aucun poids réel dans la tension du match.

La technique de WWE 2K25 : entre montée en gamme et limites structurelles

Avec WWE 2K25, Visual Concepts continue d’améliorer l’enveloppe visuelle de la licence. Le rendu global est propre, plus détaillé que les années précédentes. Certains matchs donnent même lieu à de véritables séquences spectaculaires. Les arènes sous licence, qu’il s’agisse de Raw, SmackDown, NXT ou de PPV mythiques comme WrestleMania, sont très bien reproduites, jusque dans les jeux de lumière, la disposition des écrans LED, ou les détails du public.

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Les textures des personnages ont été retravaillées, surtout pour les superstars les plus populaires. Les visages sont plus expressifs, la sueur, les marques de coups, les postures sont globalement crédibles. Mais ce soin n’est pas réparti de façon homogène. Certains catcheurs de second plan affichent des modèles datés, avec des animations faciales figées et des collisions mal gérées. Le moteur affiche clairement ses limites quand plusieurs personnages interagissent dans des matchs complexes.

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Les animations en combat s’améliorent : transitions plus fluides, finishers mieux mis en scène, et meilleure gestion des prises dans le mouvement. Cela dit, certains enchaînements restent rigides ou cassés par des déplacements irréalistes. Le système de collisions, lui, reste un vrai point noir. Il n’est pas rare de voir un bras traverser un torse, une table exploser sans contact réel ou un catcheur glisser sur le ring sans logique physique. Sur le plan des performances, le jeu tourne de manière fluide sur PS5, y compris dans les Royal Rumbles à 8 ou 10 catcheurs.

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Côté son, la réalisation audio est solide : musiques officielles, cris du public, bruitages des impacts et effets d’ambiance contribuent à l’immersion. Les introductions des catcheurs sont fidèlement reproduites, parfois même bluffantes (notamment pour The Rock, Roman Reigns ou Rhea Ripley). Seul bémol : certaines lignes vocales dans les modes scénarisés manquent d’émotion, et les doublages hors ring restent mécaniques.

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Ce qui interpelle, c’est le décalage entre le niveau de production affiché — contenu massif, licences officielles, showcase prestigieux — et la persistance de bugs basiques, d’animations datées et d’un moteur qui plafonne depuis plusieurs éditions. Les efforts sont visibles, mais le moteur actuel semble freiner toute réelle avancée technique.

Conclusion, prix et disponibilité

WWE 2K25 est disponible sur PC, PS5, PS4 et Xbox Series au prix de 69,99 euros sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.

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