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Conjuguer puissance brute et tarif maîtrisé, telle est la promesse historique de la gamme Poco au sein de l’écosystème Xiaomi. Si cette orientation gaming reste le cœur du réacteur, le nouveau fer de lance de la marque, le Poco F8 Ultra, semble vouloir franchir un cap supplémentaire en matière de polyvalence. Au-delà de l’inévitable mise à jour du processeur, ce modèle marque une rupture nette avec son prédécesseur, le F7 Ultra. Le changement le plus notable se situe au dos de l’appareil, le constructeur délaisse l’ancien zoom x2,4 pour intégrer un téléobjectif x5 bien plus ambitieux et un nouveau système audio signé Bose.
Cette montée en gamme technique s’accompagne d’une refonte esthétique, visant à offrir une prise en main plus confortable, même lors des sessions de jeu prolongées. Affiché à 833 euros en version 256 Go et grimpant à 903 euros pour la déclinaison 512 Go, le F8 Ultra ne peut plus se contenter d’être simplement rapide. Il doit désormais prouver qu’il est aussi doué en photographie qu’en performance pure. C’est ce que nous allons vérifier.
Résumé du test
Pour
- Un design soigné qui évite le cliché « gamer »
- Une qualité de fabrication irréprochable
- Un écran précis et agréable
- La puissance phénoménale du processeur
- La qualité des photos de jour et du zoom
- Une autonomie très confortable
Contre
- La gestion instable des performances (throttling)
- La luminosité de l’écran parfois limite
- Des résultats en photo en retrait
- Un gabarit imposant, peu adapté aux petites mains
- Une chauffe marquée en charge intensive
Comment sont testés les smartphones chez NomadeUrbain.fr ?
Chaque test smartphone repose sur une méthode rigoureuse mêlant mesures de laboratoire et usage intensif en conditions réelles. Nous analysons d’abord le design et la qualité de fabrication (matériaux, résistance, ergonomie), puis l’écran via sonde (luminosité, couleurs, HDR). Les performances sont testées avec Geekbench, 3DMark, PCMark et des jeux comme Genshin Impact, pour juger fluidité et chauffe. L’interface, les fonctions IA et la qualité photo/vidéo sont évaluées en situation réelle. L’autonomie est mesurée par scénarios répétés (vidéo, jeu, usage mixte) et la recharge chronométrée avec le chargeur d’origine. Enfin, plusieurs profils d’utilisateurs — un professionnel mobile, un amateur de jeux, une personne senior et un utilisateur lambda — testent le smartphone au quotidien pour évaluer le confort, la réactivité, l’ergonomie, et détecter d’éventuelles limites non visibles dans les tests bruts.
Voir le protocole complet
Ce test a été réalisé avec un produit prêté par Oppo.
Design : quand le mobile pour joueurs se fait dandy
Xiaomi prend le contre-pied des codes habituels du smartphone pour joueurs. Oubliez les éclairages LED exubérants ou les lignes faussement futuristes. Le Poco F8 Ultra joue la carte de la sobriété et de l’élégance, adoptant un style capable de séduire bien au-delà de sa cible initiale.

Cette volonté de séduction passe par des matériaux originaux, notamment au dos avec une finition « bleu denim » très réussie. Conçu en cuir vegan « Nano Tech 3.0 », ce revêtement trompe l’œil imite parfaitement le tissu jean tout en offrant un toucher proche du caoutchouc. Le résultat est aussi esthétique que pratique. En plus, l’accroche est excellente, même avec les mains humides. Une version plus classique en fibre de verre noire est également proposée.

La façade avant fait la part belle à l’image avec un écran AMOLED de 6,9 pouces occupant 91,8 % de la surface. L’immersion est renforcée par des bordures extrêmement fines : 1,5 mm sur les côtés et à peine 1,68 mm pour le menton, une différence imperceptible à l’œil nu qui évite toute lourdeur visuelle. Un poinçon discret vient loger la caméra frontale.

Le bloc optique est de belle taille et occupe presque toute la largeur de l’appareil. Notez le cercle entourant le logo Bose, une sorte de mini-caisson de basses que nous traiterons plus bas.

La qualité de construction est impeccable, ce mobile est vraiment du bel ouvrage. Avec une certification IP68 et une protection d’écran nommée « Poco Shield Glass », la réponse de Xiaomi au Gorilla Glass. Globalement, le F8 Ultra devrait se révéler résistant dans le temps. Le constructeur réussit ici à proposer un objet fashion et contemporain capable de plaire bien au-delà du cercle des gamers.
Prise en main du Oppo Find X9 Pro : confort et style
La prise en main est soignée grâce à des tranches en aluminium plates, dont les arêtes ont été adoucies pour éviter tout effet tranchant. Malgré un poids de 220 g et des dimensions de 163,33 × 77,82 × 8,3 mm, le smartphone reste agréable à manipuler.


Si les boutons tombent bien sous le pouce pour les mains moyennes et grandes, les plus petites mains devront s’accommoder de devoir en utiliser deux pour toute interaction.

De plus, posé à plat, le large bloc optique arrière ne suffit pas à stabiliser l’appareil. Si nous pouvons taper un message sur la partie basse du clavier sans encombre, toute pression en haut du premier tier de l’écran entraîne un effet de bascule gênant.
Écran : une dalle AMOLED fidèle mais une luminosité perfectible
Xiaomi ne fait pas les choses à moitié en équipant son appareil d’une imposante dalle AMOLED de 6,9 pouces. Avec une définition de 2608 x 1200 pixels, la finesse d’affichage est au rendez-vous (416 ppp). La fluidité n’est pas en reste, grâce à un taux de rafraîchissement capable d’atteindre 120 Hz, bien que la gestion dynamique semble se limiter à un palier intermédiaire de 60 Hz.


Côté calibration, l’utilisateur a le choix entre deux profils : « Vif » et « Original Pro ». Privilégiez ce dernier qui offre le rendu le plus naturel et chaleureux. Seul ombre au tableau, une très légère dérive vers les bleu à peine perceptible sur les fond totalement blanc. Nous sommes face à un écran de bonne facture même si il n’offre pas la palette de nuances la plus étendue du marché.

Enfin, la lisibilité est assurée par une luminosité solide. Nous avons relevé 1057 nits en SDR et un pic à 1360 nits en HDR. Concrètement, l’écran reste lisible en extérieur, même si une forte exposition directe au soleil obligera à plisser les yeux. Les contenus HDR seront, quant à eux, mieux valorisés dans une ambiance lumineuse tamisée.
Logiciel : HyperOS 3 et Android 16, un duo efficace mais pollué
Sans surprise, Xiaomi reconduit le binôme déjà présent sur le 15T : Android 16 associé à la surcouche maison HyperOS 3. L’expérience utilisateur se révèle agréable au quotidien, grâce à une interface épurée offrant de nombreuses possibilités de personnalisation.




Malheureusement, la présence d’applications préinstallées (les fameux « bloatwares ») reste d’actualité. Si l’on note un effort sur les notifications publicitaires, moins agressives qu’auparavant, il faudra tout de même passer par la case nettoyage pour assainir le système. Côté intelligence artificielle, la panoplie est complète : outils d’aide à l’écriture, traduction, et retouche photo intégrée à la galerie. Les fonctionnalités Gemini et Circle to Search répondent également présent.



L’ADN joueur du smartphone s’exprime via une surcouche dédiée qui s’active, automatiquement ou manuellement, au lancement d’un jeu. Ce tableau de bord permet de piloter les options liées à l’IA, comme la « super résolution », le HDR ou la gestion du taux de rafraîchissement.




L’utilisateur dispose d’un graphique en temps réel pour surveiller les performances de la machine et peut bloquer les notifications pour ne pas être dérangé. C’est également via ce menu que l’on active le mode WildBoost pour optimiser la consommation d’énergie lors des longues sessions.
La politique de mise à jour constitue la fausse note de ce chapitre. En garantissant quatre ans de mises à jour majeures d’Android et six ans de correctifs de sécurité, Xiaomi se place dans la moyenne basse du segment. À tarif équivalent, la concurrence, notamment Samsung et Google, fait mieux en proposant jusqu’à sept ans de suivi.
Réseau et communication du Oppo Find X9 Pro : une fiche technique complète
Le Poco F8 Ultra ne fait aucune concession sur la communication. Il assure une compatibilité totale avec l’ensemble des fréquences 5G déployées en France. Pour les réseaux locaux et les accessoires, il intègre les normes les plus récentes, à savoir le Wi-Fi 7, le Bluetooth 6 ainsi que le NFC.

La navigation par satellite est tout aussi exhaustive, avec la prise en charge des systèmes BeiDou, GPS, GLONASS, Galileo, QZSS et NavIC.
Enfin, la gestion des abonnements téléphoniques offre une grande souplesse grâce à la fonction Dual SIM. L’utilisateur peut configurer son appareil selon trois schémas : deux cartes nano-SIM physiques, une combinaison nano-SIM et eSIM, ou encore l’utilisation simultanée de deux eSIM.
Audio et qualité d’appel : une architecture audio audacieuse et réussie
L’annonce du partenariat entre Xiaomi et Bose a créé la surprise, tout comme l’architecture sonore retenue pour ce F8 Ultra. Le smartphone embarque un véritable système 2.1 : deux haut-parleurs situés sur les tranches supérieure et inférieure, épaulés par un « caisson de basse » inédit. Ce dernier prend la forme d’un cercle argenté frappé du logo Bose, élégamment intégré au bloc optique dorsal. Ne maintenons pas un faux suspense concernant ce « caisson ». Si vous espérez des graves profonds capables de faire vibrer le châssis, vous serez déçus. Les promesses papier de basses fréquences ne sont pas totalement tenues.

Ce que l’on perçoit comme des basses se situe en réalité dans les bas-médiums. Il faut néanmoins reconnaître leur présence et leur stabilité remarquable. Elles apportent un caractère percutant, bien que léger, sur certains morceaux. En usage mixte, que ce soit pour des films, des jeux vidéo, des podcasts ou de la musique, le contrat est rempli. Si la puissance brute n’est pas colossale, elle reste largement suffisante pour une utilisation normale. Au final, même si le vrai son riche en basse manque à l’appel, le Poco F8 Ultra propose l’une des conceptions audio les plus abouties et agréables du marché actuel.
Performances : des performances de haute volée, mais une chauffe marquée
Pour cette fin d’année, Xiaomi ne fait pas dans la dentelle et intègre le fleuron de chez Qualcomm : le Snapdragon 8 Elite Gen 5. Gravé en 3 nm, ce SoC impressionne par sa configuration, affichant deux cœurs principaux cadencés à 4,6 GHz et six cœurs secondaires à 3,6 GHz. Cette puissance de calcul est soutenue par un GPU Adreno 840, 12 Go de RAM LPDDR5X et un stockage UFS 4.1 disponible en 256 ou 512 Go.





Benchmarks
L’originalité technique réside dans l’ajout du chipset « VisionBoost D8 ». Ce composant agit en post-traitement, après le travail du GPU, pour améliorer la définition ou stabiliser le taux de rafraîchissement. Son fonctionnement rappelle le DLSS de NVIDIA, mais il est ici totalement découplé du processeur graphique.
Au quotidien, la fluidité est absolue. Les applications les plus lourdes, tel l’encodage 4K, s’exécutent avec une rapidité déconcertante. Les benchmarks confirment cette puissance : si Xiaomi revendique fièrement un score de 4 millions sur Antutu 11, nos mesures atteignent un très proche 3 815 414 points. À titre de comparaison, sur Antutu 10 (notre standard habituel), le score s’élève à 2 826 552 points.
Performances gaming :
Sans même activer la puce dédiée, les performances en jeu sont excellentes. Fortnite maintient les 60 fps en qualité Épique, avec seulement quelques rares baisses lors des scènes surchargées d’ennemis.





Benchmarks Gaming
Genshin Impact et Call of Duty tournent parfaitement avec les détails au maximum. Pour ce dernier, atteindre les 120 fps en qualité moyenne est une simple formalité.


L’apport du VisionBoost D8 se fait sentir sur deux aspects. D’abord, il affine visuellement le rendu : textures plus fines, effets d’eau améliorés et HDR plus intense, le tout sans impacter les performances. Cela reste subtil et toutefois perceptible, vivement que cela soit intégré à un GPU.


Ensuite, il propose une gestion du taux de rafraîchissement pour une stabilité accrue, bien que cela bloque l’affichage à 40 fps. Attention toutefois, seuls cinq titres sont actuellement compatibles : Call of Duty, Genshin Impact, Honkai: Star Rail, Mobile Legends: Bang Bang et PUBG.
Bridage et chauffe
Si les performances brutes sont là, nous avons observé une stabilité parfaite pendant plus de 15 minutes, suivie de chutes de puissance brutales durant deux à trois minutes, avant un retour à la normale pour dix minutes. En jeu, cela se traduit par des pertes de fluidité momentanées, jamais supérieures à une minute, mais qui pourraient gêner les joueurs exigeants en attente d’un correctif logiciel.

La gestion thermique est également perfectible. Après 15 minutes d’usage intensif, les tranches latérales et le dos deviennent presque brûlants. Heureusement, l’activation de la fonction WildBoost permet de tempérer cette chauffe et d’étendre les sessions de jeu au-delà de 30 minutes dans des conditions confortables.
Photo : Un équipement photo ambitieux pour un smartphone gaming
Sur le plan matériel, le Poco F8 Ultra affiche de sérieuses prétentions en alignant un trio de capteurs arrière affichant tous une définition de 50 mégapixels. Cette architecture se décompose ainsi :
- Un module principal grand-angle ouvrant à f/1,67 ;
- Un ultra grand-angle avec une ouverture de f/2,4 ;
- Un téléobjectif périscopique ouvrant à f/3,0.

La partie autoportrait n’est pas oubliée avec une caméra frontale de 32 mégapixels. Sur le papier, cette fiche technique marque une rupture nette avec le F7 Ultra et propose une configuration particulièrement solide. Reste à voir si les progrès récents de Xiaomi en matière de traitement logiciel permettront de transformer l’essai sur le terrain.
Photos de jour :
Capteur principal :
Le module principal est une franche réussite. Le saut qualitatif par rapport au Poco F7 Ultra est indéniable, notamment en matière de piqué où l’appareil tient la dragée haute à ses concurrents directs. Xiaomi a eu la main légère sur le lissage numérique, ce qui permet de préserver les micro-détails. La texture de la pierre ou la complexité des feuillages sont ainsi restituées avec une belle fidélité, profitant d’un détourage des formes clair et précis.



















La colorimétrie opte pour le réalisme plutôt que pour la saturation excessive souvent flatteuse mais artificielle. Nous avons toutefois relevé une tendance à la surexposition lorsque la luminosité ambiante est très forte, un défaut heureusement contrebalancé par une gestion solide des contrastes.
Le seul véritable bémol concerne les situations de luminosité intermédiaire. Lorsque la lumière décline sans être assez faible pour déclencher automatiquement le mode nuit, le capteur montre ses limites. Un bruit numérique visible peut alors apparaître, comme nous l’avons constaté sur le cliché de jour en intérieur.
Ultra grand-angle :
Le module ultra grand-angle tire son épingle du jeu grâce à une excellente maîtrise des déformations optiques. Même face à des lignes architecturales complexes, l’image reste structurée et équilibrée. De plus, Xiaomi assure une belle continuité avec le capteur principal. Nous retrouvons cette même signature colorimétrique, à la fois naturelle et subtilement flatteuse.


Cependant, le piqué montre ses limites. Si le rendu est tout à fait plaisant lors d’une consultation sur l’écran du smartphone, un examen plus attentif sur grand écran révèle des faiblesses. Le détourage des formes manque parfois de netteté et la précision globale diminue.















Ce phénomène suit une logique classique. Si le centre de l’image conserve une bonne tenue, les micro-détails deviennent de plus en plus brouillons à mesure que l’on s’approche des bords. Malgré cette hétérogénéité, il convient de souligner que la prestation globale reste supérieure à la moyenne observée dans cette gamme de prix.
Les différents niveaux de zoom :
L’intégration d’un téléobjectif de 50 Mpx offrant un zoom optique x5 laissait présager de belles choses, et le résultat est à la hauteur. Mais avant d’atteindre ce niveau de grossissement, l’étape intermédiaire du x2 se révèle irréprochable.


Aucune perte de détails n’est à déplorer et la restitution des textures, comme les feuillages ou les crépis de murs, est excellente. De plus, la cohérence colorimétrique avec le capteur principal est parfaitement respectée.
Une fois le zoom optique x5 enclenché, le constat reste très positif. L’image est riche, texturée et profite d’un piqué solide. La gestion de la dynamique est efficace, parvenant à conserver des détails même dans les zones fortement éclairées, le tout en maintenant cette homogénéité des couleurs si appréciable.


En poussant le curseur jusqu’en x10, le smartphone reste cohérent en matière de luminosité et de contraste. Si la lisibilité des textes et le détourage des formes (comme des grilles) demeurent impeccables, le piqué commence à s’effriter. Un lissage logiciel vient gommer les détails les plus fins, atténuant par exemple le grain de la rouille ou la texture des murs en arrière-plan.


Au niveau x30, les défauts s’accentuent logiquement. Si l’image reste exploitable, elle perd tout relief : le lissage aplatit les textures (les boulons semblent sans volume) et le rendu devient artificiel. On note aussi une dérive colorimétrique avec des rouges qui deviennent trop vifs.



Enfin, les zooms x60 et x120 sont à réserver à des usages purement utilitaires, comme déchiffrer une enseigne lointaine, tant les artefacts visuels dominent la scène.
Photo de nuit : spectaculaire mais artificielle
Capteur grand-angle :




En basse lumière, les progrès de Xiaomi sont indéniables. Le constructeur a revu sa copie avec brio, adoptant une philosophie claire : capter un maximum de lumière pour garantir une lisibilité parfaite. Si l’objectif est atteint, ce choix se fait au détriment du réalisme. Le traitement logiciel force sur la saturation, offrant des teintes bien plus chatoyantes que dans la réalité. Ce phénomène est particulièrement visible sur la végétation, qui affiche une vivacité artificielle. Paradoxalement, nous avons noté que les zones blanches et grises ont tendance à ressortir plus sombres qu’elles ne le devraient.


















La véritable surprise vient du piqué. Les images conservent une précision étonnante et le bruit numérique est remarquablement contenu, même dans les arrière-plans. Cette propreté a toutefois un coût, un lissage perceptible qui gomme l’aspect naturel de la scène. L’omniprésence de l’intelligence artificielle aboutit à un rendu très défini, aux couleurs éclatantes, parfois pétantes. Si les puristes regretteront ce caractère artificiel, ce style visuel séduira sans doute les utilisateurs en quête de clichés flatteurs, prêts à être partagés immédiatement sur les réseaux sociaux.
Ultra grand-angle :
Le contraste avec la prestation du module principal est saisissant. Là où le grand-angle brillait par son éclat, l’ultra grand-angle délivre des clichés nocturnes ternes, handicapés par une gestion des contrastes manquant cruellement de finesse.


Pour espérer obtenir une colorimétrie agréable, il est impératif de se trouver dans un environnement urbain fortement éclairé. Dans ces conditions, les teintes deviennent plus flatteuses, ce qui constitue un moindre mal.
















Cependant, même avec un bon apport de lumière, la perte de détails reste problématique. Le coupable est identifié, un lissage numérique excessif qui gomme les textures. L’effet est particulièrement visible sur les surfaces structurées ; les jointures des pavés ou des murs en briques ont ainsi tendance à disparaître totalement, noyées dans le traitement logiciel.
Les différents niveaux zooms :
En conditions nocturnes, le zoom numérique x2 assure l’essentiel. Si l’on perçoit une légère baisse de piqué sur les éléments fins (comme des fleurs) et un lissage accru des arrière-plans, le résultat reste exploitable. La colorimétrie calque celle du module principal : un rendu peu réaliste et flatteur, conçu avant tout pour garantir la lisibilité de la scène.




Le bilan est nettement moins favorable pour le téléobjectif x5. Le traitement numérique s’avère ici trop agressif. Bien que les formes générales soient préservées, les micro-détails sont plus en retrait, gommant certaines textures, les rendant plus lisses.


Le passage au zoom x10 ne fait qu’aggraver ces défauts. La gestion des contrastes devient problématique, allant jusqu’à effacer les textes sur des panneaux de signalisation.


À ce niveau de grossissement, la prise de vue exige une stabilité parfaite, le risque de flou de bougé étant aussi élevé qu’avec l’ultra grand-angle.



Au-delà de ce seuil, les niveaux de zoom supérieurs deviennent inexploitables.






Même en visant une zone urbaine très éclairée, l’image manque de finesse ; le rendu est plat et les contrastes en retraits.
Portraits et selfies
L’exercice du portrait est globalement maîtrisé. Le détourage du sujet s’avère impeccable dans la majorité des situations. L’algorithme ne montre de signes de faiblesse que face à des défis capillaires complexes, comme des cheveux longs en bataille, où certaines mèches peuvent être approximativement découpées. Le flou d’arrière-plan (bokeh) est quant à lui géré avec une progressivité naturelle et plaisante.

Sur le plan esthétique, Xiaomi privilégie la séduction au réalisme strict. La colorimétrie est légèrement rehaussée pour offrir un teint flatteur, un parti-pris qui ravira les amateurs de partages sur Instagram. Les contrastes sont, eux aussi, bien équilibrés.

Cependant, cette douceur visuelle se fait au détriment de la texture. Si le niveau de détail semble satisfaisant sur l’écran du téléphone, un examen plus attentif révèle un lissage numérique excessif. Les micro-détails en pâtissent : la texture d’un pull en laine ou la précision des poils d’une barbe ont tendance à être gommés par le traitement logiciel.
Le capteur frontal de 32 mégapixels délivre une prestation globale satisfaisante. En mode portrait, le détourage s’avère précis ; l’algorithme ne trébuche que face aux obstacles complexes habituels, tels que des chevelures en désordre ou les poils d’une capuche en fourrure.

La colorimétrie privilégie l’esthétique à la fidélité absolue. Le traitement, légèrement flatteur, a tendance à altérer la carnation naturelle, offrant un rendu de peau parfois plus pâle que la réalité.

Si le piqué global assure une belle netteté à l’image, le lissage numérique vient, ici aussi, gommer les textures fines. Les micro-détails, comme la maille d’un pull en laine ou les poils de barbe, manquent de relief dès que l’on zoome dans le cliché. L’ensemble reste cohérent et propre, mais manque de caractère dans les textures.
Autonomie du Oppo Find X9 Pro : l’endurance est au rendez-vous, la charge 80 W reste à confirmer
Le Poco F8 Ultra embarque une batterie de 6500 mAh. Si cette capacité semble généreuse sur le papier, elle doit tout de même alimenter un grand écran de 6,9 pouces et un processeur de dernière génération. Nos craintes ont toutefois été rapidement dissipées. Lors de notre test de streaming vidéo avec le film Wonder Woman 84 (luminosité calée à 250 nits et volume à 50 %), nous n’avons enregistré qu’une perte de 12 % de batterie.

Les benchmarks confirment cette endurance avec un score de 18h01, promettant une excellente longévité. Dans la pratique, cela se traduit par 16 à 19 heures d’autonomie en usage mixte, et entre 12 et 15 heures pour une utilisation intensive.
Pour refaire le plein, le smartphone est compatible avec la charge rapide jusqu’à 100 W via le protocole Power Delivery. Selon le constructeur, cela permet de passer de 0 à 100 % en moins de 40 minutes. Pour nos mesures, nous avons utilisé un chargeur tiers de 66 W. Ce qui nous donne en vitesse de charge :
- 9 % récupérés en 10 minutes ;
- 25 % en 15 minutes ;
- Près de 50 % en 30 minutes ;
- 70 % atteints en 45 minutes ;
- 99 % au bout de 75 minutes.
Au-delà du filaire, le smartphone se montre généreux sur le sans-fil. Il supporte la charge par induction jusqu’à 50 W (fonctionnalité que nous n’avons pas testée). Enfin, il propose la charge inversée sans fil jusqu’à 22,5 W, une puissance confortable pour dépanner des écouteurs ou un autre téléphone.
Conclusion, prix et disponibilité :
Le Xiaomi Poco F8 Ultra est commercialisé en deux finitions distinctes : noir et bleu denim. Le constructeur propose deux variantes techniques, chacune bénéficiant d’un tarif préférentiel lors de la période de lancement :
- Version 12 Go + 512 Go : affichée au prix public de 903 euros, elle descend à 749,99 euros durant l’offre de lancement.
- Version 12 Go + 256 Go : proposée au prix public de 833 euros, elle est affichée à 699,99 euros en offre de lancement.
FAQ – Test Xiaomi Poco F8 Ultra : ce qu’il faut savoir avant d’acheter
Positionnement et design
Le Xiaomi Poco F8 Ultra est-il un smartphone gamer ou grand public ?
Qu’est-ce que la finition cuir vegan Nano Tech du Poco F8 Ultra ?
Le format du Poco F8 Ultra convient-il aux petites mains ?
Écran et audio
Quelle est la qualité de l’écran AMOLED de 6,9 pouces ?
Le système audio Bose 2.1 avec caisson de basse est-il efficace ?
Puissance, jeu et gestion thermique
Quelles sont les performances du processeur Snapdragon 8 Elite Gen 5 ?
À quoi sert la puce VisionBoost D8 intégrée au Poco F8 Ultra ?
Le Poco F8 Ultra chauffe-t-il lors des sessions de jeux intensives ?
Photo, zoom et rendu nocturne
Que vaut le nouveau téléobjectif optique x5 en photographie ?
Les photos de nuit du Poco F8 Ultra sont-elles réalistes ?
Autonomie, charge et suivi logiciel
Quelle est l’autonomie réelle de la batterie de 6500 mAh ?
Combien de temps faut-il pour recharger le Poco F8 Ultra à 100% ?
La politique de mise à jour Xiaomi est-elle à la hauteur du prix ?
Le Xiaomi Poco F8 Ultra vaut-il son prix face à la concurrence ?
À propos de Yazid Amer :
Journaliste depuis 1999, Yazid Amer couvre les technologies, la culture, le lifestyle et la mobilité. Il a collaboré avec Le Parisien Week-End, Men’s Health, FHM, Frandroid, Plugged, Le Journal du Geek, Apollo Magazine, Vivre Paris et JVTech. Fondateur de NomadeUrbain.fr, il explore le quotidien connecté avec rigueur et passion.
Contact : Yazid.Amer@nomadeurbain.fr
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