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Dans le paysage saturé des shooters, il est difficile de se faire une place, surtout en sortant entre deux mastodontes comme Battlefield 6 et Call of Duty Black Ops 7. C’est pourtant le pari fou d’Embark Studios avec Arc Raiders. Proposé à un prix agressif de 40€, le titre était attendu comme un simple Destiny-like coopératif. Il se révèle être tout autre chose : un jeu de tir d’extraction tactique et impitoyable. Sans gâcher la surprise, le jeu tire brillamment son épingle du jeu et s’impose comme une expérience qui pourrait bien procurer autant de plaisir et de découverte que le phénomène Helldivers 2 en son temps.
Résumé du test
Pour
- La direction artistique absolument sublime.
- Le sound design immersif
- Le gameplay tactique et exigeant.
- La coopération obligatoire
- Un prix de 40€
Contre
- Très punitif
- Impossible à apprécier pour les joueurs solitaires
- Le rythme de jeu qui ne plaira pas à tout le monde
- L’ambiance PvP impitoyable.
- Quelques bugs de collision et chutes de framerate mineures.
Comment sont testés les jeux vidéo chez NomadeUrbain.fr ?
Chaque jeu est évalué avec une grille de test précise mêlant rigueur technique et plaisir de jeu. Nous analysons la configuration, la direction artistique, les graphismes, les performances (résolution, fluidité), le gameplay, la richesse de l’univers, et la qualité de l’écriture. Les tests sont réalisés sur PC et toutes les consoles next-gen en conditions réalistes, avec un affichage calibré et plusieurs types de son (casque, home cinéma).
Voir le protocole complet
Ce test a été réalisé avec une version PC envoyée par Embark Studios.
Scénario et écriture de Arc Raiders : survivre à la machine
Le jeu plonge le joueur sur Månhabn, un archipel perdu et désolé. C’est tout ce qui reste d’un monde dévasté par un cataclysme, forçant les derniers humains survivants à se réfugier dans des Bunkers souterrains pour échapper à un danger omniprésent.

Le Bunker principal sert de hub social central. C’est le seul endroit sûr où les joueurs, dans la peau de Raiders, peuvent se préparer, commercer et interagir avec des PNJ avant de repartir en « raid » à la surface.

Car une fois à l’air libre, c’est le territoire des ARC. C’est le nom donné à l’armée de robots hostiles qui a pris le contrôle de la surface. Leurs origines sont mystérieuses, mais leur programmation est d’une clarté terrifiante… Ils chassent et détruisent tout survivant. C’est dans ce contexte que la progression s’organise.

Au Bunker, l’Agent fournit la structure narrative. Il confie au joueur des contrats et des quêtes qui justifient les raids. Les objectifs sont simple et clairs. Il faut récupérer du butin, notamment les composants vitaux sur les ARC abattus, mais aussi retrouver des objets d’avant l’effondrement (vinyles, notes). Ce sont eux et les décors qui vous raconteront l’histoire, bien qu’il faille admettre que ce n’est pas le principal moteur du jeu.
Jouabilité de Arc Raiders : la tactique, c’est la survie
Il faut être très clair, Arc Raiders n’est pas un shooter nerveux. Loin d’un Call of Duty ou même d’un Battlefield, le rythme de jeu est lent, posé et tactique. La prudence, la communication et le placement sont les maîtres-mots. L’expérience se définit comme un « shooter d’extraction » (jeu de tir basé sur l’extraction). Ce qui signifie que la boucle de jeu est simple à comprendre mais difficile à maîtriser. Ainsi, il faut entrer dans un raid, piller et s’échapper vivant.

La tension est permanente car le jeu ne pardonne rien. Quelques balles suffisent pour mourir, et la mort est synonyme de perte totale de tout l’équipement emporté dans le raid. Le jeu se déroule dans un environnement partagé PvPvE (Joueur contre Joueur contre Environnement). La menace vient donc à la fois des robots et des autres joueurs. L’ambiance sur les serveurs est parfois tendues. Ainsi, les embuscades sont fréquentes et les tirs dans le dos monnaie courante. La coopération tactique avec son escouade n’est pas une option ! Elle est obligatoire pour avoir une chance de survivre !

L’IA des robots ARC est une menace redoutable. Le bestiaire mécanique est varié, allant de drones agiles à d’imposants quadrupèdes. Ces machines communiquent, utilisent des tirs de suppression pour bloquer le joueur et tentent activement de le prendre à revers.



Pour structurer cette boucle de survie, le joueur reçoit des contrats au Bunker. Ces missions offrent une diversité bienvenue. Elles peuvent demander de chasser un type de robot précis, de récupérer des données dans une ruine spécifique ou de piller un convoi. De retour au Bunker, le butin est utilisé dans un système d’amélioration qui permet de fabriquer son propre arsenal, de débloquer des modules d’armes (lunettes, chargeurs améliorés) et de renforcer son équipement.
Technique de Arc Raiders : une exécution artistique et sonore de haut vol
La direction artistique d’Arc Raiders est son atout le plus puissant. Le jeu impose un style d’une cohérence folle, avec un rétro-futurisme qui s’inspire d’une science-fiction des années 80. L’esthétique est brute, mélangeant une architecture brutaliste faite de béton et d’angles vifs avec une technologie purement analogique. Qui semble lourde et fonctionnelle, créant une atmosphère de fin du monde mélancolique et unique. La palette de couleurs, souvent désaturée et froide, renforce ce sentiment de désolation.

Sur le plan purement graphique, le titre est très solide. La modélisation des environnements est une grande réussite. Les ruines sont crédibles, la végétation est dense et les intérieurs des bâtiments abandonnés fourmillent de détails qui ancrent le joueur dans cet univers.

La qualité des textures, qu’il s’agisse du métal rouillé des robots ou de la pierre érodée des bâtiments, est de haute volée. L’animation des ARC est un point fort indéniable. Leurs mouvements ne sont pas fluides, mais volontairement lourds et mécaniques. Chaque pas retranscrit parfaitement le poids de ces machines de guerre, ce qui les rend d’autant plus menaçants.

Côté performances, le jeu s’en sort très bien sur les consoles de nouvelle génération, notamment sur Xbox Series X. Il propose un mode performance qui vise les 60 images par seconde. Cette fluidité est maintenue de manière quasi constante, y compris lors des affrontements les plus intenses. L’optimisation globale semble être au rendez-vous et sur un PC moyen de gamme le plaisir restera là.
Une bande son qui marque
L’autre pilier de l’expérience, et peut-être sa plus grande réussite technique, est le sound design. Le mixage audio est d’une précision chirurgicale et sert activement le gameplay. Le repérage auditif n’est pas une option, il est vital. Le joueur apprendra vite à distinguer le cliquetis métallique d’un drone patrouilleur du son lourd et sismique d’un quadrupède s’approchant.

Les alertes stridentes et numériques des ARC lorsqu’ils repèrent le joueur provoquent un pic de stress immédiat. Mais l’excellence ne s’arrête pas aux robots.


Le sifflement du vent dans les ruines, le craquement d’une branche sous une botte ou l’écho étouffé d’un tir lointain sont autant d’informations cruciales qui informent le joueur sur sa sécurité… ou son danger imminent. La bande-son, à base de synthétiseurs froids et mélancoliques, se fond parfaitement dans cette esthétique, se faisant discrète lors de l’exploration pour mieux exploser lors des combats.
Conclusion, prix et disponibilité de Arc Raiders
Arc Raiders est disponible sur PS5, Xbox Series et PC au prix de 40 euro sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.