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Bandai Namco réactive une licence qu’on pensait délaissée avec Bleach: Rebirth of Souls, développé par Tamsoft. Porté par la popularité retrouvée de l’anime, ce nouveau jeu de combat s’adresse autant aux nostalgiques de la Soul Society qu’aux joueurs avides de versus 3D dynamiques. Il promet de retracer les arcs majeurs du manga en misant sur des combats spectaculaires et une fidélité assumée à l’univers de Tite Kubo. Ce que nous nous sommes empressés de vérifier, pad à la main bien sûr !
Résumé du test
Pour
- Transformations bien intégrées au récit et au gameplay
- Bonne lisibilité en combat
- Mise en scène du split-screen inventive
- Casting vocal japonais fidèle
- Esthétique respectueuse du manga
Contre
- Pas d’arc Thousand-Year Blood War
- Cinématiques figées, dialogues sans souffle
- Multijoueur sans matchmaking compétitif
Comment sont testés les jeux vidéo chez NomadeUrbain.fr ?
Chaque jeu est évalué avec une grille de test précise mêlant rigueur technique et plaisir de jeu. Nous analysons la configuration, la direction artistique, les graphismes, les performances (résolution, fluidité), le gameplay, la richesse de l’univers, et la qualité de l’écriture. Les tests sont réalisés sur PC et toutes les consoles next-gen en conditions réalistes, avec un affichage calibré et plusieurs types de son (casque, home cinéma).
Voir le protocole complet
Ce test a été réalisé avec une version PC envoyée par Bandai Namco.
Scénario et écriture de Bleach: Rebirth of Souls : une fidélité respectée, mais qui manque de souffle
Ichigo Kurosaki est un lycéen de quinze ans comme les autres, ou presque : il voit les esprits. Ce don, qu’il n’a jamais demandé, devient un fardeau le jour où un Hollow, créature née d’une âme rongée par le désespoir, attaque sa famille. Pour les sauver, il accepte un pacte : recevoir les pouvoirs d’un Shinigami. À partir de là, sa vie bascule.

Les Shinigami sont les gardiens invisibles d’un équilibre fragile. Ils éliminent les Hollows et guident les âmes vers la Soul Society, un royaume des morts structuré comme une cité. Ce monde parallèle, régi par des règles strictes, deviendra le théâtre d’une guerre où Ichigo, bien malgré lui, prendra toute sa place.

Le jeu reprend cette trame principale, depuis l’arrivée d’Ichigo dans le conflit jusqu’à la bataille contre les Arrancars. Ces derniers sont des Hollows évolués, dotés de raison, d’une apparence humaine et d’une puissance redoutable. Ils obéissent à Sôsuke Aizen, ancien capitaine de la Soul Society devenu traître. L’histoire suit les grands arcs : Seireitei, Hueco Mundo, trahisons, sauvetages, affrontements. Mais tout est resserré.

Chaque chapitre correspond à un combat majeur. Une scène animée ou illustrée introduit l’enjeu, une autre le conclut. Il n’y a ni exploration, ni découpage fin. On passe d’un sommet narratif à un autre sans vraie montée dramatique. Les moments clés sont là, mais souvent dépouillés de leur tension narrative. Un mode « Histoire Secrète » complète la campagne. Il donne la parole à d’autres personnages comme Renji Abarai, Gin Ichimaru, Grimmjow Jaggerjack, dans des segments jouables parallèles. L’intention est louable, mais peu exploitée. Pas de scènes inédites, peu de variations. Enfin, l’arc Thousand-Year Blood War est totalement absent. Le jeu s’arrête avant la guerre finale, sans promesse de suite.
Jouabilité de Bleach: Rebirth of Souls : bastons spectaculaires, système sous tension
Les affrontements de Rebirth of Souls se déroulent dans des arènes fermées, inspirées des lieux emblématiques de l’univers : la ville de Karakura, les toits du Seireitei, les salles blanches du Hueco Mundo.

Les duels opposent deux personnages, avec une caméra dynamique et un gameplay pensé pour le spectacle. Chaque personnage dispose d’un set d’attaques : coups légers, lourds, combos simples, brise-garde, techniques spéciales et capacités propres comme les transformations.

La mécanique des Konpaku structure tous les combats. Au lieu d’une barre de vie unique, chaque personnage possède plusieurs fragments d’âme, représentés comme des “vies” successives. Une fois tous les Konpaku brisés, le combat est perdu. Cette logique évite les KO brutaux : on peut tomber, se relever, et contre-attaquer. Perdre une phase n’est jamais définitif.

Les transformations interviennent comme des ruptures. Pour Ichigo, cela donne Tensa Zangetsu : une lame noire, une vitesse doublée, un changement de tenue. Ces évolutions n’arrivent qu’en fin de combat : il faut avoir encaissé, patienté, et choisir le bon moment. Et une fois déclenchées, elles peuvent tout changer.

Un système de jauge nommé Rengoku s’ajoute à cela. Il se remplit en attaquant ou en défendant, et permet de déclencher des boosts temporaires : invincibilité, recharge accélérée, contre amélioré. Cela donne un peu plus de marge dans les duels serrés, sans casser l’équilibre général. En solo, le contenu se limite à une campagne linéaire, des missions à thème, et un mode entraînement. Aucun déplacement libre entre les combats. On enchaîne les affrontements avec quelques cinématiques entre deux. Le mode “Histoire Secrète” rejoue certains arcs sous un autre angle, sans réelle structure nouvelle. En multijoueur, les affrontements se font en local ou en ligne, mais sans mode classé ni matchmaking avancé. Le mode histoire se boucle en une petite dizaine d’heure5 à 7 heures, un brin léger.
Technique de Bleach: Rebirth of Souls : fidélité visuelle, finition bancale
Visuellement, Rebirth of Souls joue la carte de la fidélité. Le cel-shading utilisé reprend les traits marqués du manga et les codes couleur de l’anime. Les modélisations de personnages sont globalement réussies, avec des tenues détaillées, des poses iconiques et des effets stylisés lors des attaques spéciales. L’intention esthétique est claire, donner vie au trait de Tite Kubo sans chercher un réalisme qui lui serait étranger.

Les arènes reprennent les lieux clés de l’univers, mais avec des résultats inégaux. Le Seireitei et le Hueco Mundo fonctionnent bien grâce à leurs contrastes nets. En revanche, certains décors comme Karakura ou les zones intérieures souffrent d’un certain vide. Les textures manquent parfois de relief, et certains plans larges révèlent des décors trop simples ou figés.

L’animation en combat reste fluide, même lors des affrontements les plus chargés. Les attaques sont bien lisibles, les effets spéciaux claquent, et les transitions entre phases de combat sont nettes. À l’inverse, les cinématiques souffrent de rigidité. Les personnages parlent sans bouger les lèvres, restent figés pendant les dialogues, et les mises en scène manquent souvent de rythme. Résultat : l’intensité dramatique de certains arcs se dilue, malgré la fidélité visuelle. Sur PC, le jeu propose un 60 images par seconde stable avec une configuration moyenne. Aucun ralentissement significatif à signaler pendant les combats.

La bande-son mélange rock, cordes et percussions. Elle colle bien à l’univers, avec quelques thèmes nouveaux qui accompagnent les phases de tension. Les voix japonaises d’origine sont présentes, doublées par le casting de l’animé. Une VO anglaise est également disponible, globalement correcte mais moins expressive. Tous les textes sont sous-titrés en français, avec une traduction sobre. Le sound design remplit, mais l’ensemble manque d’envergure.
Conclusion, prix et disponibilité
Split Fiction est disponible sur PC, PS5 et Xbox Series au prix de 49,99 euros sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.
FAQ – Bleach: Rebirth of Souls
➤ Bleach: Rebirth of Souls suit-il fidèlement l’histoire du manga ?
➤ Quels modes de jeu sont disponibles au lancement dans Bleach: Rebirth of Souls ?
➤ Comment fonctionne le système des Konpaku (fragments d’âme) ?
➤ À quoi servent les transformations comme Tensa Zangetsu dans Bleach: Rebirth of Souls ?
➤ Qu’apporte la jauge Rengoku et comment l’utiliser efficacement ?
➤ Le mode Histoire est-il satisfaisant et quelle est sa durée ?
➤ Le multijoueur de Bleach: Rebirth of Souls propose-t-il des classements et un matchmaking solide ?
➤ Quel est le rendu visuel et artistique de Bleach: Rebirth of Souls ?
➤ Quelles performances et quelle fluidité observe-t-on sur PS5 ?
➤ Les voix et sous-titres sont-ils disponibles en plusieurs langues ?
➤ Les arènes et la caméra servent-elles bien les affrontements ?
➤ Bleach: Rebirth of Souls s’adresse-t-il uniquement aux fans de la série ?

À propos de Yazid Amer :
Journaliste depuis 1999, Yazid Amer couvre les technologies, la culture, le lifestyle et la mobilité. Il a collaboré avec Le Parisien Week-End, Men’s Health, FHM, Frandroid, Plugged, Le Journal du Geek, Apollo Magazine, Vivre Paris et JVTech. Fondateur de NomadeUrbain.fr, il explore le quotidien connecté avec rigueur et passion.
Contact : Yazid.Amer@nomadeurbain.fr
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