Sommaire
Capcom poursuit son travail de mise en valeur de son patrimoine, avec une seconde compilation dédiée à ses jeux de combat. Disponible sur consoles et PC, Capcom Fighting Collection 2 rassemble huit titres publiés entre la fin des années 90 et le début des années 2000. Période charnière où la 2D s’affinait tandis que la 3D expérimentait. À la croisée des écoles, cette sélection pioche dans les crossovers (Capcom vs. SNK), les arènes survoltées (Power Stone et grosse nostalgie des années Dreamcast), les suites cultes (Rival Schools). Avec en bonus, un volet qui était presque oublié Capcom Fighting Evolution. Alors est-ce bien la compilation ultime des amoureux de la baston ?
Résumé du test
Pour
- Belle variété de styles de combat
- Présentation soignée
- Mise en scène du split-screen inventive
- Bonne jouabilité globale
- Mode en ligne
Contre
- Une seule sauvegarde rapide partagée pour tous les jeux
- Les jeux en 3D accusent leur âge visuellement
Comment sont testés les jeux vidéo chez NomadeUrbain.fr ?
Chaque jeu est évalué avec une grille de test précise mêlant rigueur technique et plaisir de jeu. Nous analysons la configuration, la direction artistique, les graphismes, les performances (résolution, fluidité), le gameplay, la richesse de l’univers, et la qualité de l’écriture. Les tests sont réalisés sur PC et toutes les consoles next-gen en conditions réalistes, avec un affichage calibré et plusieurs types de son (casque, home cinéma).
Voir le protocole complet
Ce test a été réalisé avec une version PC envoyé par Capcom.
Scénario et écriture de Capcom Fighting Collection 2 : relectures croisées d’un âge d’or
Pas de fil narratif central dans cette compilation, mais un fil rouge implicite : celui de l’évolution du jeu de combat vu par Capcom. Chaque titre embarque sa propre micro-diégèse, parfois réduite à des archétypes, parfois étonnamment développée pour le genre. Project Justice (Rival Schools 2) détonne avec son ancrage lycéen, ses mini-scènes narratives en 3D et ses transitions animées entre combats. Ce qui lui donnent un petit goût de shōnen interactif.

Côté structure, chaque jeu fonctionne indépendamment, sans lien transversal dans la compilation. L’effet mécanique repose donc sur la juxtaposition de ces univers, leur relecture successive, leur comparaison implicite.

La narration reste minimale, souvent relayée par de courts dialogues d’avant-combat, des écrans fixes ou quelques cinématiques stylisées. Les dialogues oscillent entre ironie caricaturale (Rival Schools) et sérieux premier degré (Alpha 3). Cela sans verser dans la grandiloquence, et reste identique aux titres originaux. Qui son ici dans leur jus ou avec de légers ajustements d’accessibilité.
Jouabilité de Capcom Fighting Collection 2 : la substantifique moelle est toujours là

La prise en main varie fortement d’un jeu à l’autre. Les classiques 2D misent sur les quarts de cercle, les combos précis, les jauges de super attaque. Les arènes privilégient la mobilité libre, les objets à ramasser, les assauts éclairs. Les mécaniques d’époque sont respectées à la lettre. Ainsi, Rival Schools conserve ses contres contextuels et ses combats en duo avec finish combiné. Capcom vs. SNK 2 laisse toujours le choix entre six styles de jauge (les « Grooves »), modifiant le gameplay en profondeur.

Les titres 3D offrent des approches plus souples mais pas moins techniques. Power Stone mise sur la verticalité, les objets à ramasser et une gestion de l’espace en arène fermée. Les joueurs peuvent bondir, lancer des meubles, et activer une transformation temporaire en collectant trois joyaux. Ce qui déclenche des attaques surpuissantes. Power Stone 2 amplifie cette logique avec des arènes dynamiques, à la limite du party game.

Côté modernisations, les apports sont bienvenus : sauvegarde rapide, options de difficulté, et remappage des touches complet. La compilation souffre toutefois d’un défaut étrange : un seul slot de sauvegarde rapide, partagé entre tous les jeux. Impossible de conserver une partie entamée sur Power Stone 2 et de lancer Alpha 3 sans écraser la précédente. Ce qui casse l’envie de picorer et de passer d’un titre à l’autre en fonction de ses envies du moment.

Bon point, il est possible de jouer en version japonaise ou internationale, avec parfois quelques différences de contenus.
Technique de Capcom Fighting Collection 2 : des jeux dans leur jus

Visuellement, Capcom Fighting Collection 2 respecte scrupuleusement le matériau d’origine. Les jeux en 2D profitent du travail déjà réalisé sur les précédentes compilations avec des sprites nets, des couleurs bien contrastées, et des interfaces épurées. Les options de filtres ajoutent une souplesse bienvenue : scanlines pour les puristes, affichage lissé ou brut selon les préférences, bordures adaptables à l’écran. Aucun de ces effets ne dénature les œuvres originales, tout en permettant une expérience visuelle plus confortable.

En revanche, les jeux en 3D, comme Power Stone ou Plasma Sword, affichent sans complexe leurs origines Dreamcast. Personnages polygonaux aux articulations abruptes, animations rigides, décors parfois très vides sont autant de stigmates de l’époque que Capcom n’a pas tenté de corriger. Les combats conservent leur dynamisme, mais les ralentissements contextuels (comme les zooms ou les effets de super attaque) ne sont pas plus modernes. Les animations varient selon les titres mais au pire elles sont proches de l’original et participent donc au charme de la compilation.

La bande-son conserve les musiques d’origine, avec possibilité de les écouter librement dans le menu “musée”. Des pistes remixées ou alternatives sont proposées pour certains titres (Power Stone 2, Rival Schools 2), mais restent optionnelles. L’ambiance sonore est fidèle : bruitages percussifs, voix de sélection criardes, jingles rétro.
Conclusion, prix et disponibilité
Capcom Fighting Collection 2 est disponible sur PC, PS5, Switch et Xbox Series au prix de 49,99 euros sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.
FAQ – Capcom Fighting Collection 2
➤ Que réunit Capcom Fighting Collection 2 et quel est son fil rouge ?
➤ Capcom Fighting Collection 2 modernise-t-elle le gameplay ou garde-t-elle l’esprit d’époque ?
➤ Capcom Fighting Collection 2 propose-t-elle un mode en ligne ?
➤ Pourquoi la sauvegarde rapide unique de Capcom Fighting Collection 2 pose-t-elle problème ?
➤ Les filtres d’image et options d’affichage valent-ils le détour ?
➤ Que valent Power Stone et Power Stone 2 dans la compilation ?
➤ Capcom vs. SNK 2 change-t-il vraiment la donne avec ses six « Grooves » ?
➤ Rival Schools / Project Justice apporte quoi côté narration ?
➤ La 2D vieillit-elle mieux que la 3D dans Capcom Fighting Collection 2 ?
➤ Peut-on choisir la version japonaise ou internationale des jeux ?
➤ À qui s’adresse Capcom Fighting Collection 2 en priorité ?
➤ Capcom Fighting Collection 2 est-elle la compilation ultime pour amateurs de baston ?

À propos de Yazid Amer :
Journaliste depuis 1999, Yazid Amer couvre les technologies, la culture, le lifestyle et la mobilité. Il a collaboré avec Le Parisien Week-End, Men’s Health, FHM, Frandroid, Plugged, Le Journal du Geek, Apollo Magazine, Vivre Paris et JVTech. Fondateur de NomadeUrbain.fr, il explore le quotidien connecté avec rigueur et passion.
Contact : Yazid.Amer@nomadeurbain.fr
Fiche auteur