Test DOOM The Dark Ages : un style Dark somptueux, mais sans nervosité

par Yaz
6 minutes Lire

DOOM est un titre mythique, celui qui a fait entrer le FPS dans la légende. Avec DOOM The Dark Ages, préquel assumé, nous voici transportés dans le passé. Après avoir saigné chaque épisode, nous étions curieux de découvrir ce que le successeur de Doom Eternal apporte en plaisir de jeu et en gameplay. Bouclier affûté, parade au cœur, champs de bataille élargis : The Dark Ages promet une sauvagerie mieux cadencée. Reste à voir si ce changement d’impulsion sert la griffe DOOM… ou la bride.

Résumé du test

7,7

Pour

  • Coopération asymétrique brillamment intégrée au gameplay et à la narration
  • Direction artistique flamboyante
  • Bouclier, parade et arme de corps corps apportent du nouveau
  • Bestiaire et décors variés
  • Campagne solo dense
  • Scénario de qualité, écriture sobre et touchante
  • Renouvellement constant des mécaniques de jeux d’un chapitre à l’autre

Contre

  • Rythme plus lent que Doom Eternal
  • Changement d’arme avec trop d’inertie
  • Munition trop généreuse
  • Parenthèses dragon/titan spectaculaires mais limitées.
  • Gameplay simplifié
  • Pas de multijoueur au lancement.
Comment sont testés les jeux vidéo chez NomadeUrbain.fr ?

Chaque jeu est évalué avec une grille de test précise mêlant rigueur technique et plaisir de jeu. Nous analysons la configuration, la direction artistique, les graphismes, les performances (résolution, fluidité), le gameplay, la richesse de l’univers, et la qualité de l’écriture. Les tests sont réalisés sur PC et toutes les consoles next-gen en conditions réalistes, avec un affichage calibré et plusieurs types de son (casque, home cinéma).

Voir le protocole complet

Ce test a été réalisé avec une version Xbox Game Pass.

Scénario et écriture de DOOM The Dark Ages : Un prétexte somptueux pour frager

Une guerre oppose les Maykrs, civilisation techno-céleste régie par rites et machines sacrées, aux légions de l’Enfer, armée démoniaque qui broie royaumes et cités. Au milieu se dresse le Slayer, champion des Sentinelles, une figure muette lancée là où la ligne craque. L’enjeu porte un nom, le Cœur d’Argent. Un artefact qui concentre une énergie capable d’alimenter portails, armes et forges rituelles, d’où la convoitise des deux camps.

Test DOOM The Dark Ages Scénario et écriture de DOOM The Dark Ages : Un prétexte somptueux pour frager

La campagne s’organise autour de cet objet. Un chapitre impose de protéger un site ou un porteur, ce qui se traduit par un siège à tenir. Un autre demande de déplacer l’artefact vers un sanctuaire Maykr, avec percées successives et contre-attaques à encaisser. Plus loin, il faut reprendre le Cœur après une défaite locale : infiltration, renversement d’un gardien, extraction sous pression. Chaque victoire brise un verrou, ouvre une route et entraîne vers la zone suivante.

Test DOOM The Dark Ages Scénario et écriture de DOOM The Dark Ages : Un prétexte somptueux pour frager

L’ambiance assume une Dark Fantasy techno-médiévale. Les forteresses nervurées de runes, les vitraux profanés et les forges d’os donnent un cadre apocalyptique. Les plaines alignent des trébuchets Maykrs face à des tours d’assaut d’ébène ; les cryptes résonnent de chœurs métalliques ; les cités en arcades s’étirent avant d’atteindre des clairières de massacre.

Test DOOM The Dark Ages Scénario et écriture de DOOM The Dark Ages : Un prétexte somptueux pour frager

La narration directe passe par des cinématiques qui fixent les rapports de force, désignent les traîtres et cadrent l’action. La narration indirecte s’appuie sur le codex, recueil consultable qui raconte l’origine des Maykrs, les méthodes de l’Enfer et la place des Sentinelles. Le ton reste sérieux, martial et parfois grandiloquent ; sans pourtant tomber dans le ridicule. Côté modes de jeu, l’expérience est entièrement solo au lancement.

Jouabilité de DOOM The Dark Ages : bouclier métronome

DOOM a toujours privilégié une nervosité quasi frénétique, avec des déplacements horizontaux et verticaux qui forçaient la chasse permanente. Ici, le tempo change. Les arènes demandent moins d’initiatives acrobatiques et davantage de tenue de position : les groupes d’ennemis arrivent par vagues franches, ce qui pousse à absorber la charge, puis percer. La sensation reste agressive, mais l’élan est moins continu.

Test DOOM The Dark Ages Jouabilité de DOOM The Dark Ages : fast-FPS à la parade, bouclier métronome

Ce virage vient de la place donnée au bouclier et à la parade. La parade remplace une partie de l’esquive réflexe par un jeu d’anticipation. La charge verrouillée, qui requiert une cible pour se déclencher, remplace l’ancien dash libre et impose des engagements plus rectilignes. L’ensemble privilégie l’ancrage, au détriment des zigzags verticaux et des relances instantanées.

Les armes au corps à corps sont réussies, tout comme le catalogue à distance. Pourtant, ce tempo plus posé n’aide pas toujours à les apprécier. Le changement d’arme ajoute une latence sensible, et, contrairement à Eternal, l’enchaînement rapide pour s’adapter à l’ennemi disparaît.

Test DOOM The Dark Ages Jouabilité de DOOM The Dark Ages : fast-FPS à la parade, bouclier métronome

Auparavant, certains adversaires demandaient d’être affaiblis avec une arme précise avant d’être achevés avec une autre. Les munitions limitées obligeaient à jongler. Dans The Dark Ages, ce n’est plus vraiment le cas : les munitions sont abondantes, et la partie finit souvent avec les mêmes armes en main.

Test DOOM The Dark Ages Jouabilité de DOOM The Dark Ages : fast-FPS à la parade, bouclier métronome

Deux grosses nouveautés, piloter un titan ou un dragon. il faut admettre que le kiffe est total, pendant un temps. Ensuite, étant trop dirigé, ces phases sont surtout de jolis moments visuels. Le gameplay est donc simplifié et ralenti, sans doute pour parler au plus grand nombre… Le bon côté de cette lenteur relative est qu’elle permet d’apprécier davantage une direction artistique plus ample et plus majestueuse.

Technique de DOOM The Dark Ages : métal sombre, image ample, animation mesurée

La direction artistique est dark fantasy avec une forte composante technologique. Pierres gravées, acier noirci, cuir tanné, verrières brisées et halos Maykrs composent des lieux lourds, faits pour la guerre. Par rapport à Eternal, l’espace paraît plus massif et moins “plateforme”. La palette tire vers le fer, l’os et l’ambre, comme le vert.

Test DOOM The Dark Ages Technique de DOOM The Dark Ages : métal sombre, image ample, animation mesurée

Bastions empilés en contreforts, chemins de ronde et promontoires, tout comme les machines géantes, sont modélisés avec soin et un très beau niveau de détail. Les textures soutiennent ces formes : pierre veinée jusqu’aux angles, métal rayé avec arêtes polies et débuts d’oxydation, cuir mat et os sec.

Test DOOM The Dark Ages Technique de DOOM The Dark Ages : métal sombre, image ample, animation mesurée

Volants globuleux à large mâchoire, squelettes à propulseurs ou chevaliers cuirassés démoniaque, le bestiaire est plein de surprises. Nous avons de la créativité dans le design des ennemis et un soin particulier a été porté aux textures qui offrent une belle cohérence et un « naturel » bien senti.

Côté performances, PS5 et Xbox Series X proposent un mode 60 fps qui tient sa cible dans la majorité des scènes. Sur PC, viser 60 fps en 1440p est réaliste avec une carte récente L’audio met l’accent sur le détail. La bande originale reste Metal, plus discrète et moins marquante que par le passé. Les bruitages occupent la place : choc sec du bouclier, rupture d’armure, sifflement des roquettes, grondement des machines, cris démoniaques plus vrais que nature.

Un Collector tout aussi honorable que le jeu

Doom The Dark Ages profite d’un joli collector associant l’édition Premium et quelques bonus :

  • Le jeu avec contenu Premium ( jusqu’à 2 jours d’accès anticipé, le DLC de la campagne, Artbook et BO numériques, et le Divinity Skin Pack);

Avis Edition Collector

8

Pour

  • Une statuette très sympas
  • Une réplique de la carte clé rouge
  • Steelbook de qualité
  • Raport qualité-prix honnête

Contre

  • Manque de contenus physiques
  • une statuette de DOOM Slayer de 30 cm avec une scie à bouclier et un super fusil amovible, un fléau et une cape en fausse fourrure;
  • une réplique de la carte-clé rouge;
  • un Steelbook.

Facturé 209,99 euros, nous sommes face à un collector qui tient la route et n’abuse pas trop. TOutefois nous aurions aimé un peu plus de contenus…

Amateurs de Collectors ?
Alors, consultez notre Guide des meilleurs Collectors

Conclusion, prix et disponibilité

DOOM The Dark Ages est disponible sur PC, PS5 et Xbox Series au prix de 69,99 euros sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.

FAQ – DOOM The Dark Ages

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

[script_18]