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Après le super carton critique et commercial de Dragon Quest III HD-2D Remake, Square Enix poursuit logiquement son projet de résurrection. C’est au tour de Dragon Quest I & II, deux titres intimement liés qui posent les fondations de la saga comme des JRPG, de recevoir le même traitement avec Dragon Quest I & II HD-2D Remake.
L’éditeur confie à nouveau les clés aux orfèvres de Team Asano et Artdink, dont la patte HD-2D, ce mélange de pixel art et d’effets 3D, est désormais une véritable signature. Mais le défi est ici bien plus grand. Ces deux jeux sont les ancêtres du JRPG, des titres aux mécaniques pures mais profondément archaïques. Le véritable enjeu de ce remake est donc là, de réussir à conserver le plaisir scénaristique et de la découverte, tout en intégrant les modernisations indispensables pour qu’un public plus jeune puisse enfin profiter de ces monuments.
Résumé du test
Pour
- Le scénario est d’une maturité et d’une richesse exceptionnelles
- Le système de classe
- La refonte visuelle en HD-2D, absolument somptueuse
- La bande-son entièrement réorchestrée, un pur enchantement
- Les ajouts de confort (accélération, nouvelle interface) bienvenus
- La nouvelle traduction française
Contre
- Une difficulté toujours aussi exigeante, avec des pics parfois frustrants
- Le rythme un peu lent pour ceux qui ne sont pas habitués au genre
- L’animation des sprites, parfois un peu rigide.
Comment sont testés les jeux vidéo chez NomadeUrbain.fr ?
Chaque jeu est évalué avec une grille de test précise mêlant rigueur technique et plaisir de jeu. Nous analysons la configuration, la direction artistique, les graphismes, les performances (résolution, fluidité), le gameplay, la richesse de l’univers, et la qualité de l’écriture. Les tests sont réalisés sur PC et toutes les consoles next-gen en conditions réalistes, avec un affichage calibré et plusieurs types de son (casque, home cinéma).
Voir le protocole complet
Ce test a été réalisé avec une version PC envoyée par Square-Enix.
Scénario et écriture de Dragon Quest I & II HD-2D Remake : un conte de fées intouchable
Dragon Quest I et II représentent la genèse du JRPG, son ADN le plus pur. L’écriture est celle d’un conte de fées d’une sobriété totale. Le premier opus est une aventure initiatique solitaire. Le joueur y incarne le descendant du héros légendaire, Loto, chargé de libérer le royaume d’Alefgard. La mission est universelle, sauver la princesse Laura du terrible Dragonlord et récupérer l’Orbe de Lumière. La solitude du héros est un pilier de la narration, transformant cette quête en un exploit personnel et silencieux.
Le second volet, qui se déroule un siècle plus tard, brise cet isolement. Le joueur y incarne le prince de Midenhall, dont la première tâche est d’explorer un monde bien plus vaste pour réunir ses deux cousins, les autres héritiers de Loto. Cette fois, la menace s’appelle Hargon, un sorcier maléfique. L’union des trois héros est la seule condition de la victoire.
Il faut être clair : ces deux histoires sont d’une grande simplicité selon les standards modernes. La narration est très directe, les dialogues sont minimalistes et vont à l’essentiel, avec ce charme naïf typique de la série. Le rythme est posé, laissant une grande liberté d’exploration. Ce remake HD-2D a l’intelligence de ne pas réécrire ces contes. Il ne les surcharge pas de dialogues superflus ni de quêtes annexes bavardes. La force de la refonte est de donner une ampleur et une majesté nouvelles à ces récits épurés, uniquement par la force de sa présentation visuelle et sonore. L’aventure solitaire de DQ I, autrefois austère, gagne en chaleur, et la quête des héros de DQ II devient une véritable petite épopée.
Jouabilité de Dragon Quest I & II HD-2D Remake : le confort moderne sauve l’archaïsme
La jouabilité de ce remake est un cas d’école de modernisation respectueuse. Les mécaniques de base, qui ont fondé le JRPG, sont intactes. L’exploration se fait sur une carte du monde en vue de dessus, reliant des villes et des donjons. Le joueur y affronte des monstres lors de combats aléatoires qui se déclenchent en marchant. Les combats sont comme les originaux. Le joueur choisit une action (Attaquer, Lancer un sort, Utiliser un objet, Fuir) depuis un menu, puis l’action s’exécute en tour par tour.
Là où les deux jeux diffèrent, c’est dans l’exécution. Dragon Quest I est une expérience purement solitaire. Les combats sont des duels en 1 contre 1, ce qui en fait une épreuve d’endurance et de gestion de ressources (points de vie et points de magie) très stratégique. Dragon Quest II fait évoluer cette formule en introduisant un groupe de trois personnages. Cette mécanique change tout, demandant au joueur de gérer les rôles, notamment avec la princesse de Moonbrooke qui agit comme la soigneuse attitrée du groupe. L’exploration est aussi décuplée grâce au Bateau. Un engin qui ouvre la carte du monde et permet une liberté de découverte totale.
Le travail colossal de ce remake a été de gommer les frustrations d’époque. Les originaux étaient célèbres pour leur rythme lent et leur montée de niveau intensive obligatoire. Ce remake introduit des améliorations de confort vitales. Une option permet d’accélérer la vitesse des combats et des déplacements. Une sauvegarde automatique, un ajout, évite les retours au château après une mort malencontreuse. Plus important encore, les gains d’expérience et d’or profite d’un rééquilibrage. Dragon Quest II, autrefois connu pour sa difficulté impitoyable, voit sa courbe de progression lissée. Le jeu reste exigeant, mais il cesse d’être une corvée injuste.
Technique de Dragon Quest I & II HD-2D Remake : un travail d’orfèvre
La justification principale de ce remake est son immense refonte audiovisuelle. Le point de départ est le style inimitable d’Akira Toriyama. Le designer historique de la saga (et créateur de Dragon Ball) voit son travail respecté. La direction artistique a recréé ses personnages et monstres iconiques sous forme de sprites 2D. Il ne s’agit pas d’un simple filtre, mais de sprites entièrement redessinés avec une grande finesse et une palette de couleurs moderne, conservant l’esprit 8-bits tout en l’enrichissant.
La technologie HD-2D prend ensuite le relais. Elle intègre ces personnages 2D dans des environnements 3D entièrement nouveaux. Le résultat est superbe, évoquant un diorama vivant et méticuleusement éclairé. La qualité graphique de ces décors est remarquable. Les textures des pierres d’un château, le bois des tavernes, ou l’herbe des plaines gagnent une matérialité inédite. De plus, des effets visuels modernes, comme une profondeur de champ qui guide le regard, des reflets dynamiques sur l’eau, ou des éclairages volumétriques, viennent donner une vie et une atmosphère impensables à l’époque.
L’autre transformation majeure est sonore. Les compositions légendaires de Koichi Sugiyama abandonnent leurs sonorités 8-bits d’origine. Elles ont été entièrement réorchestrées par un orchestre symphonique. L’impact émotionnel est immense. Les thèmes de l’exploration ou des combats, autrefois de simples « chiptunes », deviennent des morceaux épiques qui donnent une ampleur nouvelle à l’aventure. Le contraste avec les versions NES est saisissant. Les bruitages emblématiques (montée de niveau, ouverture de coffre) ont aussi été modernisés avec soin, sans perdre leur identité. Le jeu est parfaitement fluide, sans aucun ralentissement notable.
Conclusion, prix et disponibilité de Dragon Quest I & II HD-2D Remake
Dragon Quest I & II HD-2D Remake est disponible sur PS5, Switch, Switch 2, Xbox Series et PC au prix de 69,99 euro sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.
FAQ – Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau
➤ Quel est le scénario de Hyrule Warriors Les Chroniques du Sceau et sa place dans la timeline ?
➤ Le jeu est-il canon et permet-il de mieux comprendre l’histoire de Tears of the Kingdom ?
➤ Comment fonctionne le gameplay Musou dans cet opus ?
➤ Les pouvoirs comme l’Amalgame et l’Emprise sont-ils bien intégrés aux combats ?
➤ Les personnages jouables offrent-ils des styles de jeu vraiment différents ?
➤ Le jeu tourne-t-il à 60 images par seconde constants sur Switch 2 ?
➤ La direction artistique profite-t-elle pleinement de la puissance de la Switch 2 ?
➤ Combien de temps dure l’aventure principale de Hyrule Warriors Les Chroniques du Sceau ?
➤ La campagne est-elle riche en cinématiques et bien doublée en français ?
➤ Le bestiaire de Hyrule Warriors Les Chroniques du Sceau est-il varié ?
➤ L’intelligence artificielle des ennemis propose-t-elle un vrai challenge ?
➤ La bande-son est-elle au niveau de celle de Tears of the Kingdom ?
➤ Le jeu est-il trop répétitif pour les joueurs qui ne connaissent pas les Musou ?
➤ Sur quelles plateformes Hyrule Warriors Les Chroniques du Sceau est-il disponible ?
➤ Ce nouveau Hyrule Warriors offre-t-il un bon rapport qualité-prix ?
À propos de Yazid Amer :
Journaliste depuis 1999, Yazid Amer couvre les technologies, la culture, le lifestyle et la mobilité. Il a collaboré avec Le Parisien Week-End, Men’s Health, FHM, Frandroid, Plugged, Le Journal du Geek, Apollo Magazine, Vivre Paris et JVTech. Fondateur de NomadeUrbain.fr, il explore le quotidien connecté avec rigueur et passion.
Contact : Yazid.Amer@nomadeurbain.fr
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