Test Mafia: The Old Country : viulenza e tradizzioni

Avec Mafia: The Old Country, la saga culte abandonne pour la première fois les États-Unis pour revenir sur ses terres d’origine. Direction la Sicile du début du XXᵉ siècle, époque de misère, de traditions et de loyautés de sang. Nous y retrouvons une narration centrale, des personnages tiraillés, et une ambiance chargée, autant que des fusillades en voiture ou des courses-poursuites à l’ancienne. Le joueur y suit l’ascension d’Enzo Favara, un jeune mineur de soufre projeté dans la famille Torrisi, au cœur d’un système mafieux naissant, brutal et codifié. Le cadre insulaire, les villages, les collines poussiéreuses, les églises et les cafés remplis de non-dits donnent une saveur particulière à ce volet. Plus ancré, moins spectaculaire, mais pas moins intense. Mafia reste Mafia, même loin de l’Amérique.

Ce test a été réalisé avec une version PC envoyé par 2K Games.

Scénario et écriture de Mafia: The Old Country : classique, solide et passionnant

Enzo Favara n’a pas grandi dans la lumière. Vendu enfant par son propre père pour rembourser une dette, il a été envoyé dans les mines de soufre, parmi les carusus, less enfants des mines. Il y a connu la douleur, l’épuisement et l’abandon, sans autre perspective que de survivre un jour de plus sous terre. Un événement brutal, survenu sans prévenir, bouleverse ce destin tracé d’avance. Enzo s’enfuit, sans plan ni espoir, et trouve refuge auprès de la famille Torrisi.

Cette famille puissante et influente dans la région lui offre un toit, un nom, une place. Il aurait pu partir, recommencer ailleurs. Mais il choisit de rester. D’abord en retrait, il découvre peu à peu que les Torrisi ne sont pas uniquement une organisation criminelle. Ils forment une entité sociale, presque politique, avec des codes, une morale à part, une hiérarchie impitoyable. Enzo n’est pas enrôlé de force. Il apprend, il s’implique, et il devient un élément central dans cette structure de pouvoir.

Son ascension n’a rien d’héroïque. Chaque mission, chaque décision, chaque récompense implique un coût. L’honneur, la loyauté, l’obéissance, autant de thèmes qui traversent ce parcours sinueux. Enzo ne se transforme pas en monstre, mais il glisse lentement, de compromis en renoncement. En parallèle, une relation amoureuse se construit et bien sur complique tout !

Mafia: The Old Country réussit à raconter cette histoire avec sobriété. Le jeu ne moralise pas, il expose. Il laisse le joueur sentir le poids des choix, sans juger ni glorifier. L’écriture tient dans les silences, les regards, les gestes. Chaque chapitre ajoute une pièce à ce puzzle tragique, sans longueur ni remplissage. Enzo n’est pas un héros. Il est un homme pris dans un système plus grand que lui, qui choisit d’en devenir une pièce essentielle. Et c’est précisément ce qui rend son histoire si prenante, classique mais assez bien écrite pour nous donner envie d’aller jusqu’au bout du récit.

Jouabilité de Mafia: The Old Country : la Mafia pour tous

Mafia: The Old Country ne cherche pas à rivaliser avec les jeux d’action frénétiques, mais intègre suffisamment de séquences tendues pour maintenir l’attention. L’action intervient régulièrement, surtout dans les missions principales, en alternant infiltration, affrontements directs, poursuites et phases plus discrètes. La variété reste présente, sans disperser l’expérience.

Les fusillades bénéficient d’un système de visée assistée bien calibré. Il favorise une prise en main rapide, sans pour autant sacrifier la précision. Viser efficacement s’impose rapidement comme une nécessité. Les munitions restent limitées, les recharges au plus justes, chaque balle compte. Tirer à l’aveugle ou avancer à découvert mène souvent à une impasse. Cette contrainte apporte de la tension sans générer de frustration. Même les joueurs moins expérimentés peuvent réussir, à condition d’adopter une approche méthodique. Heureusement, des bandages sont disponibles pour retrouver de la vie, mais vous ne pouvez en transporter que deux en même temps.

Le comportement des ennemis se révèle cohérent, sans atteindre un niveau tactique avancé. Ils réagissent à la présence, au bruit, et se regroupent parfois pour encercler. L’ensemble fonctionne sans accroc, sans révolutionner le genre. La structure du jeu pousse à aborder chaque mission avec prudence, à observer les positions et à gérer l’espace. Chaque échange de tirs reste bref, sec, et volontairement réaliste. L’arsenal, modeste, se limite à quelques pistolets, fusils de chasse ou armes blanches. Aucun excès, aucune exagération : chaque coup vise à être décisif.

Les combats au couteaux sont nombreux et apportent de la variété. En plus d’offrir un aspect duel plus intense, ce ne sont pas que des couteux mais des griffes des extensions de l’animalité de nos protagonistes.

Les environnements soutiennent cette progression. Un vieux port, une cave humide, une grande place de village ou une route escarpée offrent des décors variés et crédibles. Les angles de vue, la verticalité limitée et les recoins favorisent les approches lentes et précises.

En ligne droite, l’aventure s’étend sur une quinzaine d’heures. Quelques objectifs secondaires ponctuels ajoutent un peu de contenu, sans diluer la narration. L’expérience reste guidée, mais sans jamais sombrer dans la répétition. Le gameplay, sobre et centré sur l’essentiel, se met au service de l’histoire, sans détour ni remplissage inutile.

La technique de Mafia: The Old Country : l’ambiance avant tout

Mafia: The Old Country repose sur une reconstitution sobre mais appliquée de l’Italie rurale des années 50. Les villages de montagne, les champs écrasés par le soleil, les bâtisses aux pierres effritées composent un cadre très convaincant. La lumière naturelle traverse les feuillages avec justesse, les ombres s’étirent sans excès, et les intérieurs offrent un bon équilibre entre austérité et chaleur. Le jeu ne cherche pas à en mettre plein la vue, il cherche à donner corps à un monde discret, solide, enraciné.

Les personnages principaux bénéficient d’un bon niveau de finition. Les vêtements texturés, les peaux marquées, les regards lourds s’intègrent dans une direction artistique cohérente. Les animations faciales restent en retrait face aux références du genre, mais l’essentiel est là : chaque expression, même minimaliste, participe à la communication. Le doublage italien se limite à quelques mots mais bien choisis et soignés, donnant aussi du poids aux échanges.

Quelques bugs visuels, des collisions parfois capricieuses ou des PNJ à l’animation mécanique peuvent parfois rompre l’illusion. La technique ici ne cherche pas à impressionner, mais à ancrer le récit dans une matière vivante. Le résultat est sobre, sans fausse note, mais certains joueurs pourront y voir un manque d’ampleur ou de souffle visuel. Ceux qui attendent un feu d’artifice graphique n’y trouveront pas leur compte. Les autres y verront un écrin juste, taillé pour le récit.

Tout comme la bande-son avec des morceaux alternant mélodies traditionnelles siciliennes et compositions orchestrales plus sombres. Le design sonore s’inscrit dans la même retenue : chaque bruit, du craquement d’un plancher aux rafales de vent dans un village isolé, est travaillé pour souligner l’atmosphère du jeu.

Conclusion, prix et disponibilité :

Mafia: The Old Country est disponible sur PC, PS5, et Xbox Series au prix de 69,99 euros sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.