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Huit ans après Mario Kart 8 Deluxe, Nintendo livre enfin une nouvelle itération majeure de sa licence culte avec Mario Kart World. Premier épisode pensé pour la Switch 2, le titre doit assumer une double mission : succéder au mastodonte aux 60 millions d’exemplaires vendus et démontrer ce que la nouvelle console a dans le ventre.
Proposé au tarif conseillé de 89,99 €, il s’inscrit dans la nouvelle politique tarifaire de Nintendo. Un choix qui a fait grincer des dents : certains pointent l’absence d’innovation radicale face à un prix plus élevé que celui de MK8 Deluxe à sa sortie. Reste à voir si le contenu initial, des circuits, modes de jeux, et roster, justifient cette hausse.
Résumé du test
Pour
- Prise en main immédiate, accessible dès la première course
- Contenu initial généreux : 88 circuits, plus de 50 personnages
- Mise en scène du split-screen inventive
- Direction artistique cohérente et variée
- Fluide en solo comme en multi
- Nouveaux objets bien intégrés au rythme des courses
Contre
- Pas de matchmaking compétitif ni de mode saisonnier
- Quelques séquences plus contemplatives peuvent déséquilibrer le rythme
- 200cc pas accessible au début
- Hub exploratoire sympa mais gadget
- Le prix
Comment sont testés les jeux vidéo chez NomadeUrbain.fr ?
Chaque jeu est évalué avec une grille de test précise mêlant rigueur technique et plaisir de jeu. Nous analysons la configuration, la direction artistique, les graphismes, les performances (résolution, fluidité), le gameplay, la richesse de l’univers, et la qualité de l’écriture. Les tests sont réalisés sur PC et toutes les consoles next-gen en conditions réalistes, avec un affichage calibré et plusieurs types de son (casque, home cinéma).
Voir le protocole complet
Ce test a été réalisé avec une version Switch 2 envoyée par Nintendo.
Modes de jeu et contenus de Mario Kart World : riche, mais inégal
Mario Kart World arrive avec un contenu dense dès le lancement. Le jeu compte 88 pistes, réparties entre circuits originaux, remakes d’opus précédents, et nouveaux tracés conçus pour la Switch 2. Ces circuits sont jouables en 50cc, 100cc, 150cc et 200cc, bien que ce dernier mode ne soit déblocable qu’après plusieurs heures de jeu. Le mode miroir, inversant les tracés horizontalement, fait également son retour.

Le cœur de l’expérience solo reste le mode Grand Prix, décliné en coupes de 4 courses chacune, avec les classiques récompenses en étoiles. Le mode Contre-la-montre permet d’affronter des fantômes enregistrés, dont ceux de développeurs et de champions régionaux, avec classements en ligne. Le mode Bataille propose plusieurs variantes : éclate-ballons, capture de soleil, traque à la bombe, chacun jouable en solo ou en multi local.


Le roster jouable dépasse les 50 personnages, un record pour la série. Aux figures historiques comme Mario, Luigi, Peach ou Bowser s’ajoutent des profils moins vus comme Goomba, Penguin, ou le retour remarqué de Plante Piranha.

À cela s’ajoute un mode “World Tour”, introduit pour la première fois dans la série. Il prend la forme d’un hub semi-ouvert reliant les circuits via une carte navigable. Le joueur y roule librement, déclenche des défis contextuels (ramasser des objets, éviter des pièges, battre un chrono), ou rejoint une course standard via des portails répartis dans le décor. Actuellement, ce mode reste très dispensable…


Le multijoueur local accepte jusqu’à 4 joueurs en écran partagé, tandis que le mode en ligne accueille jusqu’à 16 participants par session. Les courses sont classées ou libres, avec des filtres régionaux et quelques options de personnalisation (vitesse, objets activés, types de circuits). On note cependant l’absence de matchmaking compétitif structuré, et pas de “mode saisonnier” ou de tournois hebdomadaires pour l’instant.
Jouabilité de Mario Kart World : accessible, mais plus technique qu’il n’y paraît
La prise en main reste fidèle aux fondamentaux de la série : accélération, frein, dérapage, saut et utilisation d’objets. Chaque commande répond avec précision, et les sensations sont immédiates, quel que soit le niveau de difficulté. Le pilotage peut aussi se faire au gyroscope, en inclinant la manette pour tourner. Ce mode reste jouable en 50cc et 100cc, mais montre rapidement ses limites en 150cc ou 200cc, où la précision du stick devient indispensable.

Les drifts sont toujours l’honneur, donnant accés à un système de mini-turbos. Plus le drift est long, plus le boost est puissant. Certains tracés invitent à les charger à chaque virage ; d’autres piègent les joueurs trop gourmands.

Les doubles objets permettent de stocker deux bonus et de choisir librement lequel utiliser en premier. Cela introduit une vraie couche tactique, surtout dans les derniers tours, où garder une défense tout en préparant une attaque peut faire la différence.

Le panel d’objets conserve les classiques (carapaces, bananes, éclairs, champignons, carapace bleue) et introduit des nouveautés. La Plume déclenche un double saut latéral, utile pour éviter une attaque ou prendre un raccourci risqué. Le Boo Bomb, lui, vole un objet à un adversaire avant d’exploser. La carapace dorée déploie une vague de pièces et le marteau change de la carapace verte, mais demande de l’entrainement. Ces ajouts trouvent leur place sans déséquilibrer l’ensemble.

Les circuits misent sur la verticalité, les bifurcations, les sauts, les sections sous-marines et la gravité inversée. Certains brillent par leur fluidité et leur rythme ; d’autres paraissent construits autour de gimmicks au détriment de la lisibilité. Le pilotage reste satisfaisant, mais demande parfois une phase d’adaptation.

L’IA se montre plus agressive selon la cylindrée. En 200cc, une erreur ou une rafale de carapaces peut suffire à ruiner une course.
Technique de Mario Kart World : plus grand, plus fluide, mais pas irréprochable
Premier épisode pensé exclusivement pour la Switch 2, Mario Kart World marque une rupture nette avec MK8 Deluxe. La direction artistique reste fidèle à la saga, mais les environnements gagnent en densité, en animation et en lisibilité. Les circuits affichent des textures plus fines, des effets de lumière dynamiques, une météo changeante et une foule animée en arrière-plan. Ce n’est pas juste plus impressionnant ou plus joli : c’est plus vivant.

Chaque surface réagit différemment eau, boue, métal, sable profitent de traitement fins et séduisant à l’œil. Les effets visuels des objets ou des boosters sont plus percutants. Les circuits conçus pour ce nouvel épisode tirent parti des capacités de la console : panoramas vastes, verticalité accentuée, transitions jour/nuit et passages entre zones sans coupure. Le rendu est globalement plus détaillé, même si certains circuits rétro retravaillés conservent des décors périphériques un peu plats.

La fluidité est l’autre amélioration majeure. Le jeu maintient les 60 images par seconde dans toutes les configurations testées, y compris à 16 joueurs en ligne ou en écran partagé. Une prouesse, surtout comparée à la version Deluxe sur Switch 1, qui accusait parfois des baisses de framerate en multijoueur local.

L’ambiance sonore profite également du changement de console. Les thèmes emblématiques sont réorchestrés avec plus de corps : cordes, percussions, chœurs discrets. Les bruitages, des collisions aux, moteurs gagnent en relief. Le mixage sépare nettement les sources, et la spatialisation renforce l’impact en écran partagé comme en solo.
Conclusion, prix et disponibilité
Mario Kart World est une exclusivité Switch 2 au prix de 89,99 euros sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.
FAQ – Mario Kart World
➤ Quelles sont les nouveautés majeures de Mario Kart World sur Switch 2 ?
➤ Mario Kart World propose combien de circuits et quels modes au lancement ?
➤ Le mode “World Tour” change-t-il réellement l’expérience de Mario Kart World ?
➤ Combien de personnages jouables dans Mario Kart World, et lesquels marquent le retour ?
➤ Comment fonctionnent les drifts et les mini-turbos dans Mario Kart World ?
➤ Que changent Plume Dorée et Boo Bomb dans l’équilibre des courses ?
➤ Le pilotage au gyroscope est-il viable aux hautes cylindrées ?
➤ Le 200cc est-il disponible immédiatement dans Mario Kart World ?
➤ Qu’offre le multijoueur local et en ligne dans Mario Kart World ?
➤ La technique suit-elle : 60 fps, lisibilité et ambiance sonore améliorés ?
➤ L’IA de Mario Kart World est-elle plus agressive selon la cylindrée ?
➤ Mario Kart World vaut-il son prix de 69,99 € au regard du contenu ?

À propos de Yazid Amer :
Journaliste depuis 1999, Yazid Amer couvre les technologies, la culture, le lifestyle et la mobilité. Il a collaboré avec Le Parisien Week-End, Men’s Health, FHM, Frandroid, Plugged, Le Journal du Geek, Apollo Magazine, Vivre Paris et JVTech. Fondateur de NomadeUrbain.fr, il explore le quotidien connecté avec rigueur et passion.
Contact : Yazid.Amer@nomadeurbain.fr
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