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Après le succès critique et commercial de Monster Hunter World, Capcom revient avec un nouvel épisode qui promet d’élargir encore l’horizon de la chasse. Monster Hunter Wilds veut plonger les joueurs dans des écosystèmes plus vivants, plus réactifs, aussi bien soumis à des tempêtes, des migrations et des prédateurs imprévisibles. Nouveaux monstres, nouvelles armes, nouveaux terrains, mais aussi ajustements d’interface et de mécaniques de jeux. Avec une ambition pour Capcom, signer un épisode qui se veut plus ouvert sans être édulcoré.
Comment avons nous testés ce jeu ?
Ce test a été réalisé avec une version PS5 envoyé par Capcom sur une PlayStation 5, en mode qualité et sur un téléviseur TCL C89B.
Le scénario de Monster Hunter Wilds : un monde plus vivant, une mise en scène plus directe
Capcom n’a jamais fait du scénario le cœur de la licence Monster Hunter. Pourtant, avec Wilds, l’éditeur japonais change légèrement de ton. Sans virer au grand récit dramatique, ce nouvel opus accorde une peu plus d’importance à la narration et à la mise en scène. On incarne toujours un chasseur, mais cette fois accompagné d’un petit groupe de survivants d’un convoi scientifique. Oui, vous êtes pris au piège dans une région sauvage et instable. L’approche est plus immédiate, plus immersive, avec une ouverture digne d’un jeu d’action-aventure.

Le chasseur n’est plus seulement une figure anonyme. Il interagit davantage avec les membres de son escouade, et certaines missions mettent en scène des événements scénarisés. Rien de très bavard, mais une volonté claire de rendre la progression plus incarnée.

L’histoire se déroule dans une nouvelle zone encore inexplorée, au climat imprévisible et peuplée de monstres inédits. La région n’est pas simplement un prétexte : elle est le personnage principal du jeu, vivante, dangereuse, et visuellement marquante. Des tempêtes de sable peuvent transformer une plaine en piège mortel. Des créatures migrent en fonction de l’heure et de la météo. Chaque environnement présente ses propres règles d’équilibre entre proies et prédateurs.

Wilds prend le temps d’expliquer son univers sans jargon excessif, avec des introductions claires aux monstres, à la faune et aux mécanismes clés. On n’est plus lâché seul face à des systèmes opaques. L’univers s’ouvre doucement, par étapes, tout en conservant la profondeur attendue.

Enfin, la direction artistique renforce cette immersion. L’environnement est dense, coloré, parfois brutal. On passe d’un désert rougeoyant à une oasis luxuriante sans écran de chargement, avec une gestion du climat dynamique qui influe sur l’activité des créatures. Cette approche donne à chaque session de chasse l‘occasion d’observer, pour apprend, et mieux s’adapter. Monster Hunter Wilds soigne son ambiance, son monde et sa mise en scène. Et c’est largement suffisant pour donner envie d’y rester.
La jouabilité de Monster Hunter Wilds : Plus accessible, lisible et pourtant technique
Monster Hunter Wilds réussit là où beaucoup de suites trébuchent. Il fluidifie, clarifie et dynamise son gameplay sans trahir ses bases. Le cœur du jeu reste inchangé, pister, chasser, looter, crafter ! Mais Capcom y injecte assez de nouveautés pour raviver l’envie de chasser, surtout chez les nouveaux venus.

La première évolution notable, c’est la monture Seikret. Cet animal est qu’un moyen de transport. Le Seikret permet de naviguer à grande vitesse, de consommer des objets sans mettre pied à terre, et même d’activer déplacements automatiques vers des zones stratégiques.

Côté bestiaire, Wilds ne se contente pas de recycler. Si quelques créatures emblématiques comme le Rathalos ou le Diablos font leur retour. L’accent est mis sur des monstres inédits, aux comportements nouveaux. On affronte par exemple le Doshaguma, une bête massive et territoriale qui peut devenir enragée si elle est blessée trop vite. Ou encore le Chatacabra, un amphibien collant qui modifie l’environnement en l’humidifiant pour faciliter ses déplacements. Chaque monstre a un comportement qui évolue selon le climat, la zone, et même la présence d’autres créatures hostiles. Ces interactions donnent aux affrontements une tension rarement vue dans la série.

Le système d’équipement reste un pilier du jeu. Chaque monstre traqué fournit des matériaux spécifiques pour fabriquer des armes, armures et accessoires. Mais cette fois, Capcom affine la lisibilité des bonus : chaque pièce d’armure affiche clairement ses statistiques, ses résistances et ses talents actifs, avec un arbre bien plus clair. Il est désormais plus simple de comprendre quelles pièces maximiser en fonction de votre style de jeu. Le craft d’armes conserve sa profondeur. Les 14 classes d’armes classiques sont toujours là, chacune avec ses évolutions propres, mais certaines ont reçu des ajustements.

Enfin, l’interface et les systèmes d’aide ont été allégés, ce qui facilite la montée en puissance pour les néophytes. On comprend plus vite comment déclencher les enchaînements, comment identifier les points faibles, et surtout comment tirer parti de l’environnement : glissades, rebords, grappins ou éléments destructibles du décor deviennent de vrais leviers tactiques. La réactivité des contrôles, même dans le feu de l’action, est excellente, y compris lors des transitions entre attaque, esquive et déplacement monté.

Monster Hunter Wilds propose ainsi une chasse toujours aussi exigeante, mais bien plus lisible, plus accessible et toujours aussi technique. Un plaisir pur, surtout pour ceux qui s’y lancent pour la première fois. Les vieux de la vieille eux tiqueront surement face à cette accessibilité et se vengeront en cherchant à prouver que leur technique et connaissance de l univers restent supérieurs…
La technique : de la poussière, de la chair et du souffle

Techniquement, Monster Hunter Wilds s’impose comme le plus impressionnant visuellement de la licence. Capcom exploite pleinement les capacités des consoles actuelles et du PC, avec des environnements vastes, détaillés et surtout réactifs. Chaque environnement n’est pas juste beau : il vit, il évolue et il menace.

L’une des grandes forces du jeu réside dans sa gestion dynamique des environnements. Les tempêtes de sable, les changements de lumière, les bourrasques de vent ou les pluies torrentielles ne sont pas là pour faire joli. Ils modifient la lecture du terrain, ralentissent la progression ou déclenchent des comportements hostiles chez certaines espèces. Une oasis accueillante peut devenir un piège quelques minutes plus tard.

Les monstres bénéficient d’un soin particulier, aussi bien dans leur design que dans leurs animations. Ils se déplacent avec un poids crédible, grognent, rampent, s’élancent ou fuient selon des schémas complexes, mais fluides. La transition entre les états — calme, alerte, blessé, enragé — est lisible, mais jamais caricaturale. Certains monstres s’observent mutuellement, d’autres s’ignorent ou se chassent entre eux. Ces comportements renforcent la sensation d’un écosystème autonome.

Graphiquement, Wilds est à la hauteur. Les textures sont fines, la profondeur de champ bien gérée, les effets de particules et de lumière (notamment au lever ou coucher du soleil) ajoutent un cachet certain. Capcom soigne ce aspect pour que chasse chasse soient du grand spectacle.

Côté son, c’est une réussite totale. Le sound design est chirurgical : chaque rugissement, chaque impact de patte, chaque cliquetis d’arme ou d’armure est parfaitement dosé. Les musiques dynamiques s’adaptent au ton de la chasse, avec des envolées orchestrales lors des affrontements et des moments plus feutrées pendant l’exploration. Les bruitages d’environnement (insectes, pluie, vent, animaux lointains) donnent une vraie épaisseur sonore au monde.
Conclusion, prix et disponibilité
Monster Hunter Wilds est disponible sur PC, PS5 et Xbox Series au prix de 69,99 euros sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.
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