Test Nintendo Switch 2 : plus belle, plus forte et plus lourde à digérer… faut-il craquer pour la nouvelle console de Nintendo ?

par Yaz
Publié : Dernière mise à jour le 13 minutes Lire

Sommaire

Elle était très attendue. Et tout autant critiquée avant même son arrivée. C’est justement pour cela que nous avons pris notre temps. Hors de question de se précipiter sur la Switch 2. Pas de verdict à chaud, pas de test à la va-vite. La première Switch a marqué son époque. Console la plus vendue au monde, juste devant la PlayStation 2. Elle a su séduire toutes les générations, de 7 à 77 ans, parfois même plus tôt, ce qui n’était pas toujours conseillé. Alors cette Switch 2 ?

Nous l’avons testée pendant deux mois de manière intensive. Avec les jeux du lancement, mais aussi ceux parus depuis. Ce recul nous a permis de suivre son évolution, de jauger la maturité de son interface, ses performances, sa stabilité, et surtout, la qualité de son mode en ligne. Un test complet donc. Pour savoir si cette nouvelle génération mérite votre attention, que ce soit pour Noël… ou un peu plus tard. Et si elle a l’étoffe pour devenir, comme la première, le compagnon de jeu incontournable, en solo comme à plusieurs.

Résumé du test

8

Pour

  • Meilleure qualité d’écran et affichage 4K en dock
  • CPU/GPU Nvidia Ampere très efficace, même sur des jeux lourds
  • Bonne autonomie en usage nomade, supérieure à Steam Deck et ROG Ally
  • Catalogue de jeux large grâce à la rétrocompatibilité + nouvelles exclus
  • Fonction GameShare et GameChat
  • Design plus adulte et finitions plus haut de gamme

Contre

  • Prix élevé (499,99€), accessoire officiel cher
  • Audio limité sans casque, volume faible, basses discrètes
  • Pas de vraie révolution logicielle avec une interface figée
  • Wi-Fi 6 seulement, pas de Wi-Fi 6E/7
  • Peu de jeux majeurs au lancement
  • Maj techniques de jeux Switch 1 parfois payantes
  • Cartouches parfois limitées à une signature, pas de full jeu
  • Recharge lente (2h30-3h)
Comment sont testés les jeux vidéo chez NomadeUrbain.fr ?

Chaque jeu est évalué avec une grille de test précise mêlant rigueur technique et plaisir de jeu. Nous analysons la configuration, la direction artistique, les graphismes, les performances (résolution, fluidité), le gameplay, la richesse de l’univers, et la qualité de l’écriture. Les tests sont réalisés sur PC et toutes les consoles next-gen en conditions réalistes, avec un affichage calibré et plusieurs types de son (casque, home cinéma).

Voir le protocole complet

Ce test a été réalisé avec un exemplaire prêté par Nintendo.

Design de la Nintendo Switch 2 : une console à l’ADN peaufiné

Design de la Nintendo Switch 2 : une console à l'ADN peaufiné

Parmi les critiques les plus entendues à son sujet, une revient souvent : la Switch 2 ressemblerait trop à la première. Ce n’est pas faux, mais c’est aussi assumé. Nintendo n’a pas voulu réinventer la formule, simplement la peaufiner. Le principe de console hybride avec manettes détachables reste inchangé, car il a largement fait ses preuves.

Design de la Nintendo Switch 2 : une console à l'ADN peaufiné

En revanche, le design a gagné en maturité. Les lignes sont plus sobres, les bords mieux arrondis, les transitions plus douces. On sent un soin nouveau dans le dessin global. Mais c’est surtout la qualité perçue qui marque une vraie rupture. Dès la prise en main, la console dégage une impression de solidité et de raffinement que n’avait pas son aînée. Le dos mat est un délice mais attention il garde un peu les traces de doigts.

Fini le petit côté plastique et ludique, presque jouet. Cette Switch 2 affiche une allure plus sérieuse, plus haut de gamme. Nintendo semble viser un public plus mature, comme le démontre aussi son prix.

Design de la Nintendo Switch 2 : une console à l'ADN peaufiné

La façade accueille un large écran LCD de 7,9 pouces. Malheureusement, Nintendo n’a pas réduit les bordures, qui restent épaisses et visibles. Cela détonne à une époque où le borderless s’impose même sur des smartphones de milieu de gamme. Les deux Joy-Con reprennent leur position classique et conservent la même disposition, les mêmes sticks et les mêmes boutons. Cette configuration sera abordée plus en détail plus bas.

Un dos revu :

À l’arrière, la béquille évolue enfin. Celle de la première Switch, aussi bancale que frustrante, laisse place à un support large et stable identique à celui de la version OLED.

Cette nouvelle béquille dissimule toujours un port pour carte MicroSD compatible MicroSD Express, format recommandé par Nintendo, même s’il reste beaucoup plus cher. La tranche inférieure accueille également un premier port USB-C.

Design de la Nintendo Switch 2 : Un dos revu :

La supérieure regroupe un cache pour insérer les cartouches, une prise jack, un port USB-C, une grille d’aération ainsi que les boutons de volume et de mise sous tension.

Design de la Nintendo Switch 2 : Un dos revu :

La tranche inférieure intègre un second port USB-C qui permet de recharger la console sans bloquer l’accès aux accessoires, un détail pratique notamment avec le GameShack.

Design de la Nintendo Switch 2 : Un dos revu :

Le port cartouche gagne lui aussi en qualité. Son loquet, plus ferme et mieux fini, corrige le défaut de la première Switch dont le maintien était souvent jugé trop lâche.

Ergonomie et accessoires de la Nintendo Switch 2 : Entre adulte et enfant

La console est livrée avec une Switch 2, deux Joy-Con, une station d’accueil, un dock permettant de la relier à un écran d’ordinateur ou un téléviseur, deux Dragon Joy-Con 2, un support manette, un chargeur USB-C de 60 W, et un câble HDMI. À cela s’ajoute ici la caméra GameChat, non incluse en standard, sauf dans certains packs spécifiques.

Caractéristique Switch 1 (Modèle V2) Switch 2
Dimensions 173 x 104 x 14 mm 272 x 114 x 14 mm
Poids 398 g 534 g
Écran 6,2 pouces LCD 7,9 pouces LCD (HDR, 120 Hz VRR)
Résolution Portable 1280 x 720p 1920 x 1080p
Sortie TV Jusqu’à 1080p Jusqu’à 4K
Processeur NVIDIA Tegra (base Maxwell) NVIDIA Tegra T239 (base Ampere)
RAM 4 Go LPDDR4 12 Go LPDDR5X
Stockage Interne 32 Go eMMC 256 Go UFS 3.1
Autonomie 4,5 à 9 heures 3 à 4 heures
Connectivité Wi-Fi ac / Bluetooth 4.1 Wi-Fi 6 / Bluetooth 5.x
Rétrocompatibilité N/A Oui, avec les jeux physiques et numériques Switch 1

Dès la première prise en main, plusieurs évolutions sautent aux yeux comparé à la Switch. L’écran passe de 6,2 pouces (ou 7 pouces sur la version OLED) à 7,9 pouces. Un gain très visible. La console prend aussi quelques centimètres : avec les Joy-Con attachés, elle affiche 11,43 cm de hauteur, 27,18 cm de largeur, et 1,4 cm d’épaisseur. Elle gagne donc environ 2 cm en largeur et 1 cm en hauteur par rapport à la génération précédente.

Ergonomie et accessoires de la Nintendo Switch 2 : Entre adulte et enfant

Le poids augmente lui aussi, passant de 330 g à presque 540 g avec les deux Joy-Con. Un embonpoint qui reste modéré. Dans les faits, que la console soit posée sur une table avec la béquille, avec les Joy-Con détachés, ou utilisée dans sa configuration complète, la prise en main est très bonne. Mieux encore : elle s’avère plus confortable que celle de la première Switch. Les mains se calent parfaitement sur les courbes, les doigts trouvent naturellement leur place sur chaque bouton.

Joy-Con 2 la révolution ?

Un bon moment pour aborder les nouveaux Joy-Con 2. Ici, pas de révolution. Forme et structure restent identiques à celles de la Switch première du nom. Lorsqu’ils sont fixés à la console, ils remplissent parfaitement leur rôle. Une fois détachés, la prise en main rappelle vite qu’ils sont pensés avant tout pour des enfants, moins pour des mains d’adulte.

Joy-Con 2 la révolution ?

Malgré tout, l’adaptation est rapide. Mais si vous jouez longuement sur téléviseur, l’achat d’une manette plus complète n’est peut être pas optionnelle.

Il reste possible d’investir dans la manette Pro Controller Nintendo Switch 2, proposée à 69 €, ou d’opter pour des alternatives plus abordables, comme celles proposées par Turtle Beach à 49 €.

Autre bon point : le système d’attache magnétique gagne en fluidité. Les Joy-Con se clipsent et se retirent avec aisance, tout en assurant un maintien irréprochable. Il suffit d’appuyer sur une petite gâchette à l’arrière pour les détacher. Simple et rapide.

Notez les boutons LS et RS bien plus large que sur le les Joy Con de la Switch 1 et sur celui de droite un nouveau bouton C dédié au GameChat. Enfin, comme sur la première génération, les Joy-Con embarquent un moteur à vibrations. Ce dernier gagne en finesse. Certes, il ne rivalise toujours pas avec la maestria d’un DualSense, mais il progresse. L’effet est plus subtil, plus nuancé. Une amélioration bien perceptible sur des jeux comme Zelda.

Nintendo, ainsi que ses partenaires, proposent une large gamme d’accessoires. Certains se révèlent pratiques, d’autres très complets. Quelques-uns misent avant tout sur l’aspect ludique, comme la caméra Plante Piranha, dont la qualité reste toutefois inférieure à celle de la caméra officielle. Attention cependant : à force de multiplier les accessoires, la facture grimpe très vite.

Ecran de la Nintendo Switch 2 : un LCD qui claque mais à la luminosité un peu juste

Le choix du LCD par Nintendo pour la Switch 2 fait débat. À une époque où l’OLED s’impose dans le paysage mobile, ce retour à une dalle LCD étonne. Nintendo ne fournit aucune justification officielle, mais ce choix s’explique sûrement par des impératifs de coût ou de capacité d’approvisionnement.

Ecran de la Nintendo Switch 2 : un LCD qui claque mais à la luminosité un peu juste

L’écran LCD Full HD de 7,9 pouces propose une fréquence allant jusqu’à 120 Hz. Dommage que les bordures restent aussi visibles, y compris face à certaines tablettes d’entrée de gamme. La surprise vient plutôt de la qualité d’affichage. Le contraste se montre très correct, la colorimétrie vive, peu naturelle et saturée pour faire vibrer les mirettes. Les jeux profitent donc de couleurs éclatantes. Sur les fonds blancs, quelques dérives vers le bleu peuvent apparaître. Discrètes, mais bien présentes à l’œil.

Ecran de la Nintendo Switch 2 : un LCD qui claque mais à la luminosité un peu juste

L’écran est théoriquement compatible HDR. Mais en mode portable, la différence reste difficile à percevoir. Surtout face à un défaut plus gênant : la luminosité maximale trop faible. En intérieur, aucun problème, même avec un éclairage derrière le joueur. En extérieur par contre, surtout en plein soleil, la lisibilité devient problématique. Il faut trouver de l’ombre ou plisser les yeux. De plus, l’écran se fait un malin plaisir à capturer les traces de doigts… Toujours avoir un chiffon dédié à son nettoyage sous la main.

Et sur la télévision cette Nintendo Switch 2 ?

En mode docké, la Switch 2 affiche en 4K à 60 images par seconde, avec HDR activé. Ce dernier se remarque davantage sur téléviseur, en particulier sur les titres les plus récents. L’image gagne clairement en profondeur. Le dock, compact et plus arrondi que le précédent, embarque un port HDMI 2.0, un RJ45, deux ports USB-A pour les accessoires et un port USB-C pour la recharge. La ventilation intégrée reste discrète et efficace, même après plusieurs heures de jeu.

Ecran de la Nintendo Switch 2 : un LCD qui claque mais à la luminosité un peu juste

Attention toutefois. Le mode 4K n’est pas toujours activé par défaut. Il faut entrer dans les paramètres vidéo, depuis le menu dock, et activer manuellement la sortie adaptée. Si l’image semble terne ou moins nette que prévu, il s’agit peut-être d’un simple oubli de configuration.

Autre limite : la fréquence reste bloquée à 60 images par seconde, en portable comme en mode TV. Aucun jeu ne dépasse cette valeur, même les plus récents comme Mario Kart World. En théorie, la console gère le mode de faible latence automatique (ALLM), mais aucun titre ne l’exploite à ce jour. Nintendo reste muet sur le sujet. Peut-être faudra-t-il attendre de futures mises à jour, ou des titres comme le prochain Zelda, pour en tirer pleinement parti.

Performances de la Nintendo Switch 2 : bien plus puissante mais elle reste nomade

Nintendo poursuit sa collaboration avec NVIDIA. Après le Tegra X1 (256 cœurs CUDA), la Switch 2 adopte un nouveau SoC, le Tegra T239 (1536 cœurs CUDA). Il repose sur un processeur ARM à 8 cœurs et un GPU issu de l’architecture Ampère. Il prend en charge, en théorie, le ray tracing en temps réel et le DLSS. A priori, seul Cyberpunk 2077 supporte ce dernier et aucun autre jeu pour l’instant.

Le stockage passe à 256 Go. L’espace est plus large, mais surtout plus rapide. Même des titres volumineux comme Cyberpunk 2077 se lancent sans attente excessive. Sur des jeux comme Mario Kart World, les temps de chargement sont encore plus courts. L’affichage est très propre, l’aliasing est maintenant l’exception et le clipping exceptionnel pour l’instant.

Impossible de mesurer la puissance brute en l’absence de benchmarks. Néanmoins, à l’usage, la console affiche une bonne fluidité. En mode TV comme en nomade, le rendu reste stable, même lors de parties à 16 joueurs. Les défauts visibles sur la première Switch, comme le clipping ou les chutes de framerate, sont nettement atténués. C’était attendu vu l’évolution du matériel, mais cela reste un point positif. La Switch 2 conserve une orientation mobile, avec un affichage 4K sur téléviseur via le dock. Il s’agit probablement d’upscaling, l’image manque parfois de netteté face à une vraie 4K. Attention, nous avons noté sur des tests chez plusieurs personnes que le mode 4K devait parfois être activé manuellement.

Plus de puissance mais…

Le mode ALLM (Auto Low Latency Mode) est bien présent, sans être encore exploité par les jeux. Nintendo reste discret sur ce point. D’ici là, les performances globales restent constantes quelque soit le titre. Comparée à la première Switch, la progression est claire. Elle permet désormais de faire tourner des jeux qui jusqu’ici étaient réservés à des plateformes plus puissantes. Cyberpunk 2077 ou Yakuza 0 deviennent jouables sur une console portable Nintendo avec un niveau de qualité comparable au mode moyen d’un bon PC. Toutefois, sur les deux titres que nous venons de citer, les développeurs ont allégé la quantité de PNJ ou d’animation pour conserver une fluidité maximale.

Performances de la Nintendo Switch 2 :

Comme toujours, Nintendo privilégie la direction artistique à la course à la puissance. Cette fois, la marge technique autorise des rendus plus élaborés, avec une gestion plus souple des effets visuels. La Switch 2 ne concurrence pas les consoles de salon haut de gamme, mais elle offre une base solide pour le jeu nomade.

Audio de la Nintendo Switch 2 : un joli rendu mais peu puissant

La Switch 2 embarque deux haut-parleurs stéréo placés sur la tranche inférieure. Le rendu reste correct, à condition de tenir la console en main. Posée sur une table, le son devient plus étouffé, surtout si l’utilisateur se trouve légèrement en retrait. Le volume général n’est pas très élevé. Il suffit pour jouer au calme, dans une chambre ou un salon, mais pas pour couvrir un bruit d’aspirateur ou une conversation à proximité. Mieux vaut activer la spatialisation du son. Cela renforce l’équilibre général et améliore la perception des détails.

La scène stéréo est bien posée. Les fréquences sont équilibrées, même si les basses manquent clairement de profondeur. Les bas médiums prennent le relais, avec un rendu correct mais sans vraie ampleur. Les médiums sont mis en avant, ce qui valorise les dialogues. Les aigus, ciselés mais discrets, peuvent facilement se faire écraser par les médiums. La qualité suffit pour des jeux comme Mario Kart World, Super Mario Bros Wonder ou Kirby. En revanche, pour des titres plus immersifs comme Zelda: Tears of the Kingdom ou Cyberpunk 2077, un casque reste préférable. Port jack ou Bluetooth, les deux options assurent un confort audio nettement supérieur.

Logiciel de la Nintendo Switch 2 : Presque rien ne change mais il y’a une webcam

La Switch 2 ne marque aucune rupture logicielle. Nintendo joue la carte de la continuité avec le même système d’exploitation que la première génération. L’interface reste claire, structurée, mais figée. Impossible de modifier l’apparence ou de personnaliser l’agencement.

Logiciel de la Nintendo Switch 2 : Presque rien ne change mais il y'a une webcam

Aucun thème, aucun mode alternatif pour les enfants ou les adultes. Nous aurions aimé un tableau de bord affichant le temps de jeu ou des conseils de pause.

Logiciel de la Nintendo Switch 2 : Presque rien ne change mais il y'a une webcam

La seule réelle nouveauté concerne un menu dédié aux options d’accessibilité et d’affichage. Pratique, mais loin d’être marquant.

L’eShop gagne en fluidité, ce qui facilite la navigation et… les achats.

La galerie de captures peut désormais être synchronisée avec l’application Nintendo Switch pour un partage plus simple sur les réseaux sociaux.

La fonction Game Chat permet de créer des salons vocaux entre amis, sans ouverture au public. Un choix rassurant pour les parents et cohérent avec la philosophie de la marque. Jusqu’à 12 joueurs peuvent participer à une discussion audio, mais la vidéo se limite à 4 participants. C’est ici qu’intervient la caméra 1080p vendue séparément à 60€, utile mais onéreuse. Grâce à la technologie NVIDIA, le détourage du visage fonctionne bien, avec un rendu propre et des incrustations animées qui ajoutent une touche ludique. Ce Game Chat permet de recréer une part du lien social perdu avec la dématérialisation. Gratuit jusqu’en mars 2026, il faudra ensuite avoir un abonnement Nintendo Live pour en profiter.

Connectivité de la Nintendo Switch 2 : service minimum

Connectivité de la Nintendo Switch 2 : service minimum

Côté connectivité, la Switch 2 assure le minimum. Le Wi-Fi 6 est bien présent, mais l’absence de Wi-Fi 6E ou 7 déçoit, surtout pour une console de 2025. À l’heure où les réseaux très haut débit se généralisent, cette limitation pèse lorsqu’il faut télécharger un jeu volumineux ou jouer en ligne dans de bonnes conditions. Le Bluetooth est bien intégré, sans fonction avancée ni ajout notable. Aucun NFC supplémentaire, aucun port infrarouge. Rien ne manque vraiment, mais rien ne surprend non plus. Un strict nécessaire, sans la moindre ouverture vers l’avenir. Ce sera peut être pour la Switch 2 OLED…

La catalogue de jeu de la Nintendo Switch 2 : en expansion rapide

Comme souvent avec une nouvelle console, le lancement de la Switch 2 laisse un goût d’inachevé. Un sentiment déjà vécu avec la PS5 ou la Xbox Series X. Le seul vrai poids lourd au lancement reste Mario Kart World. À ses côtés, quelques titres tiers comme Bravely Default Flying, Fairy HD Remastered, Cyberpunk 2077 Ultimate Edition, Hogwarts Legacy, Sonic X Shadow, Yakuza 0, Street Fighter 6 ou encore Super Mario Party Jamboree viennent étoffer l’offre.

Nintendo propose aussi des classiques issus de la première Switch, comme The Legend of Zelda: Breath of the Wild ou Tears of the Kingdom. Ces derniers profitent d’une mise à jour technique, mais attention : elle est facturée 10 €, contrairement à celles de Pokémon Violet ou Écarlate, qui sont gratuites, tout comme celle de Kirby. Un traitement à deux vitesses, difficilement justifiable.

Depuis l’été, le rythme s’accélère. Donkey Kong Bonanza a ouvert la voie, suivi de près par les licences sportives d’Electronic Arts. Le dernier Nintendo Direct a aussi renforcé l’offre avec plusieurs annonces majeures. Grâce à la rétrocompatibilité avec les jeux Switch 1, le catalogue gonfle rapidement. Quelques mois après sa sortie, la console dispose déjà d’un line-up solide.

Voici la liste des jeux disponibles et testés par la rédaction :

  • Bravely Default: Flying Fairy HD Remaster
  • Cyberpunk 2077
  • Donkey Kong Bananza
  • Mario Kart World
  • Yakuza 0: Director’s Cut
  • Zelda : Breath of the Wild Switch 2
  • Zelda : Tears of the Kingdom Switch 2

Pour autant, on peut regretter l’absence de véritables titres originaux forts. Super Mario Galaxy 1 & 2 sont enfin là depuis octobre, mais ce ne sont que des portages. Toujours aucun nouveau Mario ni nouveau Zelda à l’horizon. Attendre un an ou plus pour ces piliers de la marque, c’est frustrant. Heureusement, Nintendo a intégré une fonctionnalité inédite et bien pensée : le Game Share.

GameShare et Cartouche Virtuelle de la Nintendo Switch 2 : les cartouches dans toutes leurs états

La Nintendo Switch 2 accepte toujours les jeux physiques sous forme de cartouches, et les versions dématérialisées. Attention, il existe désormais deux types de cartouches. Certaines ne contiennent que des clés d’activation : elles ne servent qu’à lancer un téléchargement. D’autres, plus classiques, contiennent réellement le jeu.

Ce glissement pose un vrai problème. Acheter une version physique pour finalement devoir télécharger le jeu complet perd tout son sens, au-delà des mises à jour classiques. Cette logique découle d’une réalité économique : plus une cartouche offre de capacité, plus elle coûte cher à produire. Résultat, certains éditeurs rognent sur le contenu physique. Chez Nomade Urbain, l’objet physique reste essentiel. Il crée un lien émotionnel, mais surtout permet la revente, le prêt ou l’échange. Nintendo n’a pas encore clarifié ses intentions, mais cette valorisation de la dématérialisation à peine masquée déçoit.

Nintendo favorise le partage ?

En revanche, Game Share constitue une belle nouveauté. Cette fonction permet à plusieurs joueurs de profiter du même jeu, en local ou en ligne, avec une seule cartouche ou une seule licence. Une console héberge la partie et diffuse un flux vers les autres, qui peuvent interagir en direct. Mieux : la fonctionnalité est aussi compatible avec la Switch 1, à condition que le jeu le soit également.

Le catalogue de jeux compatibles reste limité avec : Super Mario Party Jamboree, Cérébrale Académie : bataille de méninges, Super Mario 3D World + Bowser’s, Fury51 Worldwide Games et Captain Toad: Treasure Tracker. Espérons que Nintendo va mettre un vrai coup de collier dans ce domaine.

Autre avancée bienvenue : la possibilité de prêter une cartouche virtuelle. Lorsqu’un jeu est acheté en version numérique, une version prêtable est automatiquement créée. Elle peut être partagée avec un autre membre du foyer via le compte Nintendo Family. Le prêt dure deux semaines. Pendant ce temps, le propriétaire ne peut plus accéder au jeu. Il peut cependant l’annuler à tout moment pour récupérer ses droits.

Autonomie de la Nintendo Switch 2 : honnête mais nous en voulons plus

Les tests d’autonomie ont été réalisés avec une luminosité à 75 % et un volume à 50 %. Résultat : entre 3 et 4 heures de jeu sur Super Mario Kart World. Environ 3 h à 3 h 30 sur des titres plus lourds comme Cyberpunk 2077 ou Zelda : Tears of the Kingdom. Si vous poussez la luminosité à 100 %, l’autonomie baisse. Environ 3 h pour Mario Kart, et 2 h 30 pour Cyberpunk. Ce n’est pas bluffant, mais suffisant pour jouer dans les transports ou en session rapide. Pour une vraie aventure, la console tient quand même quelques heures avant recharge.

Autonomie de la Nintendo Switch 2 : honnête mais nous en voulons plus

Comptez environ 2 h 30 à 3 h pour une recharge complète. Pas de charge rapide annoncée. Autre point : mieux vaut utiliser un casque filaire qu’un modèle Bluetooth. Cela permet de gagner quelques précieuses minutes. Et surtout, pensez à glisser une batterie de secours dans votre sac. Si vous vous éloignez plus de 3 h d’une prise, ce sera vite indispensable. En comparaison avec d’autres machines nomades, la Switch 2 tient bien son rang. Les plus proches concurrents sont le Steam Deck ou la ROG Ally. Avec ces consoles, il devient difficile de jouer plus d’une à deux heures en usage intensif. Par contraste, la Switch 2 offre une autonomie clairement plus robuste pour les sessions prolongées en mobilité.

La question du prix ?

Alors que la première Switch était lancée à 330 € sans jeu, la Switch 2 s’affiche désormais à 499,99 €. Le choc est réel, ce qui explique en partie le design plus adulte de la machine. Pourtant, difficile de ne pas tiquer en constatant qu’elle atteint le tarif d’une PlayStation 5. Certes, la Switch 2 ne rivalise pas avec une console de salon sur le plan de la puissance brute. En revanche, elle offre une véritable expérience hybride, aussi confortable en mobilité qu’en mode dock.

La question du prix ?

Ce surcoût s’explique aussi par la complexité d’un tel format. Contrairement à une console de salon ou à un PC gamer, une machine nomade impose des contraintes fortes. Il suffit de voir les compromis nécessaires sur un Steam Deck ou une ROG Ally pour s’en convaincre. Dans cette logique, la Switch 2 tire bien son épingle du jeu. Là où elle fait la différence, c’est avec son catalogue. Grâce à cette nouvelle génération, des titres exigeants comme Cyberpunk 2077, Yakuza 0, et peut-être demain Red Dead Redemption 2 ou The Witcher 4, deviennent envisageables. Nintendo ouvre la voie à des expériences plus ambitieuses sans renier l’ADN de sa console.

Moins de Switch 2 ?

Tout dépend donc de la manière dont vous considérez cette Switch 2. Si vous la voyez comme une console de salon, le tarif semble excessif. Mais si vous la prenez pour ce qu’elle est, une console hybride complète, alors le prix paraît plus cohérent. Cela dit, cette montée en gamme a un revers. Il était fréquent de trouver plusieurs Switch 1 dans un même foyer.

Moins de Switch 2 ?

Ce sera plus difficile avec un ticket d’entrée aussi élevé. Dans les transports en commun, les Switch 1 étaient monnaie courante. La Switch 2, elle, reste plus discrète. Difficile de sortir une console à 500 € dans un métro bondé. Concernant les prix, il est possible de la trouver un peu moins chère, mais rarement en dessous de 430 €. Le pack avec Mario Kart World est proposé au même tarif de 499,99 €, ce qui en fait une offre plus attractive. Nintendo ne pratiquant pas de prix public conseillé, les promotions restent probables, surtout au vu du lancement explosif : 3,5 millions d’unités écoulées en 4 jours, et 5,82 millions entre le 5 et le 30 juin.

Mais attention à la facture finale. La caméra officielle coûte 59,99 €, les Joy-Con 2 supplémentaires 89,99 €, la manette Pro 89,99 € également. Une carte microSD Express de 256 Go atteint facilement les 60 €, tandis que la pochette de transport peut grimper à 110 €. D’autres marques proposent des alternatives plus abordables, mais l’ensemble reste coûteux. Investir dans la Switch 2, c’est donc aussi accepter un écosystème premium. Le plaisir est là, mais il a un prix.

Conclusion, prix et disponibilité

La Nintendo Switch 2 est disponible uniquement en noir au lancement, au prix de 449,99 euros sur le site du constrcuteur et chez les revendeurs partenaires.

FAQ Nintendo Switch 2

Comment fonctionne la communication en ligne GameChat sur la Nintendo Switch 2 (vocal et vidéo) ?

La Nintendo Switch 2 est-elle rétrocompatible avec les jeux Nintendo Switch (cartouches et eShop) ?

Comment transférer comptes, achats et sauvegardes vers la Nintendo Switch 2 ?

Les accessoires Nintendo Switch sont-ils compatibles avec la Nintendo Switch 2 ?

Quelles sorties vidéo propose la Nintendo Switch 2 en mode dock (4K, HDR, VRR, 60/120 Hz) ?

Quelles caractéristiques d’écran offre la Nintendo Switch 2 en mode portable (taille, 1080p, HDR, 120 Hz) ?

Le dock de la Nintendo Switch 2 intègre-t-il un port Ethernet et une sortie HDMI 2.1 ?

Quelle est l’autonomie réelle de la Nintendo Switch 2 en jeu ?

Quel est le temps de charge de la Nintendo Switch 2 et le chargeur recommandé ?

Quelle capacité de stockage interne propose la Nintendo Switch 2 ?

Quelles cartes microSD sont compatibles avec la Nintendo Switch 2 ?

Comment fonctionne le partage de jeux numériques GameShare sur la Nintendo Switch 2 ?

Photo de Yazid Amer

À propos de Yazid Amer :

Journaliste depuis 1999, Yazid Amer couvre les technologies, la culture, le lifestyle et la mobilité. Il a collaboré avec Le Parisien Week-End, Men’s Health, FHM, Frandroid, Plugged, Le Journal du Geek, Apollo Magazine, Vivre Paris et JVTech. Fondateur de NomadeUrbain.fr, il explore le quotidien connecté avec rigueur et passion.

Contact : Yazid.Amer@nomadeurbain.fr

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