Test Zelda: Breath of the Wild Switch 2 : le classique sublimé

En attendant un vrai Zelda inédit conçu pour la Switch 2, Nintendo réactive son chef-d’œuvre de 2017 avec The Legend of Zelda: Breath of the Wild Nintendo Switch 2 Edition. La papa de Mario promet une réédition technique complète avec du 60 images par seconde, une résolution rehaussée, des chargements plus rapides et des effets retravaillés. L’intention n’est peut-être pas révolutionnaire, mais le résultat, lui, mérite qu’on s’y attarde. Redécouvrir ou le découvrir pour la première fois, ce titre dans sa nouvelle robe est un voyage qui ne se refuse pas ? Si vous hésitez voici 5 raisons de craquer ou pas pour ce titre.

Ce test a été réalisé avec une version envoyée par Nintendo.

Scénario et écriture de Zelda: Breath of the Wild Switch 2 Edition : fidèle à l’original, les DLC en plus

Breath of the Wild renonce au récit linéaire classique, mais pas à la narration. L’histoire se découvre par fragments : souvenirs déclenchés à certains endroits clés, conversations avec les survivants des villages décimés, dialogues elliptique avec des esprits. Le joueur incarne Link, réveillé cent ans après la chute d’Hyrule, sans mémoire ni équipement. Il doit comprendre ce qu’il s’est passé, retrouver ses repères, et décider de son propre ordre d’action.

Le royaume, dévasté par le Fléau Ganon, est un théâtre à ciel ouvert. Chaque ruine, chaque structure corrodée raconte une part d’un passé épique et glorieux. Malgré sa structure ouverte, Breath of the Wild ne néglige pas la profondeur. Zelda, omniprésente sans être jouable, se révèle progressivement comme un personnage complexe, écrasée par l’héritage royal, en lutte intérieure permanente. Ses journaux intimes, disséminés dans des laboratoires ou des chambres abandonnées, révèlent une détresse contenue bien plus forte que les rares cinématiques.

Le rythme, volontairement posé, accompagne cette approche. Peu de cinématiques, mais des rencontres mémorables : un village reconstruit sur pilotis, un chercheur excentrique enfermé dans son laboratoire, une princesse enfermée dans un cycle de culpabilité. Les dialogues, sobres, parfois teintés d’humour ou de mélancolie, laissent place à l’environnement pour faire récit. C’est une écriture minimaliste, mais maîtrisée, qui joue sur les silences, les ellipses, les déplacements du regard plutôt que sur les effets de manche.

Il faut noter que cette édition Switch 2 n’apporte aucune réécriture ni modification de structure scénaristique. Cependant, il intégre les deux extensions éditées par Nintendo : Les Épreuves Légendaires et Ode aux Prodiges, qui permettent de mieux digérer un prix de 7,99 euros neuf… La mise à jours si vous disposez de la Switch 1 est d’environ 10 euros.

Jouabilité de Zelda: Breath of the Wild Switch 2 Edition : Rapide comme l’éclaire

La prise en main reste fidèle aux fondamentaux établis par l’épisode original. Saut, sprint, esquive, visée à l’arc, gestion des équipements, changement de pouvoir : tout est conservé. Nous avons toutefois remarqué que les commandes sont bien plus réactive qu’en 2017. Le jeu propose deux types de contrôle : classique via les sticks, et gyroscopique partiel. Le gyroscope est surtout utile pour les énigmes de sanctuaire ou pour ajuster une visée à l’arc avec plus de naturel.

Les déplacements à pied, en escalade ou en parapente profitent pleinement des capacités de la console avec un framerate de 60 fps assez constant. Les améliorations graphiques permette de profiter de plus de précision avec par exemple le grip des parois plus visible.

Le jeu ne modifie pas la courbe de difficulté : pas de mode assisté, pas d’aide au combat ou à l’exploration. Petit regret, pas d’amélioration dans la gestion de l’inventaire, qui manque encore de filtres ou de tri rapide. En résumé, nous retrouvons donc tout ce qui faisait le succès du titre original, en plus beau, et plus fluide et en tant que joueur cela nous suffit… Même si nous aurions espéré un peu plus…

Technique de Zelda: Breath of the Wild Switch 2 Edition : La poésie devient plus belle

Ce portage Switch 2 ne cherche pas à redessiner Hyrule, mais à lui offrir une maestria visuelle inédites. La direction artistique, acclamée pour sa cohérence et son style pictural, gagne ici en finesse. Les textures gagnent en netteté : les surfaces rocheuses, les sols forestiers, les tenues ou les visages bénéficient d’un traitement plus fin. Les effets de lumière, eux, prennent une ampleur nouvelle. Les jeux d’ombres portées, les reflets dynamiques ou les éclairages d’ambiance s’affichent avec plus de nuances, notamment à l’aube, au crépuscule ou dans les zones souterraines. Les moments oniriques, juste passés à observer un point de vu sur ce monde, ne seront pas rares. Même si vous avez déjà joué au titre.

L’amélioration esthétique s’accompagne d’une fluidité plus actuelle. Ainsi, sur Switch 1, le jeu tournait en 900p docké, 720p portable, avec un framerate verrouillé à 30 images par seconde. De plus, il était sujet à des baisses fréquentes dans les zones boisées, sous la pluie ou dans les villes. Sur Switch 2, la réédition affiche 2160 p en mode docké et 1080p en portable, avec un framerate de 60 fps maintenu dans la quasi-totalité des situations.

Les mouvements de Link gagnent en précision, comme ceux des autres protagonistes. En docké comme en portable, le rendu est net, propre, sans effets de flou agressifs. La Switch 2 déploie ici pleinement de ses capacités techniques.

Les temps de chargement ont été fortement réduits. Les téléportations, les entrées de sanctuaires ou les rechargements après une chute ne prennent plus que quelques secondes. Les nappes musicales, toujours aussi minimalistes, restent identiques. Mais le mixage a été affiné et les bruits d’ambiance, impacts, souffle du vent ou ruissellement de la pluie ressortent mieux et plus naturel.

Conclusion, prix et disponibilité

Zelda: Breath of the Wild Switch 2 Edition est disponible sur Switch 2 au prix de 79,99 euros sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.

À propos de Yazid Amer :

Journaliste depuis 1999, Yazid Amer couvre les technologies, la culture, le lifestyle et la mobilité. Il a collaboré avec Le Parisien Week-End, Men’s Health, FHM, Frandroid, Plugged, Le Journal du Geek, Apollo Magazine, Vivre Paris et JVTech. Fondateur de NomadeUrbain.fr, il explore le quotidien connecté avec rigueur et passion.

Contact : Yazid.Amer@nomadeurbain.fr

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