Sommaire
Trois ans après la déception critique et commerciale de Battlefield 2042, DICE se doit de redresser la barre. Ce nouvel opus marque un retour aux fondamentaux de la guerre vidéoludique et tourne le dos aux expérimentations futuristes qui ont éloigné les fans. L’objectif d’Electronic Arts est de reconquérir sa communauté en réintégrant les éléments qui ont fait la gloire de la série. Le retour des quatre classes traditionnelles et la promesse d’une destruction massive sont au cœur de cette opération séduction. Ce sixième épisode a la lourde responsabilité de prouver que la licence a encore sa place au sommet du genre FPS.
Résumé du test
Pour
- Le retour salvateur des quatre classes et du jeu d’équipe
- La destruction des décors, impressionnante et tactique
- Un design sonore immersif
- Le format 64 joueurs qui densifie l’action
Contre
- Une campagne solo prétexte sans intérêt
- Les animations parfois saccadées
- Un équilibrage véhicules/infanterie à revoir
- Un manque de prise de risque global
Comment sont testés les jeux vidéo chez NomadeUrbain.fr ?
Chaque jeu est évalué avec une grille de test précise mêlant rigueur technique et plaisir de jeu. Nous analysons la configuration, la direction artistique, les graphismes, les performances (résolution, fluidité), le gameplay, la richesse de l’univers, et la qualité de l’écriture. Les tests sont réalisés sur PC et toutes les consoles next-gen en conditions réalistes, avec un affichage calibré et plusieurs types de son (casque, home cinéma).
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Ce test a été réalisé avec une version PC prêté au testeur.
Scénario et écriture de Battlefield 6 : une campagne spectacle mais sans âme
Le mode solo marque son grand retour après l’impasse faite sur l’épisode précédent. Le récit plonge le joueur au cœur d’un conflit mondial imminent opposant les forces de l’OTAN à une nouvelle coalition de l’Est. L’histoire suit une escouade d’opérateurs spéciaux envoyée aux quatre coins du globe pour désamorcer cette crise géopolitique majeure. Cette base permet de varier les environnements et de faire voyager le joueur du désert brûlant aux sommets enneigés.

La déception est cependant palpable pour les vétérans qui gardent en mémoire la qualité d’écriture des épisodes Bad Company. L’écriture est malheureusement très conventionnelle et peine à surprendre. Elle coche toutes les cases du blockbuster militaire américain avec ses dialogues remplis de jargon tactique et ses situations héroïques attendues.

Les personnages manquent d’épaisseur et servent surtout de prétexte pour enchaîner les séquences d’action. Le ton se veut sérieux et dramatique sans jamais vraiment réussir à impliquer émotionnellement le spectateur. Ce mode histoire apparaît ici comme un pur prétexte, présent uniquement pour cocher une case sur la fiche technique.

L’aventure se résume à une suite de couloirs scriptés sans grand intérêt narratif. Elle sert finalement de simple tutoriel d’environ cinq heures pour permettre aux nouveaux venus de tester les armes et les véhicules avant le multijoueur.
Jouabilité de Battlefield 6 : le retour aux bases

Le cœur du multijoueur bat de nouveau au rythme des quatre classes historiques et abandonne définitivement les spécialistes controversés de l’opus précédent. Ce retour à une structure stricte entre Assaut, Ingénieur, Soutien et Éclaireur redonne immédiatement un sens à la notion d’escouade. Chaque rôle dispose d’outils exclusifs qui rendent la coopération indispensable pour survivre plus de deux minutes. Le soldat isolé ne peut plus se soigner et se ravitailler seul, ce qui force les coéquipiers à rester groupés et à communiquer pour espérer l’emporter.

Les sensations de tir bénéficient également d’un ajustement notable vers plus de lourdeur et de réalisme. Le recul des armes est prononcé et demande un véritable apprentissage pour maîtriser les tirs à longue distance. A la manette, l’expérience est solide grâce à une aide à la visée (aim assist) présente mais subtile. Elle offre un léger ralentissement du réticule sur la cible sans pour autant viser à la place du joueur. Le jeu reste toutefois plus exigeant qu’un Call of Duty.

Cette exigence se couple avec le retour tant attendu d’une destruction environnementale poussée. Les murs volent en éclats sous les tirs de char. Les bâtiments s’effondrent dynamiquement pour modifier la topographie du champ de bataille en temps réel. Cette instabilité permanente du décor empêche les positions statiques de durer et force les équipes à rester mobiles.

DICE a aussi eu la sagesse de revenir à un format de 64 joueurs. Cela permet d’offrir des cartes plus denses et des serveurs moins chargés… Dommage qu’elles soient souvent un peu petite et surtout manque disons de grand spectacle.
Technique de Battlefield 6 : beau, explosif et à peaufiner

DICE prouve sa maîtrise technologique sur les environnements. La direction artistique délaisse l’aspect clinique du futur proche pour un rendu sale, granuleux et réaliste. Les zones industrielles boueuses ou les villes dévastées fourmillent de détails qui ancrent le conflit dans le réel. La gestion des lumières et de la météo dynamique apporte une ambiance lourde. Qui est capable de transformer une escarmouche ensoleillée en un combat désespéré sous la pluie.

La véritable star reste la destruction. Le moteur Frostbite gère la physique des matériaux avec brio. Un tir de char ouvre une brèche béante utilisable tactiquement. Les débris volent et la poussière volumétrique sature l’air de manière crédible. Cependant, ce tableau idyllique est terni par un souci de finition notable, des bugs d’affichage par exemple.

Mais aussi des animations de joueurs parfois saccadés, incomplètes. Il n’est pas rare de voir des soldats adverses glitcher ou manquer d’étapes d’animation. Ce qui donne un aspect robotique très daté qui jure avec la beauté des décors. Côté performances, le retour à 64 joueurs soulage le processeur. Sur PlayStation 5 et Xbox Series X, le jeu vise et maintient un 60 images par seconde solide la majeure partie du temps.

L’audio, enfin, reste le maître-étalon du genre. Le sound design est assourdissant de vérité. Le claquement sec des balles, le grondement des chars et la spatialisation précise des bruits de pas offrent un avantage tactique majeur à ceux qui jouent au casque.
Conclusion, prix et disponibilité de Battlefield 6 :
Battlefield 6 est disponible sur PC, Xbox Series, PS5 e PS4, au prix de 79,99 euro sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.
FAQ – Battlefield 6
➤ Battlefield 6 marque-t-il un vrai retour à la guerre moderne ?
➤ Le système des quatre classes classiques est-il de retour ?
➤ La campagne solo de Battlefield 6 vaut-elle le coup ?
➤ Combien de temps dure le mode histoire ?
➤ La destruction des décors impacte-t-elle vraiment le gameplay ?
➤ Le retour au format 64 joueurs améliore-t-il l’intensité des parties ?
➤ Les sensations de tir sont-elles plus réalistes et lourdes ?
➤ Battlefield 6 est-il plus exigeant qu’un Call of Duty ?
➤ Le jeu tourne-t-il à 60 images par seconde sur les consoles ?
➤ Y a-t-il des bugs d’animation ou d’affichage ?
➤ Que vaut l’intelligence artificielle en solo et en coop ?
➤ Le moteur Frostbite offre-t-il une claque visuelle ?
➤ Le sound design est-il toujours une référence pour les FPS ?
➤ Le jeu d’équipe est-il indispensable pour gagner dans Battlefield 6 ?
➤ Ce nouvel opus offre-t-il un bon rapport qualité-prix ?
À propos de Yazid Amer :
Journaliste depuis 1999, Yazid Amer couvre les technologies, la culture, le lifestyle et la mobilité. Il a collaboré avec Le Parisien Week-End, Men’s Health, FHM, Frandroid, Plugged, Le Journal du Geek, Apollo Magazine, Vivre Paris et JVTech. Fondateur de NomadeUrbain.fr, il explore le quotidien connecté avec rigueur et passion.
Contact : Yazid.Amer@nomadeurbain.fr
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